Chapitre 9 : À mon amour perdu

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Et si la clef de la guérison était de tomber pour se relever plus fort ?


Tous les soirs, le Soleil avait rendez-vous avec la Lune.

Les deux opposés,

se rencontraient,

se touchaient,

se confondaient,

s'aimaient,

puis ne faisaient plus qu'un.


Quel bonheur était-ce, cette rencontre merveilleuse !


Tous les soirs,

en secret,

dans le noir,

à l'abri des regards.


Tous deux ne pouvaient vivre l'un sans l'autre.


Ils étaient complémentaires,

le blanc lugubre de l'un

tranchait avec le jaune lumineux de l'autre.


Si différents, si semblables.


L'un avait la douceur de l'amour,

Tandis que l'autre possédait la rage du cœur.


Il la serrait dans ses bras

Et elle se sentait enfin à sa place,

comprise,

et aimée.


Il sentait bon, et pouvait parler pendant des heures.


Il essuyait ses larmes,

la berçait,

la réveillait,

la rendormait.


Il était là, inlassablement, aussi patient qu'une feuille volant dans le vent du printemps.


Tout était doux, le temps semblait arrêté.


Les deux êtres s'aimaient, sans se soucier du reste.

Plus rien n'existait autour.

Les astres ne tournaient plus.


Pendant de longues années, la Lune se couchait quand le Soleil se levait, mais un jour ce fut l'inverse. La Lune a commencé à s'élever, tandis que le Soleil baissait à l'horizon.

L'équilibre a fini par se trouver, et l'on ne pouvait pas voir le Soleil sans la Lune.


C'était une éclipse parfaite, que tous pouvaient admirer.

Quelque part dans le cielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant