De manière habituelle, je suis maladroite et mon sens de l'orientation laisse vraiment à désirer, mais là ... JE ME SUIS SURPASSÉ !
J'étais sensé retrouvé Peter dans l' arrière-cour et me voilà perdue au beau milieu d'une forêt. Bon sang ! Comment est-ce possible ? Je savais que j'aurais dû tourner à droite après la statue du fondateur !
Bon, calmons-nous, il n'y a pas mort d'homme. Je vais trouver une solution.
Je décide alors de parcourir cette forêt. Le manoir n'est plus visible depuis un moment alors, où que j'aille, je finirais forcément par trouver une indication.
J'avais passé la mâtiné à organisé ma chambre et à gérer mes papiers d'inscription. J'avais aussi pu passer un peu de temps avec mon père. Un petit malaise persiste entre nous, mais j'ai bon espoir. Perdue dans mes pensées, je n'ai pas réalisé que la nuit commence à tomber. Mais je marche depuis combien de temps moi ?
Agacée, j'arrive vite au bout de la forêt et me retrouve devant un grand mur, surmonté de barbelés. En regardant à droite et à gauche, je remarque vite que le mur ne peut pas être contourné. Je décide alors de rebrousser chemin, mais au moment si je me retourne, j'entendis un bruit. Je me fige alors et tends l'oreille. Je sens une présence. Quelqu'un m'observe. Mais qui ? Peter ? Non. Je le saurai si c'était lui. Elias ? Non. Pareil, je le saurai. Alors que je réfléchi, je remarque soudain une ombre dans les bosquets. Elle s'avance et, bientôt, elle se laisse éclairée par la lumière de la lune. C'est une personne grande, portant un sweat à capuche couvrant son visage. Dans sa main, je remarque un objet, mais je ne sais pas quoi. Pendant de très longues secondes, aucun de nous ne bouge ou ne parle. Je sens qu'il me regarde, toise le moindre de mes gestes. Soudain, une voix se fait entendre.
- Ce n'est pas ta place ici. Va t'en.
- Hein ?
- Va t'en.
- J'aimerai bien, mais je me suis perdu. Vous sauriez par où se trouve Vamphigh, par hasard ?
Au nom de l'école, la personne pointe l'objet sur moi, que je peux maintenant voir. C'est un flingue. Je me fige, terrifiée.
- Je t'ai prévenu et tu as voulu jouer au plus malin. Laisse moi te montrer qui domine ici.
Alors qu'il déverrouille son arme, je peux sentir tout mes muscles se tendrent. Ce type va vraiment me tuer. J'aimerai rétorquer mais ma voix reste bloquée dans ma gorge. Je ne peux que reculer au fur et à mesure qu'il avance. Soudain, je sens les pierres froide du mur contre mon dos. Je suis prise au piège. Alors que l'individu s'apprête à tirer, mes seuls pensées vont vers Peter. Je ferme les yeux et revois son visage, prononçant son nom en boucle dans tête. C'est la que je me souviens enfin. Peter est mon gardien, il peut savoir où je me trouve et si je suis en danger. Sachant ça, je tente le tout pour le tout.
- PETER !
Mon crie résonne dans toute la forêt et, alors que l'homme appuie sur la gâchette, une main vient attraper son poignet et le force à tirer en l'air. Peter est là et dévisage méchamment le tireur, yeux rouge et canines dehors. Avec l'adrénaline qui retombe, je tombe à genoux. C'est pas passé loin. L'homme libère son poignet et range son arme, sans détourner le regard de mon ami.
- Tu protège les chiens, McCaligan ?
- Tu ne suis plus le protocole, Perrier ?
"Perrier ?" Ce doit être le nom de l'homme à la capuche. Alors que je pense cela, l'homme en question retire sa capuche. C'est un jeune garçon, semblant un peu plus jeune que Peter, avec des cheveux noirs et ... la vache ! J'ai jamais vu des yeux aussi bleus ! Malgré son air de petit garçon, le jeune homme a un visage très dur, accentué par une énorme cicatrice en travers de son visage d'ange.
- Le protocole ne m'interdit pas de descendre l'ennemi.
- Le protocole te l'interdit si il n'oppose aucune résistance. Il stipule que chaque intrus doit être présenté au directeur si il ne résiste pas.
Peter se retourne un instant et me voit à terre. Soudain inquiet, il me rejoint et m'aide à me lever.
- Tout va bien ? Tu n'es pas blessé?
- Non, ça va. Juste un peu secoué.
- Heureusement que j'ai sentis ta peur, je ne serai pas partis à ta recherche sinon. Et encore heureux que tu m'ai appelé, j'ai pu arriver plus vite.
- Je savais que tu viendrais me chercher.
Peter me regarde avec tendresse, puis nous entendons un toussotement. Lorsque nous nous tournons, nous remarquons que l'autre est encore là. Peter toussote donc à son tour et me présente.
- Perrier, voici Anna. C'est une nouvelle élève et la fille du professeur Pendragor.
En entendant le nom de mon père, le jeune homme se tend et fait claquer sa langue d'exaspération.
- Et, Anna, voici Elliot Perrier. C'est un élève de notre promo et gardien de la forêt nord à ses heures perdues. Il est chargé de veiller à ce que personne ne pénètre en douce dans l'enceinte de l'académie.
- Euh ... Enchan-
- McCaligan est ton gardien ?
- Hein ?
- Je vous ai entendu, vous savez. Seul les gardiens sentir la peur de leur proie et les retrouver où qu'elles soient.
- C'est ... c'est pas ce que tu crois.
- Tu me parles de protocole, alors que tu enfreins la règle numéro 1 de l'école.
Je suis pétrifié. C'était censé rester un secret, comme on a pu baisser notre garde de cette façon. Peter s'avance vers Eliot et le prend à part. Je sens son angoisse et sa volonté de trouvé une solution. Au bout de quelques minutes, les garçons reviennent vers moi. Un accord a été trouvé. Peter m'explique que Elliot ne dira rien à condition que je ne me fasse pas remarquer et que je ne cause pas de problème. J'acquiesce donc et je retourne au manoir avec Peter. L'heure étant plus que tardive, Peter me raccompagne directement jusqu'à ma chambre.
- Je suis désolé de m'être perdue et d'avoir causé autant de soucis.
- T'inquiète pas va. Elliot est un peu flippant sur les bords mais il a un bon fond. Il fait juste son job.
- Tu m'avais donné rendez-vous pour me dire quelque chose, tu veux entrer pour m'en parler ?
- Non, ça ira. On se verra demain, bonne nuit.
- Bonne nuit.
C'est ainsi que Peter repartie. Enfin, c'est ce que je croyais. Au moment où je verrouille la porte de ma chambre, j'entends un bruit derrière moi. Lorsque je me retourne, je vois Peter toquer à ma fenêtre. Je me précipite alors pour lui ouvrir.
- Mais t'es malade ! On est au 4ème étage, comment tu-
- Chut ! Si Lise sait que je suis là, je donnerai pas cher de notre peau.
- Je croyais que tu voulais remettre notre discussion à demain ?
- C'était du bluff. J'ai senti la présence de Lise dans les couloirs. Elle devait nous observer pour s'assurer que je reparte bien. Les garçons sont interdit ici de base.
Peter va s'asseoir sur mon lit et je le suis. Je le regarde alors qu'il se débarrasse des feuilles coincées dans ses cheveux. Il est irrésistible et il n'en a même pas conscience. Je détourne le regard alors que je sens le rouge me monter aux joues.
- Du coup, de quoi voulais-tu me parler ?
- C'est à propos de notre lien. J'ai fais quelque recherche et j'ai trouvé des trucs plutôt cool et d'autres ... un peu moins.
- C'est à dire ?
- Et bien, on peut communiquer avec une sorte de télépathie, comme j'ai fait ce matin, ce qui est plutôt cool.
- Et ce qui est un peu moins cool ?
- Et bien ... la transformation par échange est un processus similaire à ce que les vampires appellent le sceau de sang.
- Qu'est-ce que ça veut dire?
- Bah, vu que tu étais déjà, en quelque sorte, vampire quand je t'ai mordu, bah on est en quelque sorte ... fiancés ?
- QUOI ?!
Peter me couvre la bouche immédiatement. Fiancés ?! C'est une blague ?! Peter garde sa main sur ma bouche quelques instants avant de me libéré. Aucun de nous ne parle, trop gêné. Mais, j'ai quand même une question :
- Mais, si on est fiancée, cela veut dire que l'on va devoir se marié?
- Pas forcément. Bon, supposément, oui. Mais si on trouve un moyen de rompre le lien, on ne sera pas obligé.
Rompre le lien ? Cela veut dire que je ne serai plus lié à Peter ? Notre connection lui permet de connaître mes émotions et mes sentiments. Il doit donc savoir ce que je ressens pour lui et, malgré tout, il veut brisé notre lien ? Plus j'y pense plus, plus je sens mon cœur se serrer. Je ne veux pas priser notre lien, je ne veux pas me séparer de Peter. Mais si c'est ce qu'il veut vraiment ... Je sens soudain une main se poser sur la mienne. Peter me regarde droit dans les yeux.
- Est-ce ce que tu veux ?
- Hein ?
- Le lien. Tu veux t'en débarrasser ?
- Et bien, non, je ne veux pas. J'y tiens plus que je ne le croyais et j'aime être proche de toi. Mais, si c'est ce que tu veux, je -
Je me tais alors que Peter pose une main sur ma joue. Je le regarde fixement, tandis qu'il me sourit.
- Je ne veux pas m'en débarrasser non plus. Moi aussi, j'aime cette proximité que j'ai avec toi.
Peter retire sa main, tandis que nous nous fixons. Il veut rester près de moi, mais ... comment ? En temps qu'ami ou ... plus ? Alors que mes pensées fusent, Peter passe son regard de mes yeux à ma bouche, avant de venir le replonger dans le mien. Une nouvelle fois, une bulle se crée autour de nous. Peter me prend la main et la caresse de son pouce.
- Le fait que je sois ton gardien peut être très pratique parfois.
- Comment ça ?
- Il me permet de faire des choses qui, je le sais, ne te poseront aucun problème.
- Comme quoi ?
Peter porte sa main jusqu'à mon cou et fait glisser ses doigts sous mes cheveux, sur ma nuque. Il m'attire à lui et je me laisse faire.
- Comme ça.
Alors que sa bouche effleure la mienne, Peter s'arrête. Il jette de petits coup d'œil autour de nous et, en étant sûr que rien ne nous dérangerait cette fois, il sourit et pose ses lèvres contre les miennes. Autour de nous, le monde n'existe plus. Dans un soupir satisfait, je laisse s'échapper toute ma passion, trop longtemps retenue. Peter soupire et me tire plus près de lui, si près que je dois me redresser et venir m'assoir à califourchon sur ses genoux. Mes mains passent de ses épaules à son cou et renforce encore plus notre contact. Lorsque enfin nous nous séparons, à bout de souffle, nous sommes dans tous nos états. Souffle court, yeux rouge et canines sorties, nous nous dévisageons avec passion. Peter porte sa main à ma joue et me la caresse doucement avec son pouce. Aucun de nous ne parle. On se contente de se regarder l'un l'autre, comme si on se voyait pour la première fois. Je dois dire que les yeux rouges lui donne un charisme fou. Comme si il avait entendu mes pensées, Peter prend un sourie narquois et me bascule sur le lit pour se retrouver au dessus de moi.
- Anna, tu te souviens de ce que le directeur a dit hier ?
- Quoi ?
- Notre lien est à double tranchant, ce qui veut dire que je ne peux me nourrir que de ton sang.
A ces mots, je réalise que Peter n'a pas dû manger de la journée. Soudain inquiète, j'ouvre grand les yeux. Peter se contente de me regarder, haletant. Il a faim, je le sens. Mais pourquoi se retient-il ?
- Qu'attends-tu alors ?
- Ta permission. C'est l'effet double tranchant. Je ne peux me nourrir que de ton sang, à condition que tu m'y autorises.
Je réfléchi un très court instant et répond sans une once d'hesitation.
- Vas-y. Mords-moi.
- Tu es sûr ? Ça risque de faire mal et je ne le supporterai pas si je te blessai.
- Tu ne me fera aucun mal, Peter. Je te fais complètement confiance.
Peter semble hésiter un instant et ferme les yeux, la mâchoire serrée. Quand il réouvre les yeux, ses iris luisent d'un rouge profond et ses canines semblent s'être allongés d'un centimètre. Lentement, il se penche vers moi et je pose mes mains sur ses épaules. Alors que son souffle glisse sur la peau de mon cou, je le sens se tendre sous mes doigts. D'une voix rassurante, je lui assure que tout ira bien. Soudain, je sens une vive douleur sur mon cou. Petit à petit, j'entends mon sang couler dans sa gorge. Les minutes passent et il ne s'arrête pas, alors que je sens mes forces me quitter. Au moment, où je perd connaissance, il retire ses crocs. Ma blessure se referme immédiatement et je regagne assez d'énergie pour ouvrir les yeux. Peter s'est enlevé et est assis à côté de moi sur le lit, la main devant sa bouche. Je me redresse lentement et me penche vers lui. Ses lèvres sont couvertes de sang et sa main aussi. Je me saisis alors d'un mouchoir sur la table de chevet et le lui tend. Il me regarde un instant et l'accepte. Alors qu'il essuie les dernière goutte de sang sur son visage, je ne dis rien et me contente de reprendre mes esprits. Quelle soirée intense ! Avec tout ça, j'ai presque oublié que nous avons échangé notre premier baiser il y a quelques minutes. Est ce que cela veut dire qu'il ressent la même chose que moi ? Peut être m'a-t-il embrassé seulement sous le coup de la faim. Alors que je me torture l'esprit, Peter soupire à côtés de moi.
- Cesse donc de te torturer l'esprit, Anna. Tu connais déjà la réponse.
- Hein ?
- Mon rôle de gardien me permet d'entendre tes pensées par moment.
Je me fige et rougis comme une tomate. Il a entendu mes pensées ? Oh la honte ! Bien sûr qu'il peut. Gênée, je cache mon visage derrière mes mains. Doucement, deux mains viennent agripper les miennes et les écartent de mon visage, tandis que Peter dépose un baiser sur ma tempe.
- Tu n'as pas à avoir honte, princesse. C'est moi qui devrai avoir honte, je t'ai embrassé sans vraiment savoir si tu le voulais vraiment.
- Ce n'est rien je ... je n'était pas contre.
- Moi non plus et on peut recommencer quand tu veux.
Je relève la tête pour plonger mes yeux dans ceux, redevenus verts, du jeune homme. Il dis avoir aimer quand on s'est embrassé. Est-ce que ça veut dire ...
- Tu veux dire que tu ... tu ...
- Je ?
- Tu ... m-m'ai ... aimes ?
- A ton avis ?
Je ne sais décidément plus où donner de la tête. Ce garçon me folle. Mon cerveau en vrac et le cœur prêt à exploser, je bégaye et perd tout mes moyens. Peter rie avant de mettre une main sur ma joue pour me forcer a le regarder. Il me sourit avec plus d'affection que quiconque m'en a jamais donné.
- Oui, je t'aime. Et toi ?
- Tu - tu sais déjà, idiot.
- Mais je veux t'entendre le dire. Alors ?
- Je ... je t-t'aime.
Sans un mot de plus, Peter pose sa bouche contre la mienne avec une douceur incroyable. Je peux sentir toute l'affection qu'il a pour moi, voir plus encore. Le baiser dure 2 petites minutes, que j'aurais voulu éternel, puis nous devons nous séparer, Peter devant retourner à son dortoir. Alors qu'il passe par la fenêtre, il se penche et m'embrasse une dernière fois furtivement, avant de me souhaiter une bonne nuit et de disparaître.
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Lune écarlate
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