Vamphigh ... un immense manoir aux façades sombres et de la lumière émanant de nombreuses fenêtres, donnant une touche de chaleur à l'endroit. Le manoir était situé au fond d'une grande cour, au milieu de laquelle se dressait une immense statue d'un homme vêtue d'habits chic et d'une longue cape. Sur le socle de la statue, y était gravé une inscription :
« Hans von Goete, père fondateur de l'académie vampirique, construite en 1589 ».
Peter et moi nous trouvons devant une grande grille en fer noir surmonté de pics. Alors que je m'apprête à m'avancer vers elle, Peter me retient.
- Attends, on ne va pas rentrer par là
- Hein ? Comment ça ?
- Tu vas voir.
Peter m'entraîne alors vers le mur à côté de la grande grille et effleure les briques. A son contact, les pierres sortent du mur avant de revenir à leur place, tandis qu'au milieu une brique sort à son tour. Sans hésitation, Peter presse sa paume contre la pierre qui disparue en même temps que les autres, formant un passage. Peter m'invite à le suivre d'un geste de la main et l'ouverture se referme derrière moi. Nous traversons un long couloir sombre, jusqu'a arriver derrière une toile que mon ami soulève pour me laisser passer. En sortant du petit tunnel, nous arrivons dans une chambre au style masculin. Tous fière, Peter frotte ses vêtements pour se débarrasser de la poussière et s'exclame :
- Bienvenue chez moi !
Alors que Peter va s'asseoir sur le lit, couvert d'une couette bleue marine, je regarde partout autour de moi. Tout dans cette pièce me rappelle le jeune homme. Le choix des couleurs, l'emplacement des meubles, la décoration et l'atmosphère. Tout de la chambre exprime la personnalité de son occupant.
- Comment tu trouves mon antre ?
- C'est mieux que ce que j'imaginai.
- Et qu'est ce que tu imaginais ?
Peter m'observe d'un air narquois. Je ne sais pas ce qu'il s'imagine mais, malheureusement pour lui, je ne compte pas le brosser dans le sens du poil.
- Je pensais plutôt trouvé une grotte poussiéreuse, vu que son occupant est un vrai rat.
- Ouch ! Tu brises mon petit coeur, Anna.
- Tu veux vraiment qu'on parle de cœur brisé?
Peter ne dit rien et se contente de se lever en se raclant la gorge.
- Bon vient, il faut qu'on aille voir le directeur.
- Le directeur ?
- Oui, j'ai une chose à lui demander.
- O-Okay ...
Sans un mot de plus, Peter et moi quittons sa chambre et déambulons dans les couloirs vide de Vamphigh. Au bout de quelque minutes de marches, nous arrivons devant une immense porte où une plaque de fer indique :
« Bureau du directeur, Gérald van Helsing »
Quelque peu angoissé, Peter toque à la porte. Lorsque nous entendons un « Entrez ! », Peter actionne la poignée et ouvre la porte. Lorsque nous entrons, un hommes se lève de derrière son bureau. La pièce est une immense bibliothèque à deux étages. Une moquette de velours recouvre le sol et quelque fauteuils et sofas trônent dans la pièce. Le mur du fonds, derrière le bureau, est une grande bée vitrée donnant sur une grande cour. Alors que j'admire la pièce, l'homme nous fait maintenant face et nous regarde tour à tour. C'est un homme grands à la carrure noble, avec des cheveux court et noir, abattu en arrière. Il porte un costume 3 pièces très chic et son nez est surmonté d'une paire de lunettes rectangulaires.
Son regard s'arrête sur Peter et prend un air soulagé.
- Bonjour Peter. Ravie de voir que tu as enfin décidé de revenir.
- Bonjour M'sieur ! Ouais, l'école me manquait !
- Bien sûr, je te crois. Mais ... qui est cette jeune fille qui t'accompagne ?
- Elle s'appelle Anna. C'est une amie.
- Une amie, hein ? Vampire ?
- A moitié seulement.
- Comment ça ?
- Je ... je l'ai mordue.
Le directeur ouvre grand les yeux et dévisage Peter comme si il venait de lui annoncer qu'il avait mis le feu au manoir.
- Jeune McCaligan, n'as-tu pas suivit les cours de M.Kobasky ? Tu connais les conséquences d'une transformation par morsure.
- Je ... je n'ai pas eu le choix. Elle était mourante et il fallait que je la sauve.
Alors que Helsing toise Peter de toute sa hauteur, je repense à ce qu'il a dit. De quelles conséquences parle-t-il ? Trop curieuse d'en savoir plus, j'ose :
- Excusèrent, M. Le Directeur mais, de quelles conséquences parliez-vous ?
- Peter me t'a pas expliqué ? Quand un humain se fait transformer, il devient inévitablement lié au vampire avec qui il a fait l'échange, qu'on appelle Le Guardien.
- L-lié ? Comment ça ?
- Puisque Peter est ton guardien, vous pouvez savoir en tout temps où l'un et l'autre se trouve et se qu'il ressent. Si l'un de vous est blessé ou en danger, l'autre le saura. Vous n'avez plus aucun secret l'un pour l'autre.
Je ne dis rien, le regard perdu dans le vide. Non seulement j'ai été privé de ma liberté, mais aussi de mon intimité ?! C'est une blague ?!
- Mais, en contrepartie, Peter ne peut se nourrir que de ton sang et toi du sien. De plus, si l'un de vous devait mourir, l'autre mourrait aussi. La transformation par échange sanguin est à double tranchant.
Je n'arrive pas à y croire. Instinctivement, je me tourne vers Peter qui évite mon regard. Je peux sentir qu'il s'en veut. Il sait qu'il a commis une erreur et que je ne la lui pardonnerai pas aussi facilement. Mais en même temps, je sens qu'il ne le regrette pas. Il m'a sauvé la vie après tout.
- Malgré tout, tu as de la chance Peter.
- Hein ?
- Au vue du regard qu'elle te donne, cette jeune fille te considère encore comme son amie.
Peter se tourne vers moi, alors que je détourne le regard, rouge comme une tomate mûre. Est ce que je viens d'être complètement exposé ? Et puis ... si Peter est mon gardien et peut savoir se que je ressent, est ce que ça veut dire que ... IL SAIT QUE J'EN PPNCE POUR LUI ?! Oh bon sang. Je porte soudainement mes mains à mon visage pour cacher ma gêne, ce qui fait rire le directeur.
- Cela va être long mademoiselle, mais je suis sûr que vous vous y ferez.
- Au fait, M'sieur. Je voulais savoir si il était possible de lui faire un TO.
A la demande de Peter, Mr.Helsing prend un air perplexe.
- Un TO ? Est-ce nécessaire ?
- Je pense. Le sang de Anna n'est pas habituel et je ressens des choses étranges depuis que je l'ai transformé.
- Comme quoi ?
- Le lien que j'ai avec elle à présent m'attire et ... me repousse en même temps.
Je l'attire et le repousse ? Ça y est. Je ne comprends plus rien du tous. Le directeur ne semble pas tout comprendre non plus. Devant le silence du grand homme, Peter continue :
- De plus, en cours on a apprit que la transformation d'un humain est une vrai torture pour le vampire et sa victime, mais Anna s'est transformé du jour au lendemain et sans aucune douleur, que ce soit pour elle ou pour moi.
- Il me semble intéressant de faire un TO, effet. Allons-y.
Le directeur sort alors de son bureau, Peter et moi sur ses talons. Nous déambulons dans les couloirs jusqu'à arriver à un escalier en colimaçon descendant dans l'obscurité. Quelque peu anxieuse, je suis docilement le directeur en restant le plus proche possible de Peter. Alors que nous descendions les marches, j'agrippe la main de Peter, qui sursaute à mon contact. Je penche vers lui et chuchote :
- C'est quoi un TO ?
- C'est un Test d'Origine. C'est juste un test lambda, tu n'a pas à t'en faire.
Nous continuons de descendre les escaliers, Peter ne me lâchant pas la main. Lorsque nous arrivons en bas, le directeur nous fait entrer dans une pièce. Cette pièce est rempli d'ustensiles et de matériels, tous plus étranges les uns que les autres. On aurait dit un étrange laboratoire.
Le directeur referme la porte derrière nous et scrute la pièce du regard.
- Edward ? Edward, tu es là ?
À ces mots, un homme a l'allure étrange sort de derrière les établis et les piles de livres entassés dans un coin de la pièce. Il n'est pas très grand, à des cheveux gris et une moustache. Il porte d'étranges lunettes d'inventeur et une blouse blanche. Lorsqu'il nous voit, le regard de cet homme s'illumine et il s'avance les bras ouvert avec un grand sourire.
- Gerald ! Mon vieil ami ! Voilà une éternité que je ne t'ai pas vu ! Comment vas-tu ?
- Bonjour mon ami, je me porte très bien, merci.
- Tant mieux. Oh ! Je vois que tu n'es pas venu seul !
- Oui, en effet. Voilà Peter, que tu connais déjà ...
- Salut Doc !
- Te revoilà enfin, sale gamin ! Je te pensais parti pour de bon !
- Vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement, Doc !
- Pff, espèce de sale mioche.
- ... Et voilà Anna, ton sujet du jour.
- Bonjour, mademoiselle. Je me nomme Edward Francksford, je suis l'alchimiste de cet école.
- B-bonjour Dr.Francksford.
- Edward, nous aimerions que tu procèdes à un TO sur cette jeune fille.
- Ah ? Laisse moi deviner : Peter la mordue et a procédé à une transformation par échange. Mais, maintenant que le lien est établi, il a une drôle d'impression et des sentiments contraires.
- C'est parfaitement exact.
- Dans ce cas, venez par ici, Mademoiselle.
Je m'exécute et m'assois sur le tabouret que me désigne le scientifique. Après m'être assise, celui-ci part en direction d'une étagère et se saisit d'une fiole contenant une sorte de mixture blanchâtre. De retour près de nous, il tend un scalpel à Peter, qui se coupe la main et fais tomber quelques gouttes de sang dans la bouteille. Il vient ensuite vers moi, prend ma main et me la tailla a mon tour, puis il se prépare à verser quelques gouttes de la mixture sur ma paume ensanglantée.
- Cela risque de vous surprendre au début, mais s'il-vous-plaît, ne bougez pas.
- Qu'est-ce que cette mixture ?
- C'est une potion qui permet de déterminer l'origine exact des individus. Les réactions de cette potion sont diverse en fonction des gènes avec lesquels elle est en contact.
- Pourquoi avoir pris le sang de Peter aussi ?
- C'est lui qui t'a mordu, donc, en mélangeant son sang à la mixture, cela permet de ne pas l'analyser ou tu ressortira vampire pour sûr.
Me contentant de cet explication, je me tais et acquiesce d'un simple mouvement de tête. Francksford verse alors la lotion sur l'entaille. Pour que cela agisse il fallait attendre quelques minutes. Au bout de 5 min ... Rien.
- Bon, bah je vois que nous nous faisions du soucis pour rien. Elle n'était qu'une hum-
L'alchimiste n'a pas le temps de finir sa réponse. Un eruption de fumé blanche sort de ma paume. Par delà la brume, un petit nuage de couleurs rouge et bleue flotte au dessus de ma main. La partie rouge prend la forme d'une chauve souris, tandis que la partie bleue prend la forme d'un loup. Alors que je reste fasciné par ce phénomène, un chiffon blanc vient rapidement essuyer ma main. Lorsque je redresse la tête, je constate les airs graves de l'alchimiste et du directeur, tandis que Peter essaie encore de comprendre ce qui vient de se passer. Tout à coups, deux mains viennent saisir mon visage. Francksford me force à ouvrir la bouche et analyse mes canines très attentivement. Puis, il part vers une table où il se saisit d'une cuillère. Il me prend le bras, retrousse ma manche et pose la cuillère sur mon avant-bras. Au contact avec l'objet, ma peau se met à me brûler horriblement et je repousse voilement le bras de l'alchimiste, en grognant de douleur.
- C'est bien ce que je pensais.
Edward part chercher un petit pot de pommade et un rouleau de bandages et commence me soigner la brûlure sur mon bras. Alors qu'il me soigne, je regarde ma main, la plaie s'est déjà refermée et n'a pas laissé de cicatrice. En refermant ma main, je demande timidement :
- Que c'est-il passé ?
- Et bien, à première vu, le test démontrait que vous étiez bel et bien humaine mais, comme vous l'avez vu, ce n'est pas le cas.
- Qu'est-ce que ça veut dire, Doc ?
- Les formes que vous avez vu étaient les représentation symboliques des gènes de la demoiselle.
- Mais, la chauve-souris c'est pour nous et le loup c'est ...
- Edward, tu veux dire que cette jeune fille ...
- Oui, c'est une Volf.
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Lune écarlate
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