Chapitre 5 : Une hybride ?

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- Une quoi ?, interroge Peter, aussi perdu que moi.
- C'est impossible ..., murmure Mr.Helsing, surpris
- Et si, c'est bel et bien une Volf.
L'annonce du Dr.Franksford eu l'effet d'un grand vent glacial sur la pièce. Ne comprenant toujours pas ce qui se passe, je fais part de mes doutes aux autres.
- euh ... qu'est-ce que c'est une Volf ?
- Et bien, commença l'alchimiste, Volf est le nom que l'on donne à un mélange de gène interdit. Ici nous parlons d'un mélange entre un vampire et un loup-garou.
- Interdit ? Vous voulez dire que mon existence elle-même est interdite ?!
- Nous ne dirions pas ça, intervient le directeur, seulement nous sommes surpris qu'une telle chose se soit produite.
- Il nous faut savoir de quand date la dernière relation vampire-loup. Quel âge as-tu, petite ?
- 20 ans.
L'alchimiste et le directeur prennent un air pensif alors que je saute du tabouret et que je suis rejointe par Peter. Il me chuchote un "ça va ?" inquiet et je lui réponds d'un simple hochement de tête. Soudain, l'alchimiste claque ses mains sur un vieux grimoire, ouvert en grand sur une table.
- Applaudissez mon génie, j'ai trouvé. La dernière relation en date est de l'an 1998.
- Le rapport des sang-mélés. Bien joué, Edward.
Le directeur lit. Rapidement la page du grimoire avant de remettre ses l'unettes en place, fière.
- Les jeunes, venez avec moi. On retourne à mon bureau.
- Euh ... hein ? Quoi ?.
Helsing se dirige d'un pas pressé vers la porte. Edward nous escorte dehors et, tous les trois, nous remontons les escaliers et nous dirigeons vers le bureau du directeur. En arrivant, le directeur nous laisse entrer et repart aussitôt. Peter et moi restons là, complètement déboussolé.
- Tu comprends ce qui vient de se passer là.
- Pas le moins du monde
Il faudra 10 bonnes minutes au directeur pour revenir, cette fois accompagné.
En voyant le nouveau venu, mon sang ne fit qu'un tour. Cet homme dégage une aura très spéciale, je dirais même ... familière. C'était un homme grand, aux cheveux argenté et aux grands yeux rouge. A vu d'œil, il devait tous juste avoir la trentaine, mais le fait qu'il soit un vampire me laisse penser qu'il est bien plus vieux. La porte refermée, le directeur s'avance vers nous.
- Bien, des présentations sont de mise. A part pour Peter.
- En effet ! Ravie de vous revoir Professeur !
- Moi de même, Peter.
- Anna, laisse moi te présenter le professeur Elias Pendragor.
- Enchanté, mademoiselle. J'imagine que vous êtes une nouvelle élève.
- Euh ... je ..., bégayai-Je
- En vérité, Elias, cette jeune fille est la pour une toute autre raison.
- Oh ?
- Elias, appela le directeur en fixant l'homme droit dans les yeux d'un sérieux effrayant, nous savons que tu as eu une relation clandestine avec une louve-garou il y a plus de 20 ans.
- Quoi ?!
- Ne nie pas, Elias, cette jeune fille en est la preuve.
A ses mots, le directeur me désigne d'un signe de la main. Le dénommé Elias tourne alors la tête vers moi, surpris et gêné, avant de tourner à nouveau le regard vers le directeur.
- Je ... je ... je ne nie pas. J'ai bien eu une relation avec une louve-garou, mais nous n'avons pas eu d'enfant, elle a disparue il y a 19 ans maintenant.
- Justement, mon ami, il s'est avéré que cette jeune fille est une Volf âgée de 20 ans.
- Qu-!
- Accepte la vérité, Elias, Héria von Helser était enceinte et Anna est ta fille.
Elias baisse les yeux, vaincue, et garde le silence. Je peux sentir que beaucoup de chose le tourmentent. Que s'est-il passé ? Alors que je regarde cet homme, désolé, le directeur passe à côté de lui, intimant à Peter de le suivre. Hésitant, mon ami me lance un regard hésitant, auquel je réponds par un petit sourire rassurant. Peu convaincue, Peter obtempère malgré et quitte la pièce. Il en reste plus que ce Elias et moi. Aucun d'entre nous ne prend la parole et ni ne se regarde. Puis au bout de quelques longues minutes, Elias prend la parole, hésitant.
- alors... comme ça tu es la fille de Héria ?
- Je ne sais pas.
- Comment ça ?
- Je n'ai jamais connu ma mère. Elle est morte à ma naissance.
L'homme ne répond rien de plus et baisse la tête, visiblement attristé par la nouvelle.
- ainsi donc elle est morte... MERDE !, s'écrie l'homme en frappant le bureau d'un violent coup de pieds, avant de se laisser tomber sur l'un des canapé de la pièce. Je reste là à observer cet homme au cœur brisé. Je ne sais pas ce qu'il a vécu, mais cela a dû être très difficile. Aimer quelqu'un avec qui tu n'as pas le droit d'être, pour finir par la perdre et l'apprendre des années après. Le pauvre. Hésitante, je tente :
- Donc ... si j'ai bien tout compris, vous êtes mon père ?
- Il faut croire.
- Comment vous pouvez en être sûr ?
Le dénommé Elias lève les yeux vers moi et me regarde avec beaucoup de tristesse.
- Tu lui ressembles énormément. Tu as ses yeux.
A ces mots, je vois des larmes lui monter aux yeux. Il abaisse alors la tête et pose son visage entre ses mains. En m'asseyant, je demande.
- Vous semblez vraiment l'aimer. Dans ce cas, pourquoi l'avoir laissé partir ?
- Depuis des siècles, les loups et les vampires se font la guerre. Les relations, ne serais-ce qu'amicale, sont donc prohibées. Alors imagine les relation amoureuse.
- Mais alors, pourquoi ?
- L'amour n'est pas un sentiment que l'on peut contrôler et ta mère et moi n'y avons pas échappés. Nous avons garder notre relation secrète durant 1 an mais nous avons été découvert. Elle a voulu fuir vers le monde des humains ma  ou s pas moi.
- A cause de la purge ?
- Comment sais-tu cela ?
- Peter m'a expliqué, c'est pour cela que l'école a été fondée.
- Je vois qu'il écoute durant mes cours. C'est exact. La purge avait fait des ravages chez les vampires, j'y ai perdu mon frère. Mais ça, elle n'arrivait pas à le comprendre et nous nous sommes disputés. Lorsque je me suis réveiller le lendemain, elle était partit.
- ... vers le monde humain.
Elias acquiesce d'un signe de tête avant de reprendre, d'une petite voix :
- Et apparemment, elle était enceinte. Si je l'avais écouté, si je l'avais suivis dans le monde humain, elle ne serait sans doutes pas morte !, s'exclame Elias en pleurant.
- Mr.Elias , je -
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que deux bras m'entourent et me serrent. Je ne me débat pas et nous restons ainsi dans le silence pendant quelques minutes. Elias me relâche alors et me regarde tristement mais avec beaucoup d'affection.
- Anna, je sais que j'aurais dû partir retrouver Héria. Nous aurions eu une vie bien différente toi et moi. Mais, ce qui est arrivé ne peut pas nous empêcher de changer les choses aujourd'hui.
Je ne dis rien et me contente de regarder l'homme en face de moi. Son regard est tendre et protecteur, tres loin de l'idée que la moi de 8 ans se faisait des vampires en lisant les livres de la bibliothèque du pensionnat. Je pensais trouvé un monde de sang et de cruauté, mais j'y ai rencontré des personnes adorables, prêtes à t'accueillir qui que tu sois. Et puis ... qui aurait cru que j'y trouverai ma famille ? Certainement pas moi.
- Si tu l'accepte, j'aimerai vraiment que nous recommencions tout de zéro, que l'on apprenne à se connaître. Les 20 dernières années ne pourront jamais être rattrapées mais on peut au moins essayé. Qu'est-ce que tu en dis ?
Je ne savais pas quoi faire ni quoi penser. J'avais toujours crû que mes parents m'avaient abandonner car ils ne m'aimaient pas et que je ne les rencontrerai jamais. Mais là, être face à mon père, il faut le dire, chamboule tous ce que j'imaginai. Je relève la tête vers mon père et lui souris.
- J'en dis que ça serai parfait ... Papa.
Ne pouvant contenir sa joie, Elias me prend dans ses bras et je m'y blottis. Nous nous séparons en entendant la porte du bureau s'ouvrir sur le directeur et Peter. Les deux arrivants nous rejoignent, souriant.
- Je ne me lasserai jamais de réunir des familles.
- Vous ne me rendez pas la tache facile, Directeur. Me voilà avec une autre dette envers vous.
- Contentez vous de rester le professeur et ami que vous êtes, vous faites déjà énormément pour cette école, Elias.
- Merci Gérald.
Pendant que les deux hommes discutent, je sens une présence derrière moi. En me retournant, je tombe sur Peter qui passe son regard d'Elias à moi. Puis, avec un sourie malin, il dit :
- C'est vrai qu'il y a une petite ressemblance entre vous, maintenant que je sais que tu es sa fille.
Soudain, son sourire disparaît. Il semble avoir réalisé quelque chose.
- Si tu es sa fille, ça veut dire que je me suis lié à la fille de mon prof ? Dans quel roman a l'eau de rose pourri on est là ?!
Sans pouvoir me retenir, j'explose de rire. Ce qu'il peut être bête parfois, mais c'est ce qui le rend adorable.

Lune écarlateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant