Essai: J'ai noyé ton coeur

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On est à la mi-août. L'été tire à sa fin. Ce n'était pas le meilleur, mais j'ai deux super amis qui ont essayé de le rendre agréable. Entre les escapades à Montréal, Toronto et Ottawa le week-end, et mes stages en semaine, j'ai été bien occupé. Même si certaines personnes continuaient à me parler de toi, j'ai presque réussi à te sortir de ma tête.


J'ai déchiré et brûlé tous tes pulls et t-shirts, et j'ai jeté dans le fleuve Saint-Laurent tous les bijoux que tu m'avais donnés, surtout ce petit collier argenté avec un pendentif en forme de cœur en or que tu m'as offert en 2020. Ce collier avait une grande valeur pour moi. Tu me l'avais donné comme symbole de ton amour, en disant que tu me donnais ton cœur et que je devais en prendre soin. Je l'ai porté pendant deux ans et demi sans le retirer, même pour dormir, me doucher ou faire du sport. Je le gardais même lors des soirées ou des mariages, même s'il ne s'accordait pas avec ma tenue.


Je l'ai gardé, même après tout ce que tu m'as fait.


Un jour de juin, je suis allé au fleuve avec tous les bijoux que tu m'avais offerts. Je voulais les jeter symboliquement pour mettre fin à mon amour pour toi. Je l'ai fait, je les ai jetés, et je me suis assis sur un rocher au bord de l'eau. J'ai pris une grande inspiration, mais la paix que je cherchais n'est pas venue. Puis, j'ai touché le cœur de mon collier, comme je le faisais souvent quand ça n'allait pas. C'est là que j'ai réalisé que j'étais encore attachée à l'objet le plus important de notre histoire.


Je me suis levé, et pour la première fois en des années, j'ai enlevé le collier. Je l'ai regardé pendant quelques minutes dans ma main droite. Je me suis rappelé du jour où tu me l'avais donné. On venait de se réconcilier après notre première dispute, celle qui m'avait fait perdre une amie, mais je t'avais quand même pardonné. C'était devant les vestiaires, avant ton premier match de basket que je venais voir, et c'est à ce moment que tu m'as donné ton cœur. J'ai fermé ma main sur le collier. Une larme a glissé sur ma joue, mais je l'ai essuyée rapidement. J'ai pris une grande respiration et j'ai lancé ton cœur dans l'eau aussi loin que possible du mien.


Cette fois, je me suis agenouillé brusquement sur le rocher, me faisant une égratignure. À genoux, j'ai commencé à prier Allah, les larmes coulant sur mes joues. Mon cœur s'est apaisé, et j'ai ressenti la satisfaction que je cherchais ce jour-là. J'avais enfin clos le livre de notre histoire et ouvert un nouveau chapitre avec la mienne.


En écrivant ce chapitre, j'ai l'impression de créer le scénario d'un film, mais c'est une réalité que j'ai vraiment vécue et que je vis encore aujourd'hui. Dire que je ne t'aime plus et que je t'ai oublié serait un mensonge. Ce que je peux dire, c'est que je suis sur la bonne voie pour le faire.


Al hamdoulillah.

Lettres à mon exOù les histoires vivent. Découvrez maintenant