Chapitre 4

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-A quoi ça leur sert de nous triturer le cerveau ?

La blonde me regarda en fronçant les sourcils.

-Bah c'est pour trouver un remède.
Elle disait ça comme si c'était évident.

-Non mais ce que je veux dire c'est en quoi nos cerveaux pourraient bien les aider à trouver un remède ?

-Et bien je ne sais pas vraiment, ils ont dit que nous sommes spéciaux, différents. Tu sais, je n'en sais pas plus que toi.

Oh que si qu'elle en sait plus.

J'haussai les épaules et dirigeai mon regard droit devant moi.
Elle souffla et se tourna vers moi.

-Iris c'est ça ?

Oui pff, qu'est ce qu'elle me voulait encore ?

-Oui ?

-Tu p..

A peine elle eut commencé sa phrase qu'une clé vint s'enfoncer brusquement dans la serrure de la porte.
Je sursautai face à ce geste inattendu et il semblait que la blonde était aussi perdue que moi.

La porte s'ouvrît et la grande femme blonde se tenait derrière celle ci.
Toujours son sourire mesquin au coin de la bouche. 

-Bonjour, j'espère que vous avez pu vous reposer comme il se doit.

Je levai un sourcil.

-Vous êtes les dernières, venez manger.

J'échangeai un regard d'incompréhension avec la fille à côté de moi et elle haussa les épaules.
Je me levai du lit en silence et m'approchai de la femme.
Son sourire s'agrandit quand elle me vit arriver à son niveau.
La fille me suivit à son tour et nous nous retrouvâmes toutes les deux devant Ava.

-Contente que vous soyez aussi déterminées.

Déterminées ? Non j'ai surtout faim.

Elle s'écarta de l'encadrement de la porte pour nous laisser passer, arrivées à l'extérieur, elle la ferma à clé et se retourna vers nous.
Il y'avait deux hommes qui l'accompagnaient.
Ils avaient l'air d'avoir la cinquantaine et étaient tous les deux assez musclés.
Ils ne dégageaient aucune émotion.
Quand Ava passa devant nous pour nous montrer le chemin, les hommes vinrent se placer à nos côtés.

Elle a vraiment besoin de ces hommes
? Elle veut se protéger de quoi au juste ?

Nous avons marché dans de longs couloirs, tous aussi grand les uns que les autres.
Aucune décoration n'était placée sur les murs, ils étaient tous blanc.
Je me demandais comment ils arrivaient à se retrouver tellement cet endroit est grand.
La femme s'arrêta enfin devant une porte en métal bleu.
Elle déverrouilla la porte et se retourna pour nous faire face (toujours souriante).
Elle fit un signe de la main pour nous inviter à entrer.
Je me tournai pour regarder Sonya mais celle ci s'était déjà précipitée à entrer.
Apparemment je n'étais pas la seule à avoir faim.

J'entrai à mon tour, et tous les regards se posèrent sur moi.
J'entendais des messes basses et des chuchotements.
J'avalai difficilement ma salive du à la boule qui s'était forgé dans ma gorge.

Mais qu'est-ce que tous ces gens me voulaient ?

Ava me donna une petite tape dans le dos et j'avançai en direction du buffet.
Quand mon plateau fut entre mes mains et que ma nourriture était mise à l'intérieur, je cherchai une table, vide.
Je ne voulais pas m'assoir avec tous ces gens qui semblaient parler sur moi, j'en avais mal au ventre.
Je balayai la pièce du regard, certains me jetai des regards, d'autres ne faisaient pas du tout attention à moi.
Je vis Sonya me faire un signe de la main pour m'inviter à s'assoir avec elle mais je n'en avais pas envie.
Je ravalai pas salive et me tournai dos à elle.
Puis je vis un garçon que je reconnus entre mille.
Thomas.
Quand le brun croisa mon regard, il me sourit et se décala, tapotant la place à côté de lui pour que je le rejoigne.
Je lui souris en retour et me dirigeai vers lui.
Il était avec d'autres garçons et quelques filles aussi.
Je ne lui avais jamais parlé, ni à lui, ni à ses amis, alors plus j'avançais vers eux, plus je stressais à l'idée de leur parler.
Oui, c'est stupide je sais mais je ne savais pas quoi lui dire, et j'espérais qu'il ait un sujet de conversation.

Les ImmunesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant