Les Immunes

Chapitre 5

Le brun attrapa ma main et se leva discrètement.

Enfin discrètement..non pas vraiment.

Des gardes se tenaient devant chaque porte de la pièce, des armes à la main.
Les regards furent tout de suite posés sur nous, je ravalai difficilement ma salive et Thomas avança vers une des portes en tenant fermement ma main.
Je jetai un regard paniqué vers lui, me demandant si il était conscient que nous allions se faire griller.
Il avança de plus en plus vite vers les deux gardes.

-Thomas..lui chuchotai je, t'es au courant qu'on va se faire choper ?

Le garçon ne répondit pas tout de suite et accéléra la marche.
Il regardait devant lui sans même se tourner pour me voir, il dit.

-Fais moi confiance.

Faire confiance. C'est justement la chose que je n'arrive pas faire depuis que je suis ici.
Je soupirai et continuai de le suivre, ma main toujours dans la sienne.

Arrivés devant les gardes, ceux ci nous dévisagèrent en nous regardant de haut en bas sans gêne.

-Vous n'avez pas le droit de sortir, qu'est ce que vous voulez ?

Sa voix était froide et sa question sonnait plus comme une affirmation.
Le visage des gardes était ferme et ne dégageaient aucune expression.
Thomas se racla la gorge et leur dit calmement.

-Elle ne sent pas très bien, je l'accompagne au toilette.

Je regardai Thomas avec stupéfaction (mais pas trop quand même pour éviter d'éveiller les soupçons).
Il essaya de passer entre les gardes mais ces derniers l'arrêtèrent en le repoussant, la main sur son torse.

-Elle peut y aller seule, je l'accompagne.

Thomas se crispa (ce que j'ai ressenti car il serra ma main encore plus fort).
Il chercha un mot à dire mais sans succès.
J'essayai également de réfléchir mais rien.
Un des gardes s'avança et m'attrapa la main mais sans réfléchir je lui mis un gros coup de pieds dans...enfin vous savez et lâchai la main de Thomas.
Le garde s'écroula par terre, hurlant de douleur, et tous les gens braquèrent leurs regards vers nous.
Ava avait arrêté de parler et semblait appeler des renforts.
Le deuxième garde pointa son arme sur mon front tendit que je levai les mains en l'air et Thomas aussi.
Soudain l'homme s'écroula sur le sol et je voyais Thomas se masser la main en grimaçant,
il venait de lui foutre un coup de poing.
Un rictus apparu sur mes lèvres mais nous n'avions pas le temps de crier victoire.
Thomas m'empoigna par la main (il a failli me l'arracher) et sortit de la salle sous les regards ébahis de tous.
Nous courûmes dans les couloirs gigantesque et je failli trébucher à plusieurs reprise.

-C'était du génie ! Cria le brun.

Je souris et continuai ma course.
Je savais bien que ça n'allait pas être aussi simple que ça en avait l'air.
Nous ne savions pas où nous allions et longions des couloirs sans savoir où celui la menait.
Soudain des gardes apparurent comme par magie de tous les côtés, bloquant les passages et braquant leurs armes sur nous.

Moi et Thomas levâmes nos mains en l'air.
Je soupirai.

Effectivement, ça ne pouvais pas être aussi simple que ça.

-A genoux. Ordonna un des hommes.

J'hésitai un instant, tournai ma tête vers Thomas qui me regardait tristement.
Je le laissai finalement tomber sur les genoux accompagné du brun.

Les hommes s'avancèrent vers nous, attachant nos mains derrière le dos.

Sérieusement on dirait qu'on vient de commettre un meurtre.