Magie Et Réalité Un été à Séoul

Traces d'un autre monde Retour à la capitale

  9 juillet 2014

Astrid ce qu'elle voulait elle c'est exister, se sentir vivre plus que jamais sans barrières devant elle. Elle recherchait le bonheur celui de l'existence humaine, jusque-là rien de plus normal. Le mot épanouissement est d'ailleurs un mot important dans notre société actuelle. Cela tombe bien Astrid souhaitait fonder ses projets d'avenir, de cette façon-là. Elle attendait depuis si longtemps de vivre ce moment pendant plusieurs mois dans un pays étranger. Une expérience certes banale pour certaines personnes. Cependant, pour Astrid il s'agissait d'une Renaissance, d'une poussée d'adrénaline qui lui donnerait à elle et sa famille ainsi qu'à ses amis une bonne raison de s'épanouir et d'aimer la vie. Mais pourquoi fallait-il que ce soit cela et non autre chose ? C'est là que survient la question existentielle. Avec un tempérament aussi décidé et obstiné que celui d'Astrid le choix était vite fait .

<<We will end up in ten minutes, do not forget to keep your belt fastened until the end of the trip. Thank you, for your attention.>> ça y est la voix de l'hôtesse de l'air retentit dans le haut-parleur.
Ce qui réveilla Louis:

<<Vite Astrid réveilles-toi l'hôtesse de l'air a répété dans plusieurs langues qu'il fallait se préparer à atterrir. >>

Celle-ci répondit d'abord par des gémissements étant encore plongée dans son rêve. Puis elle commença à regarder sa montre. Tout en ouvrant ses lourdes paupières. Ce qui ne servait strictement à rien étant donné les huit heures de décalage qui séparaient Versailles de Séoul. Le reste des personnes endormies commencèrent aussi à émerger. Certains s'étiraient comme des contorsionnistes, d'autres faisaient craquer tous les os de leur corps. Tandis que d'autres sortirent de leur sac de voyages des bouteilles d'eau. Leurs gorges étaient asséchées par le manque d'hydratation et le changement d'environnement, avec en prime un nez patate et une bouche pâteuse. Il ne restait maintenant plus que cinq minutes. Astrid et ses amis pouvaient voir par le hublot de l'appareil à hélices un paysage ce n'était pas encore la capitale. Mais peu importe, l'excitation était à son comble. Leurs cœurs battaient en rythme tel une symphonie de Mozart. Le feu commençait à leur monter aux joues. Astrid et son cousin n'arrêtaient pas de gigoter leurs pieds dans tous les sens. Dans la famille c'est de cette manière que l'enthousiasme fait son apparition.

La voix retentit alors une seconde fois et cette fois c'était la bonne. Les roues de l'avion n'allaient bientôt ne faire plus qu'un avec le goudron de la piste d'atterrissage. Ce qui se produisit. Sans même se soucier du choc causé par cet énième voyage, Astrid n'en ressentait que la douceur et le délice de son premier instant sur le territoire coréen. Ce qui lui rappela depuis l'année dernière ce qu'elle avait ressenti durant son road-trip et sa via ferrata en Asie du sud-est. Après les détachages de ceinture la bande se rendit à l'endroit des bagages. Ils étaient à présent assis sur des sièges sans âmes. Ceux qui comptent pour du beurre, ceux qui n'existent que lorsque quelqu'un est assis dessus. Ceux qui ne sont là que pour soulager des postérieurs en souffrances ou bien des postérieurs fainéants. Ils attendirent encore et encore Harry commençait à soupirer d'ennui. Leur motivation était réduite à néant. Ting se leva ainsi que Prunelle pour acheter une boisson sucrée. Au même moment, le téléphone d'Astrid sonna. Dring,dring !!! Dring,dring !!!

<<Allô ? C'est Astrid à l'appareil, je vous écoutes.>> dit-elle.

<<C'est Carsten ton meilleur pote chérie ! Alors tu es bien arrivé à l'aéroport d'Incheon? Je t'attends devant notre villa de vacances avec Khemkaeng et Courtney !>> répondit celui-ci.

<<Salut Carsten, je suis bien arrivée malgré le temps orageux qui a été annoncé aujourd'hui. Je suis avec Harry mon cousin, Louis mon grand frère. Les autres sont déjà là depuis une semaine il me semble non?>> répliqua Astrid.