VII

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Il était arrivé depuis maintenant vingt minutes et ne laissait rien paraître.
Lorsqu'il s'est penché pour me faire la bise, j'ai bien cru que mon verre allait m'échapper des mains et se renverser sur lui. Le culot voilà ce que cet homme possédait. Je voyais très bien qu'il cherchait mon regard, mais en aucun cas je lui ferais le plaisir de lui donner de l'importance.
Ses amis avaient l'air plutôt sympathiques mais, je n'avais plus le goût à la fête, Iléa venait de s'éclipser avec Maël me laissant donc seul avec plusieurs individus dont je n'ai pas retenus les noms sauf un, Kenny ou plutôt Kenneth. Ce prénom ne m'était pas difficile à retenir puisque la personne le possédant était celle qui m'insupporte le plus.
L'air se faisait de plus en plus étouffant au fil des minutes, à cause des nouveaux arrivant et de l'épaisse fumer de leurs cigarettes, il était donc difficile pour moi de garder mes esprits et j'ai donc été poussé à me lever pour me diriger sur le balcon là où l'air se faisait frais et me caressait tendrement les joues.

- Tu vas mieux ? Cette voix grave me fit me sortir de mes pensées et cette voix dieu sait que je l'ai reconnu dès la première syllabe prononcé.

- Je te demande pardon ?

Avant de me répondre sa main se perdit dans ses cheveux un geste qui pourrait paraître particulièrement attirant mais, qui reflétait chez lui un sentiment de gêne que j'appréciais, il savait que sa présence n'était pas la bienvenue et je comptais bien lui faire comprendre.

- Depuis ce matin ? Tu vas bien ? Je suis désolé pour les mots que j'ai pus utilisé à ton égard je... je ne voulais pas paraître méchant et surtout te blesser, ce n'était pas dans mes intentions.

Je restais là à le fixer d'un air dur. J'avais entendu ses mot, mais, je n'allais certainement pas accepter ses excuses et puis quoi encore ? Cet homme possédait certainement le plus gros culot de cette terre.

- Et tu crois que c'est en t'excusant que tout va aller ? T'as les fils qui se touchent mon pauvre ! Nan mais franchement, tu ne me connais pas et tu me balances ça comme si de rien n'était ! Mais tu sais quoi, VAS TE FAIRE FOUTRE !

J'étais rouge de colère, mais surtout de honte lorsqu'en rentrant dans l'appartement tous les regards étaient posé sur moi, même Iléa était sortit de sa cachette et me regardait avec des yeux ronds. Sans plus attendre, je me précipitais vers la porte et partis en un coup de vent.

- Attends ! Je suis désolé ! Je me suis comporté comme un connard, j'en suis conscient, tu ne veux pas me parler d'accord, mais s'il te plaît reviens dans cet appartement avant que ta pote ne m'arrache tous mes organes un par un !

Je mettais arrêté dans ma lancer, écoutant l'homme que je méprisais le plus après mon ancien prof d'EPS du collège.

- Pourquoi ? Pourquoi tu t'es permis de me dire ça ? Tu ne sais rien de moi ! Comment oses-tu déverser ta haine sur les gens comme ça sans aucun scrupule hein? Réponds moi!

-  Écoute, moi aussi, j'étais venu sur ce pont pour déverser ma peine. Te voir là m'a rappelé quelqu'un, j'avais l'impression d'être revenu dans le temps et je... j'ai paniqué...je suis sincèrement désolé... bien sûr que tu as tous les droits du monde de te sentir mal et j'ai été extrêmement mal placé de critiquer ta peine puisque je fais subir mon malheur à tout mon entourage depuis maintenant 1 an alors oui, il y a bien pire que ce que nous vivons ou avons vécu mais si ne devions toujours nous rappeler que certaines personne sont dans des situations bien pire alors notre vie ne serait faite que de culpabilité et d'angoisse pas vrai ?

- Ne crois pas que c'est en jouant le petit Caliméro que je vais passer à autre chose. Mais j'accepte de revenir à une seule condition !

- Laquelle ?

- Ne m'adresse plus jamais la parole, te voir renforce mon mal-être.

Et c'est sans l'attendre que je franchis les porte de l'immeuble un sourire en coin. J'étais fière de lui avoir tenu tête et fière de me sentir moi-même.

Le reste de la soirée avait été assez calme, vers le coup des 3 heures du matin, on s'était tous réunis pour se raconter nos vies et c'est sans grand étonnement que je suis restée silencieuse, mais surtout à l'écoute.
J'attendais patiemment le tour de Kenneth, espérant connaître un peu plus de sa personne mais, tout comme moi, il s'était plongé dans un mutisme.
Son visage était devenu pâle et ses yeux livides lorsque ses amis se sont mis à parler d'une certaine Salomé qui a malheureusement quitté ce monde il y a un an. Dire que cet homme ne m'intrigue pas serait mentir, il cache en lui un mal-être que je ne saurais déchiffrer. Peut-être que nous ne sommes pas si différents au fond à en croire sa réaction, lui aussi a perdu une personne qu'il aimait et qu'il aime sans doute toujours.
Tous les deux détenons une réelle souffrance mais, comme le dirait l'homme avec la plus belle plume du rap français selon mon Julien :
"C'est précieux une vraie souffrance, vous savez. On y tient comme à un trésor, on la protège des regards intrusifs, on l'admire en cachette de manière possessive et honteuse, et on est fier d'y survivre." - Nekfeu

Ma souffrance à moi est le résultat d'une histoire d'amour passionnelle rompue par le destin que chaque être humain est destiné à avoir.
Ma souffrance à moi m'a rendu honteuse,mais m'a surtout fait prendre conscience que chaque jour de ma vie sera peut -être le dernier et que même si demain tout se finit jamais je ne pourrais regretter tout ce que j'ai vécue à tes côtés.
Alors à toi, celui qui m'a fait vivre des jours heureux et des moments passionnels, sache que j'aimais, je ne t'en voudrai de m'avoir laissé.
À toi l'homme qui m'a fait aimer la vie, jamais je ne pourrai un jour te remplacer.
À toi l'homme qui a fait battre mon cœur dès les premiers instants, jamais je ne cesserai de t'aimer.

VOILAAAA!
ENFIN j'ai finis d'écrire ce chapitre :')
Et surtout enfin les deux louloux se rencontrent dans des moments un peu plus joyeux (après je dis pas que c'est un compte de fée la mais on avance doucement :))

Le Semblable De Nos Âmes Perdues [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant