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Hayley regardait Liam, plein d'affront. Elle n'en revenait pas qu'il ose lui demander cela. Il le savait pourtant, que c'était impossible. Elle se l'était juré. Tout à coup, l'ambiance s'était refroidit pour Hayley. Elle avait froid et elle frissonnait. C'était la sensation qu'elle éprouvait en tout cas. Elle croisait le regard de Liam, qui ne manquait pas de flancher légèrement en voyant la noirceur dont les yeux d'Hayley étaient emplit. Il se détestait :
- NON ! Tu sais pourquoi je ne veux pas ! Pourquoi tu m'en parles ! Tu veux me faire souffrir c'est ça, hein ? Allez, avoues que si je suis ici avec ces quatre guignols, c'est pour que vous vous amusiez!
- Hayley, calme-toi enfin ! Si je te dis ça, c'est parce que je sais de quoi tu es capable. C'est fini le temps où tu te sacrifias pour les autres. Vis pour toi, maintenant. Allez, essaye au moins !
Elle s'approchait dangereusement de Liam, qui tentait de reculer au plus profond dans sa chaise. Hayley l'attrapait au cou, et approchait son visage au plus près de celui de son "ami". "Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Si jamais tu recommences, je n'hésiterais pas à retourner en taule pour meurtre" lui cracha-t-elle au visage.
Elle le lâchait promptement, et s'enfuyait dans sa chambre. Elle ne souhaitait pas qu'ils la voit pleurer. C'était une fille forte, et elle devait à tout prix le rester le plus longtemps possible.
Liam n'en revenait pas d'avoir osé lui demander cela. Il savait pourtant. Il savait exactement pourquoi elle refusait et continuerait de refuser. Il se sentait idiot d'avoir cherché à la pousser à bout, sachant pertinemment qu'elle s'enfuirait.
Il se tenait le cou, à l'endroit où Hayley, de ses mains si fragiles et pourtant si puissantes, avait serré. Il avait eu du mal à respirer durant quelques instants, avait toussé et craché. Zayn et Louis, inquiets, avaient même penser appeler une ambulance. Mais ses amis s'inquiétaient toujours trop.
Haute de sa fierté, elle passait par la porte d'entrée pour sortir. Elle allait rejoindre l'homme qui ne l'avait jamais abandonné à contrario de Liam. Il l'avait attendu, même pendant son temps au trou. Il l'aimait et elle le savait.
Il fallait qu'elle passe récupérer le colis qu'il lui avait demandé un peu plus tôt dans la soirée. Elle n'aimait pas le mettre de mauvaise humeur.
Elle sonnait à la porte de quelqu'un, sautillait sur place pour faire partir le froid qui s'était installé dans son corps. L'homme ouvrait la porte, vérifiait l'identité de la jeune fille, lui jetait le paquet et refermait aussitôt.
Hayley partait donc rejoindre Aaron, qui l'attendait dans la maison où il habitait avec plusieurs de ses 'amis'. Elle frappait trois coups sur la porte massive, qui pivota sur ses gonds presque instantanément.
- T'as ce que j'tai demandé, bébé ? s'enquit l'homme de 21ans.
- Oui, je viens de passer le chercher, sourit la jeune fille.
Il la faisait entrer, l'embrassait vite, et lui arrachait le paquet des mains. Hayley n'était pas revenu dans cette maison depuis bientôt quatre mois, et le décor avait énormément changé.
Des gens étaient affalés à même le sol, les yeux convulsés, les bras piqués. Des seringues étaient éparpillées à même le sol, menaçant de vous transpercer le pied. Des personnes tendaient les bras vers le jeune couple, sans doute à la recherche d'une aide quelconque, aussi drogués qu'ils étaient. Aaron l'emmenait dans une des chambres situées à l'étage supérieur. Il l'allongeait sur le lit, commençait à la caresser. Il la couvrait de baisers, plus menaçant qu'autre chose. Il n'y avait aucune tendresse dans ses gestes, c'était de la hâte, de l'avidité. Puis, sans prévenir, il lui enfonça une aiguille dans une des veines de son bras, très facilement repérable.
Hayley s'enfonçait dans un délire paranoïaque.
