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Cassiopée

Il me donne un flingue que je prends malgré toutes les réticences que j'ai envers ces armes potentiellement dangereuses.
Je sais les utiliser j'ai bien appris sauf que je déteste ça. Je le regarde essayer de trouver une solution pour nous sortir d'ici, son chien reste près de moi.

J'ai peur, très peur, je sens mon cœur tambouriner dans ma cage thoracique, ma respiration qui part et revient comme bon lui semble, ces gouttes de sueur qui dévale mon dos sous son sweat. Mes mains sont moites, je sais que je n'arriverai pas à viser en cas de besoin donc en vrai je lui suis d'aucune utilité.

Nous avançons lentement mais progressivement vers la sortie pour le moment sans croiser personne. Une fois les escaliers descendu nous nous retrouvons face à un homme habillait en noir, arme pointé devant.

As le maîtrise assez facilement, il prend l'homme par surprise qui ne nous a pas vu arrivé, sur sa gauche, il lui saisit le poignet lui faisant lâcher son arme puis d'une technique de semi étranglement il l'endort le mettant ensuite derrière une porte et lui bloquant la sortie au cas où.
Il ramasse l'arme et je ne peux m'empêcher de lui parler.

Je rappelle que dès que je suis stressée je perds mes moyens et je parle.

- Tu ne l'as pas tué ?

- Est-ce si important que ça ?

- Oui enfin non, euh je ne sais pas trop pour le coup.

- Chut. Son index vient se poser sur mes lèvres captant ainsi mon attention et mon silence. Il me montre son oreille pour me dire d'écouter sauf que soyons honnête  je n'entends vraiment rien. Des missions commandos personnellement je n'en ai jamais faites !

- Je n'entends rien.

Cette fois il me fait taire en posant sa paume de main sur ma bouche me collant le dos à son torse. Puis tout en s'approchant de mon oreille pour me  chuchoter ce qu'il a dit il m'envoie des frissons au corps qui ne doivent pas me perturber autant et qui pourtant le font.

- Madame je sais que tu es stressée mais s'il te plaît tais toi où je devrais le faire moi-même et je n'en ai pas envie.

J'opine de la tête, il me relâche et je continue de le suivre sans vraiment surveiller ses arrières.
Nous tombons face à un autre homme dont le visage me parle vaguement.

As le contourne en passant derrière un mur et évite ainsi ce monsieur. Il nous fait passer par l'arrière de son jardin ce que je ne comprends pas puisque la voiture est sur le devant de sa maison.

- Pourquoi tu nous fais faire le grand tour ?

- Et merde.

Il ne me répond pas à moi mais remarque que le petit portillon est pris également par deux hommes.
Soudainement je sens quelqu'un qui pointe son arme dans mon dos. Je me fige en retenant de laisser échapper un cri de surprise, j'attrape juste le poignet de As et le lui serre il se retourne tout en remarquant que nous sommes pris !

- Putain je ne peux pas faire ça.

Je reconnais cette voix.
J'observe As qui pointe son arme vers l'homme en question derrière moi, sa veine du cou pulse fort et il évalue déjà la situation. Son regard devient sombre j'avoue ne pas vouloir le calmer ni l'apaiser car je veux m'en sortir vivante et il est ma meilleure chance de survivre. Mais soyons honnête je ne veux pas qu'il lui fasse de mal pas à Ivan, pas à celui qui soigné mes blessures et me nourrissez quand je n'en était plus capable. Alors je me dois d'intervenir.

Au-delà des apparences Où les histoires vivent. Découvrez maintenant