En Voilà Une Histoire !

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Arthur Laventis se tenait sur le pas de la porte d'Avanha. Il y a quelques mois elle lui avait apporté une belle tarte meringuée et il savait qu'il aurait déjà dû lui rapporter le plat. Il appuya sur la sonette en entendant qu'elle vienne lui ouvrir.
Elle ouvrit la porte en l'invitant à entrer :
"Entrez donc, et prenez un café, nous sommes dans la cuisine."
Le "nous" suffit à lui donner un peu de courage et il entra d'un pas digne et distingué.
Il salua les deux policiers d'un hochement de tête et prit la tasse qu'Avanha lui tendait.
"Nous parlions du décès de Richard Stone
"Richard Stone, c'est mon ancien employeur ! Ça ne m'étonnerait pas qu'il se soit fait zigouiller.
- Mais comment pouvez-vous dire ça !" protesta Avanha.
"Et pourquoi pas ? Vous avez entendu ce qu'il a fait à Mme Sonhalitn ?
- Excusez moi monsieur vous parlez de Mme Sonhalitn qui habite au bout de l'impasse ? Demanda le policier
- Oui, oui pourquoi ?"
Ils échangèrent un regard, elle avait pourtant dit ne pas le connaître.
- Et qu'est ce qui lui a fait ?
- Il a mitraillé son chien ! Cet homme était fou ! Mme Towertown aussi lui en voulait, il l'a emmenée au restaurant en prétendant être célibataire mais en venant lui offrir une tourte pour le remercier elle est tombée sur sa femme. Mais il y en a une avec qui il était toujours, Mme Hutygdin. Toujours à traîner dans ses pattes celle là.
-Mais comment es tu au courant de tout ça ? Demanda la jeune femme.
- Disons, que les gens se confient à moi, répondit t il d'un air suffisant.
-Vous revoulez du café ? "
Ils refusèrent tous poliment avant de se remettre en route.
La téléphone sonna et elle décrocha aussi vite qu'elle le pu.
-Oui, allo ? Tony !
- Coucou, j'ai appris le décès de ton père, tout va bien ?
- je ne vois pas pourquoi ça n'irait pas, dit elle d'un ton agacé
- Avanha je t'en supplie ! Arrête ! C'etait ton père."
Avanha lui raconta la visite des deux policiers et celle inattendue d'Arthur. Tony l'interrompit et demanda :
" Alors pour toi c'est un meurtre ?
- Oui ça m'a en effet traversé l'esprit. Mais plusieurs éléments montrent que ce n'en ai pas un. Mais d'après la police, le meurtre a été commis de l'intérieur, s'il y avait eu quelqu'un d'autres dans la voiture au moment du meurtre, alors cette personne aurait dû sortir à un moment donné. Or la voiture était fermée à clés et celles ci étaient dans la serrure. Ça ne colle pas !
- Peut-être que si ! Le meurtrier aurait pu sortir par le toit ouvrant.
- la police connaît son boulot... On se retrouve chez moi pour en parler
-Oui, j'arrive. "

Quand son amie arriva, Avanha lui ouvrit, un petit sourire penaud sur le visage. Et lui proposa
" Tony, ce n'est peut être pas un meurtre mais si on faisait comme si s'en était un ! On pourrait poser des questions, ce genre de chose."
Tony jetta un regard nerveux à son amie avant de répondre
"Si tu insistes...
- Oh oui ! Alors, je me suis renseignée, avant la nuit du meurtre, la dernière personne qui l'ait vu était son employeur.
- Il travaillait dans quel domaine ?
- Il était agent immobilier... J'aimerais bien aller voir Monsieur Pendiburry, il habite à deux pas. Tu peux m'accompagner ?"
Sa meilleure amie afficha une expression de dégoût avant de répondre :
" Pourquoi pas. "

La maison de M. Pendiburry était très typique des villages de Costwoolds. C'est une grosse demeure avec un toit en chaumes, elle semblait sortir tout droit d'un compte de fées. Elles toquèrent à sa porte et on entendit des pas sourds résonner dans toute la maison. Un grand monsieur vint leur ouvrir. Il avait à peu près la cinquantaine, c'était un bel homme d'un peu plus d'un mètre quatre-vingt aux cheveux bruns mélés d'un soupçon de blanc. Il portait une chemise bleu et une cravate, assorties d'un pantalon en velours noir.
"Qui êtes vous ?"
Avanha lui lança un regard railleur avant de répondre.
" Voici mon amie Tony, je suis Avanha de Birbury, j'aimerais vous posez quelques questions au sujet du décédé Richard Stone, en échange de 20$.
Il répondit d'un ton bourru
" J'ai déjà répondu à celles de la police, 40$ et je vous dis ce que vous voulez savoir.
- Va pour 40.
- Rentrez, une tasse d'eau chaude ?
- Volontiers... Thé vert si possible et toi Tony
- Un café."

L'intérieur de la maison des Pendyburry n'était pas du tout comme on pouvait se l'imaginer de l'extérieur, elle était froide et dépourvue de décoration. Tout le mobilier était moderne et sûrement très couteux.
Une grande femme arriva dès que les jeunes filles s'installèrent. Elle les salua et leur demanda leur nom avant de s'asseoir en face d'elle en attendant que son mari revienne avec les boissons chaudes. Avanha prit la parole
" Triste histoire, ce monsieur Stone, vous ne trouvez pas ?
C'est Mme Pendyburry qui répondit d'un ton théâtrale
- En effet c'est fâcheux, il était très doué en affaires.
- Vous savez s'il travaillait avec d'autres personnes ?
- Non, pas à ce que je sache, nous avons souvent fait appel à ses services, il avait beaucoup de clientèle mais préférait tout traiter un à un. Nous avions un bien à lui confier pour une visite très avantageuse... Mais il s'est fait liquider avant.
- Pourquoi dites vous qu'il s'est fait liquider ?
- Je sais pas, c'est une impression et puis il n'y avait pas grand monde qui l'aimait pour son caractère, certes il faisait du bon boulot mais il n'était pas très accueillant.
Tony prit le relais
- Qui aimerait un homme comme monsieur Stone ?
- Vous le connaissez ?
- Un peu...
- Comme vous voudrez, mais comptez sur personne ici pour dire du mal de lui. Sur ce, je pense qu'il serait temps pour vous de vous en aller.
- Une dernière question, depuis combien de temps traitait il votre projet ?
- environ trois mois, je pense. "
Sur ce, elle ouvrit la porte et M. Pendyburry tendit la main pour recevoir sa monnaie, mais sa femme la poussa et leur assura qu'elle avait répondu de bon cœur en claquant la porte.

Avanha Stone | Tome 1 : Pépé Dans Les OrtiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant