Chapitre 14 - Rivalité

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Chris

Je me réveillai sans d'abord savoir où je me trouvais. La lumière du jour m'aveuglait et une odeur de menthe flottait dans l'air. Ça ne ressemblait définitivement pas à l'atmosphère habituelle du taudis qui me servait de chambre. Je réalisai également que j'étais nu dans un lit très douillet et ça, ça n'arrivait jamais non plus. Je dormais toujours avec un short au cas où il se passerait quelque chose dans la coloc. Et le matelas auquel j'étais habitué était beaucoup trop usé pour apporter le moindre confort.

Des images plutôt excitantes de la nuit passée me revinrent soudain en mémoire.

Cela me stimula beaucoup trop, j'étais fin prêt pour un nouveau round.

Je me retournai pour découvrir Lyam assis sur le lit uniquement vêtu d'un boxer blanc d'une marque différente de celui d'hier, encore quelque chose de terriblement cher et sexy sur lui.

Il tenait entre ses mains une pile de feuilles dactylographiées recouvertes de traces fluorescentes, des Airpods plantés dans les oreilles et sa ride du lion sillonnant son front.

J'aurais pu me réveiller tous les matins jusqu'à ma mort en regardant ce tableau parfait.

La petite trace de contrariété sur le haut de son visage disparut lorsqu'il remarqua que j'étais réveillé. Mon amant retira ses écouteurs de ses oreilles et me sourit comme si je représentais le plus beau moment de sa journée.

- Bonjour rayon de soleil, me taquina-t-il.

Je doutais bien qu'avec ma tête ensommeillée, j'étais à l'opposé d'un foutu faisceau solaire.

- Salut, répondis-je de ma voix rocailleuse.

Il pouffa avant de prendre une gorgée de thé puis de me tendre la tasse.

Je comprenais dès lors d'où provenait l'odeur de menthe que j'avais perçue un peu plus tôt. Le fait qu'il partage si naturellement sa boisson avec moi me troubla d'une étrange manière. Ça me semblait très... intime. Bon, d'accord, nous avions fait pas mal de trucs privés cette nuit, mais il y avait quelque chose de tendre dans ce geste qui me surprit.

Je bus à mon tour le liquide brûlant aromatisé.

- Je pensais à un truc, annonça-t-il d'un ton songeur, quand je serai adulte...

Je fronçai les sourcils à mon tour.

- Tu es adulte, Lyam, en fait, le coupai-je, moqueur.

Il leva les yeux au ciel, tique qu'il avait emprunté à Mantis.

Je posai la tasse sur la tête de lit qui servait également de tablette tant elle était large.

- Non, je veux dire quand j'aurai l'âge d'être un daron...

- Techniquement... l'interrompis-je à nouveau.

- Non, mais tu vas la fermer, oui ! s'esclaffa-t-il en me repoussant, joueur.

Ce geste fit bouger le drap et lui donna une vue sur mon anatomie encore dressée.

Lyam haussa les sourcils surpris pendant que je me recouvrais, mais c'était trop tard, il avait eu le temps de voir que sa présence combinée à ce que nous avions fait cette nuit me faisait de l'effet.

- Voilà qui est intéressant, murmura-t-il alors qu'une lueur féline faisait briller ses yeux marron.

J'étais pris entre l'envie de me cacher à tout jamais et celle de lui sauter dessus.

Je choisis la deuxième option, pervers pour pervers, autant jouer le jeu à fond.

Nous nous touchâmes, caressâmes et embrassâmes comme si cela faisait une éternité que nous ne l'avions plus fait.

Cœur perdu ('Trop Beau')Où les histoires vivent. Découvrez maintenant