Chapitre 8 - Défis en série

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Lyam

Chris resta statique un long moment, si bien que je ne savais plus quoi faire.

Merde. Je l'avais choqué. S'il était vraiment et totalement hétéro, je venais très certainement de foirer toutes mes chances d'amitié. Mais était-ce que je voulais : être son ami ? Pour être honnête, ça n'avait jamais été dans la liste de mes souhaits en ce qui le concernait. Si je devais jouer la franchise, il fallait que j'admette que je l'avais désiré à la seconde même où j'avais posé mes yeux sur lui. Malgré son style trop rock pour moi, malgré nos différences évidentes. Et pour la première fois, je pensais même que c'était ce que j'appréciais le plus chez lui : nous n'étions pareils en rien. Sa différence ferait ma défaillance.

Je devais admettre ma défaite et me retirer avant qu'il ne croie que je fusse une sorte de pervers ou pire que je venais de l'agresser sexuellement. Parce que pour être honnête, je lui avais quand même un peu sauté dessus.

Je relâchai la pression que j'exerçais sur ses hanches afin de détacher mes mains le plus discrètement possible de son corps. L'idée était de m'extirper de cette situation aussi furtivement que je l'avais créée.

Mon évasion en quête de ma dignité fut rapidement interrompue quand les mains de Chris ramenèrent fermement les miennes contre sa taille. Mon cœur se mit à battre plus fort sous le coup de l'excitation. J'essayai de faire passer mon incrédulité en souriant à nouveau à nos reflets.

-       J'accepte, souffla l'homme que je tenais, de sa voix rauque habituelle.

Mes lèvres s'entrouvrirent sous la stupéfaction. J'étais heureux que ces toilettes soient peu fréquentées et que personne ne vienne détruire cet instant.

Chris se retourna pour me faire face et ses yeux balayèrent un instant mon corps. Ma chemise était ajustée, mais je doutais qu'il puisse en avoir assez à se mettre sous la dent.

Je la déboutonnai rapidement afin d'entrouvrir mon vêtement et de lui offrir une vue sur mes six packs d'abdominaux. Je n'entretenais pas ce corps pour rien, après tout.

Son regard prit une teinte plus sombre en découvrant l'ampleur exacte de mes efforts. Il mordilla sa lèvre inférieure en m'examinant et cela fit instinctivement durcir une partie de mon anatomie qui me mit à l'étroit dans mon pantalon. Ce genre de futal était beaucoup moins discret qu'un jean pour cacher une érection. Aussi, Chris ne mit que très peu de temps à la remarquer. Il releva vers moi un regard enflammé qui accéléra considérablement ma respiration. Personne ne m'avait jamais regardé de la sorte. Il y avait tout dans ses yeux : de l'excitation, du désir et un même un peu de crainte.

Ça commençait vraiment à devenir très serrant au sud, je poussai un léger grognement d'inconfort.

Je n'eus pas le temps de me plaindre davantage, car Chris me poussa dans une cabine et referma la porte derrière nous dans un mouvement gauche et pressé. Étant un peu plus grand que moi, il dut s'abaisser pour déposer un baiser torride dans mon cou. Je rejetai naturellement la tête vers l'arrière, posée contre le bois de séparation, afin de lui laisser la liberté totale de s'approprier ma peau. Il y mit les dents et je compris dès lors qu'il était en train de me laisser plusieurs suçons.

Je savais que j'aurais dû l'en empêcher, que ça ne serait pas facile à cacher par la suite, mais j'étais beaucoup trop embrumé par le plaisir. Je poussai quelques râles en sentant ses mains parcourir mon torse nu et caresser les lignes de mes muscles. Je passai mes doigts dans ses cheveux et ne tenant plus, le fis descendre davantage afin que sa bouche explore mon corps. Il s'exécuta et déposa des baisers ardents sur mon buste puis sur mon ventre y mêlant parfois les dents, me rendant complètement fou. Je ne pouvais contenir mes gémissements, c'était beaucoup trop bon.

Cœur perdu ('Trop Beau')Où les histoires vivent. Découvrez maintenant