Chapitre 16 : Le réveillon.

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Je n'ai pas osé demander à mon père qui sont les Henson. Si jamais il me l'a déjà dit, je suis bon pour un nouveau bleu, et ça non merci.

De plus, il pourrait revenir sur la bonne nouvelle qu'il m'a annoncé il y a quelque jours. Son départ en voyage d'affaire avec ma mère pour un mois. Un mois de liberté, un mois sans entrave, un mois sans coups. Je suis le plus heureux des hommes en cet instant. Surtout que nous sommes le 24 décembre, et que je ne vais pas tarder à voir Allan.

J'enfile ma veste beige, vérifie une dernière fois que mes deux mèches plus longues que le reste de mes cheveux sont correctement cachées, et me voilà prêt à partir.

Je monte dans la voiture conduit par notre chauffeur qui démarre une fois que mes parents ont pris place à leur tour dans le véhicule.

Après un trajet dans un silence total, nous arrivons devant la villa des Gates. Un majordome nous ouvre la porte, laissant filtrer le bruit des discussions des personnes déjà présentes.

Je ne peux pas m'empêcher de jeter un œil à l'intérieur pour voir si mon beau brun est là. Je ne le vois pas, mais il est peut être dans un angle non visible de là où je me tiens.

L'homme au visage stricte qui nous a ouvert, le majordome de cet endroit luxueux, nous invite à entrer, ce que nous faisons. Tout est impeccable, comme on peut s'y attendre de la demeure du plus grand gérant immobilier mondial. Impressionnant.

Nous arrivons dans la pièce où va se tenir la réception, un grand salon où une trentaine de places assises sont prévues. Apparemment les Gates ont réduit la liste de leurs invités au minimum.

Je ne vois aucune trace d'Allan dans la pièce. Il n'est donc pas encore arrivé. Je soupire discrètement, et m'empresse de rejoindre mes parents qui ont déjà commencés à saluer les personnes déjà présentes.

Nous terminons par le couple d'hôtes.

- Naoki ! S'exclame la maîtresse de maison. Tu as tellement grandi !

Je lui souris facticement. Je n'aime pas cette femme. Elle est fausse, cupide, infidèle. Une vraie garce. Mais étant dans sa demeure, je ne peux me permettre de lui dire le fond de ma pensée.

- Les enfants sont dans la salle de jeu au premier étage, me lance-t-elle. Ils sont impatients de te revoir.

Mes lèvres s'étirent dans un vrai sourire cette fois-ci. Je m'excuse auprès de nos hôtes et me dirige au premier.

Je suis connu pour m'occuper d'eux pendant ces genres de soirées, laissant ainsi les invités discuter tranquillement affaire entre eux. Et le plus merveilleux, c'est que mon père ne peut rien dire car tout le monde est d'accord avec ça.

Ces gosses me permettent donc d'échapper aux discussions ennuyeuses, ainsi qu'à mon paternel, et tout ça en m'amusant.

Il n'y a que trois enfants présents dans la grande salle de jeux. Je ne penses pas qu'il y en aura d'autre. Généralement les parents les confient à une nourrice pour profiter de la soirée. Seul ceux qui savent que je m'occupe d'eux les ont amenés.

Une petite tête rousse se lève, dévoilant un visage mutin souriant.

- Nana ! S'écrie-t-elle en sautant dans mes bras.

Je la rattrape tant bien que mal et grimace au surnom. Il n'y a qu'elle qui m'appelle ainsi. Une marque d'affection touchante, mais qui peut s'avérer embarrassante devant certaines personnes.

Je vois bien Adrien et Sam se foutre de moi si ils découvrent ce surnom. Je suis sûr que le châtain me charrierait tout le temps avec ça.

Je repose la petite à terre, non sans lui avoir donné un bisou sur le front. Je rejoins les deux garçons un peu plus âgés que la petite fille. Ce sont Jules, le fils des Gates et Louis, son meilleur copain m'a-t-il un jour confié.

Ma poisse, une seconde peau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant