Chapitre 4 : Le plan

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Mercredi 30 Août (Après midi)

«-Quoi ?! Tu ferais ça ?

-Oui ! Alors, ça te va ?

-OUI! Euh... Non... Je ne peux pas...Je ...

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Je ne peux pas partir.

-Pourquoi ?

-Je ne veux pas inquiéter mes parents. Et puis ça accélèrera le processus.

-Mais...

Elle monta d'un ton.

-Non!

Soudain, Auguste éclata.

- Donc tu préfères avoir deux trois semaines de plus et ne rien faire  plutôt que vivre moins longtemps mais de vivre tes expériences ? Tu connais la phrase "la vie est courte, alors profites-en !"?!

Il se radoucit

-Fais-le ! Tu n'auras pas d'autre chance. S'il te plait.

Elle sourit

-D'accord mais comment comptes-tu me faire sortir d'ici ?

-Voilà mon plan...»

Mercredi 30 Août (Soir)

Ils avaient discuté tout l'après midi, peaufinant le moindre détail. La moindre erreur leur interdirait toute seconde tentative. Chaque détail devait être parfait. Ils partiraient deux semaines plus tard, lors de la nouvelle lune, lorsque la nuit sera tombée et les lampadaires éteints. Tout sera parfait. Elle allait réaliser son rêve.

Vendredi 2 septembre

Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, Auguste n'était pas venu de la matinée, ni de l'après midi. Clara savait qu'il avait école, qu'il ne viendrait pas avant 18h et ne resterait qu'une heure, mais ça ne l'empêchait pas de rester à regarder constamment par la fenêtre. Elle ne pouvait plus bouger de son lit sans appeler une infirmière depuis que le médecin lui avait interdit le moindre effort. De toute façon, elle était bien trop faible pour aller bien loin. Elle passait donc sa journée à regarder son imagier puis par la fenêtre.

Le docteur Nagiard fixait depuis une heure la caméra qui filmait la petite Clara. Il ne savait plus quoi faire. La petite avait eu un gros coup de déprime en apprenant la nouvelle de son aggravation, le refus de ses parents de l'emmener à la mer et sa mort prochaine. C'était normal. Pourtant, elle semblait plus heureuse depuis que ce garçon venait la voir. Elle avait même ressorti son album. Et maintenant qu'il était retourné à l'école, elle était de nouveau malheureuse comme une pierre. Il décida de voir avec les parents du jeune Auguste s'il pouvait venir à la clinique plutôt qu'à l'école. Oui, se dit le docteur Nagiard, c'est cela qu'il faut à la petite.

Auguste s'ennuyait. Le regard perdu dans le vide, la tête tournée vers la fenêtre, il était loin de cette classe et de ses cours de français, maths ou autres sujets ennuyeux. Il était avec Clara. Ils étaient ensemble par la pensée. Lentement, ses pensées dérivèrent vers leur plan. Il s'était compliqué quand les jambes de Clara étaient devenues trop faibles pour marcher. Ils devaient en plus voler un fauteuil et le voyage serait plus longtemps. La discrétion se ferait aussi plus dur. Mais il devait l'aider. Il en était certain.

J'irai voir la mer [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant