Le détective et le fugitif courant sous le vent // Heikazu Week 2022

Day 4 : Festival

Je tiens à prévenir que je ne serais pas en mesure de poster demain ;-; cette week aura donc un jour de décalage sur le programme supposé. 

Bonne lecture :3

" Le festival ? Quel festival ?"

Heizou rit face à la question de son petit ami.

"Eh ben, on voit bien que tu as passé un moment hors de Inazuma. Le festival d'été !

- Depuis quand les inazumiens célèbrent-ils l'été ? le questionna Kazuha.

- Il me semble que c'était une initiative de la famille Naganohara au départ. Mais le concept s'est élargi, et est entré dans la tradition. Il y a des feux d'artifices, des stands de nourriture, et j'en passe.. Bref, l'essentiel c'est que tu ne peux pas rater ça."

Kazuha resta songeur un instant. Le peuple d'Inazuma avait toujours été plein de ressources, aussi cela ne l'étonnait pas tant que ça qu'un festival ait été mis en place alors que le décret de saisie et le confinement de l'île étaient plus stricts que jamais. Il n'avait jamais rencontré la plus jeune fille du clan Naganohara, mais les habitants de la ville ne disaient que du bien d'elle, décrivant une personnalité joyeuse et énergique. Dans ces conditions, pas étonnant que ce festival soit rapidement devenu populaire.

Il reporta son attention sur Heizou, qui attendait visiblement sa réponse avec impatience. Kazuha sourit et effleura sa joue d'un geste léger.

"Si ça te fait plaisir, alors c'est d'accord."

Le visage du détective s'éclaira soudainement. Il se leva, un grand sourire aux lèvres.

"Alors, rendez-vous en bas de l'île d'Amakane, demain soir. Ne sois pas en retard !"

Et Kazuha fut à l'heure. Tout autant que Heizou, qui le retrouva au lieu prévu.

Ce dernier paraissait enchanté, et Kazuha s'amusait de le voir si exalté. Ils commencèrent la visite du festival par l'achat de masques de kitsune, que Heizou insista pour payer. Le voyant échouer à accrocher l'accessoire, le samuraï le lui prit délicatement des mains avant de l'attacher lui-même. Il termina le nœud et attrapa le visage de Heizou entre ses mains, déposant ses lèvres sur son front alors que celui-ci avait encore la tête baissée.

Le détective lui offrit un sourire éclatant, puis glissa ses doigts entre les siens alors qu'ils continuaient leur découverte du festival ensemble.

Alors qu'ils marchaient tranquillement, s'imprégnant de l'atmosphère festive de l'endroit, Kazuha sentit Heizou s'arrêter. Suivant le regard du détective, il aperçut un stand proposant divers en-cas, dont les divers parfums chatouillaient agréablement son odorat pourtant sensible.

"Kazu', on s'arrête pour manger ? Je commence à avoir faim."

Le samuraï donna son accord, son propre estomac commençant à réclamer son dû, et ils se dirigèrent vers l'étal.

Ils furent chaleureusement accueillis par le marchand, qui se mit à leur décrire tous ses produits avec passion. Kazuha se tourna vers Heizou.

" Qu'est ce qui te ferait plaisir ?"

Celui-ci prit quelques secondes avant de faire son choix. Il désigna les dangos sagement alignés en face d'eux.

" Je vais prendre ça. Et toi ? demanda-t-il en regardant Kazuha, un petit sourire aux lèvres.

- La brochette de poisson, s'il vous plaît."

Le vendeur les servit, puis ils lui donnèrent les moras qu'ils lui devaient avant de repartir. Ils décidèrent de faire une pause le temps de déguster leurs friandises, l'un comme l'autre ayant envie de profiter au maximum du festival.

Les deux inazumiens s'installèrent donc sous un arbre, et mangèrent en plaisantant. Heizou finit par profiter d'un moment de distraction de Kazuha pour croquer dans la brochette qu'il avait à la main, et le samouraï se vengea en lui volant un morceau de dango. Décidant qu'ils étaient quittes, ils finirent par terminer leur simili-repas, et voulurent se remettre à déambuler en attendant le clou du festival, le feu d'artifice préparé par la famille Naganohara.

Kazuha se leva le premier, puis tendit une main que saisit Heizou pour se relever. Il ne la lâcha pas, et ils reprirent leur découverte des divers stands côte à côte.

L'arrêt suivant fut dédié à une jeune vendeuse d'omikujis, qui leur offrit un sourire enthousiaste mais un brin timide.

Ils choisirent l'un des bâtonnets boisés, qui leur prédit "un avenir radieux sous la protection du ciel". Ils décidèrent d'associer le ciel aux éléments naturels qui y régnaient et que Kazuha percevait si aisément, et non à des dieux dont l'un comme l'autre pouvaient se passer. La jeune femme leur promit qu'elle entrevoyait un futur plein d'opportunités pour eux, et ils finirent par quitter le stand après avoir conversé avec elle durant quelques minutes.

Ils continuèrent à s'élever sur l'île d'Amakane, et finirent par se choisir un coin confortable en haut de la falaise, puisque l'heure du feu d'artifice approchait à grands pas.

Un fois qu'ils furent installés, Heizou s'étira, assis en tailleurs dans l'herbe.

" Alors ? demanda-t-il. Le festival est-t-il à ton goût ?

- Je trouve ça très plaisant, répondit le samouraï. Mais pour être complètement honnête, reprit-il, c'est probablement plus grâce à ta présence qu'au festival en lui-même."

Heizou tourna la tête, dissimulant un début de rougissement.

" Dis pas des trucs comme ça sans prévenir, marmonna-t-il. Mais ça vaut aussi pour toi. Je ne serais pas venu si tu n'avais pas été là."

Kazuha sourit, attendri, puis attrapa le menton du détective et l'embrassa alors que ce dernier posait une main sur sa joue.

Ils sursautèrent en cœur lorsque la première salve du feu d'artifice résonna dans le ciel assombri par la nuit, puis se séparèrent en riant. Heizou appuya sa tête sur l'épaule du samouraï alors que celui-ci passait un bras autour de ses épaules.

Les lumières qui illuminaient le ciel projetaient des reflets colorés sur leur peau, et ils entendirent les premiers applaudissements des autres spectateurs. Et lorsque vint le bouquet final, la seule pensée de Kazuha fut qu'il était parfaitement à sa place là où il était, et il sourit doucement.

Peut-être que les dieux ne veillaient pas sur lui, mais il avait un détective qui s'était attribué cette tâche, et cela lui suffisait amplement.