Chapitre 2 : Un peu d'aide. (RÉÉCRITURE COMPLÉTÉE)

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PDV Amélia

Un matelas et une ampli, voici le mobilier qui constituent mon appartement actuellement. Je fis glisser mes falanges sur le manche de ma guitare, passant de mi à sol, interprétant About a girl de Nirvana. Mes voisins me détestent potentiellement déjà.

Ma voix résonne dans le studio vide, Emira est partie faire des courses. Elle souhaitait rester quelques jours avec moi, donc après deux jours passés ensemble, ainsi qu'une aide pour déplacer les meubles dans l'après-midi, elle repartira en train ce soir. Et le camion arrive dans quelques heures, ce qui signifie que je retrouverai mon sommier et mon canapé à la fin de la journée. Une pile de livre traine près de mon lit, Stefan Zweig dominant la collection.

Je ne remarque pas sa présence jusqu'à ce que ma sœur ouvre la fenêtre, bousculant involontairement les livres au passage.

Elle pose son sac cabas sur le plan de travail de la cuisine, vidant un à un son contenu, en me dictant ses récents achats.

"j'ai pris du pain, des oeufs, du lait, des tomates, et ça." Resserrant sa queue de cheval, elle fit glisser un paquet sous mes yeux.

"C'est quoi ça ?"

"Des céréales multicolores ! Il y a des magnets à collectionner à l'intérieur !" S'exclama Em, rangeant sa nouvelle acquisition dans un placard au dessus de la gazinière. L'avantage avec les appartements étudiants, c'est que la cuisine est souvent déjà fonctionnelle.

Face à son excitation, je glousse quelque peu. "Edric, sort de ce corps."

Je l'observe laisser la brique de lait sur le contoir.

"Le lait est exclu de la cuisine maintenant ?"

"Je n'ai pas encore branché le frigo."

"Mais je l'ai fait hier soir."

Elle ouvrit le meuble concerné, afin de confirmer mes dires.

"En effet, autant pour moi. J'avais oublié que nous avions affaire à Amélia Blight."

Elle m'offrit un sourire narquois, ce à quoi elle reçut un tirage de langue, en guise de réponse. Je lâche le manche de ma guitare, la reposant sur son stand.

"Je vais prendre une douche."

Em acquiesça, signifiant qu'elle a pris connaissance de l'information, rangeant le lait dans l'espace lui étant destiné.

J'entre dans la salle de bain, un jean et un simple débardeur sous le bras. Les produits de douche auparavant dans le carton ont été déplacés dans la pièce, pour mon plus grand bonheur. Une fois que mon pyjama - constitué d'un short et d'un t-shirt trois tailles au-dessus de la mienne - fut laisser par terre à l'abandon, je fis glisser mes mains le longs de mon cou, décrochant les différents collier l'entourant.

Face à moi, le miroir reflète ma fatigue à la perfection, accentuant les cernes ornant les yeux dorés peu commun dont j'ai hérité de ma mère. Je passe une main dans mes cheveux, agitant mes doigts pour les recoiffers, sachant pertinemment que je vais de toute façon les laver dans quelques minutes.

Je m'avoue à moi même que je suis un peu perdue. J'essaie de faire abstraction de mes incertitudes, mais quand le bruit se fait léger, me laissant seul avec mes pensées, mon cerveau me rattrape. Je suis loin de ma ville natale, loin de ce que je connais, loin de mes habitudes, habitudes que je vais devoir entièrement remodeler, reconstruire. Et même si je ne lui dirai jamais, je suis tellement reconnaissante envers Emira pour son implication dans cette nouvelle étape de ma vie. Je ne suis pas malheureuse, juste très anxieuse.

Je sent des coups contre la porte.

"Qu'est ce qu'il y a ?"

"Rien de grave, Edric arrive normalement en même temps que les déménageurs, il a terminé le travail que papa lui avait demandé." M'informe Em.

Père a exigé du travail de la part de Ed ?

"Et il t'a spécifié ce que père a demandé ?"

Elle souffle "Oh tu sais, sûrement de la mécanique, pour qu'il puisse faire mumuse avec son nouveau jouet."

Le son des pas de ma sœur se font de plus en plus lointain, signifiant qu'elle s'est éloigné de la pièce.

Après quelques secondes supplémentaires devant la porte, je tourne les talons et me dirige vers les vitres encerclant la douche, afin d'ouvrir le robinet. Mais face à mes gestes promptes, le dos de ma main fut légèrement brûlé, me forçant à retirer précipitamment la main du mitigeur.

"Putain ! L'eau chaude ici arrive bien plus rapidement qu'à la campagne !" Je secoue ma main avant de retenter d'ouvrir le robinet, veillant à bien baisser la température de l'eau avant.

Dix minutes plus tard, je suis coupée dans la contemplation des gouttes d'eau s'écoulant le long du carrelage mural de la douche par la voix d'Emira.

"Amélia !" S'écrit-elle "Je viens de recevoir un coup de fil, les déménageurs arrivent dans quinze minutes !"

"Mais ils ont énormément d'avance ! Non ?!" Je tourne la manette et attrape la serviette que j'ai posé précédemment sur le lavabo.

"Je sais ! Bouge toi !"

Mon regard se dirige vers les vêtements, décidant dans la foulée d'aller les changer par peur qu'ils s'abîment.
J'ai rapidement ouvert la porte de la salle de bain, serviette autour du corps, je me suis précipitée vers la valise, cherchant un jogging et un t-shirt une fois de plus démesurément grand, avant de replonger dans la salle d'eau.

Après les avoir enfilés, j'en suis sorti, pour entendre ma sœur crier qu'il y avait quelqu'un pour moi à la porte. J'ai failli trébucher deux fois en rejoignant l'entrée précipitamment, brosse à la main. Et à la porte était plantée une jeune femme dans une jolie salopette verte, souriant et discutant avec ma sœur, jusqu'à poser ses yeux sur moi.

"Hey ! Je m'appelle Willow, je suis la voisine du dessous ! Je me demandais si vous aviez besoin d'aide pour transporter votre mobil- Amélia ??"

RÉÉCRITURE COMPLÉTÉE

She's My Home - Lumity Bêta Band Human AUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant