Un ange parti trop tôt

Chapitre VIII

Un an, un an est déjà passé depuis cette discussion avec Yuka. Kuroo va super bien maintenant. Il a réussi à s’en remettre et après un travail ardu, il est en condition physique pour reprendre le volley ball. Tout ça, il a réussi grâce à Yuka qui a  réussi à le tirer vers la lumière de la vie, l’éloignant de la mort qui avait failli l’avoir. Bon, il n’y a pas eu que de beau jour comme ce soir-là où Kuroo a fait un cauchemar qui revenait souvent.

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Cette nuit-là, Yuka et lui avait passé une soirée pyjama d’enfer. Marshmallow, jeux vidéo et films, quoi de mieux ? Les deux adolescents sont donc allés coucher vers les deux heures du matin. Yuka s’est endormi comme une masse alors que Kuroo n’a fait que tourner dans tous les sens. Morphée lui a tendu la main seulement quand Yuka s’est approché de lui et a enlacé sa taille. Kuroo a voulu le retirer, mais cette chaleur avait un côté agréable. Il a fermé doucement les yeux avant de sombrer dans un noir complet.

Au départ, il faisait noir et il ne voyait rien, mais d’un coup, la lumière s’est allumée sur une scène qu’il aurait voulu ne pas revoir. Kenma était là, étendu sur le sol, ses yeux fixaient son visage qui devient pâle. Il se met à trembler en reculant et secouant la tête jusqu’à que la lumière s’éteigne. Elle ne s’éteint évidemment pas longtemps vue qu’elle se rallume à quelque millimètre de lui. Kenma est encore là, debout, la tête sur le côté à quatre-vingt-dix degrés. Kuroo a posé rapidement ses mains sur sa tête et s’est mis à hurler de plus belle.

- Kuroo… Pourquoi tu ne m’as pas sauvé ? Tu m’as laissé mourir. Tout est ta faute.

- Non ! C’est faux ! Je voulais te sauver ! Je te le jure ! Kenma…

Suite à ça, l’accident de Kenma a passé en boucle tout autour de lui sans qu’il ait pu fuir. Kuroo avait beau crier, les paroles « tout est ta faute » résonnaient partout. Kuroo avait beau essayer de se battre, mais rien ne se passait.

Seulement quand la voix de Yuka retenti, il a réussi à rouvrir les yeux. Il s’est mis directement à pleurer en haletant et tremblant comme s’il avait couru un marathon. Yuka l’a directement pris dans ses bras et lui avait chuchoté.

- Tous va bien, je suis là Kuroo…

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Grâce à Yuka, Kuroo a réussi à tout affronter et le revoilà comme avant. Yuka est d’ailleurs devenu son deuxième amour. Il n’oubliera jamais Kenma, mais comme a dit Yuka, il ne doit pas rester coincé dans le passé. Ses parents sont heureux qu’il soit en couple et ils apprécient Yuka depuis longtemps.

Aujourd’hui, c’est le week-end, Kuroo a prévu un cinéma avec Yuka juste comme ça. Kuroo s’est réveillé à dix heures ce matin et a aidé sa mère à faire le ménage avant de se préparer pour Yuka. Souriant, il a donc finie par sortir de chez lui en tee-shirt, jean et basket, quelque chose de très basique. Il se met en route vers le cinéma en souriant quand il reçoit ca fameux message.

« Je suis devant le cinéma ! Prem’s ! »

Et avec ce message, il reçoit une petite photo de son bien-aimé. Il rit légèrement et imite son selfie, mais en faisant la tête.

« Tu as triché ! Je le sens à des kilomètres ! »

Il lui envoie et avant qu’il ne puisse répondre, il arrive. Celui-ci semble absorbé par son téléphone, chose idéale pour Kuroo qui le surprend en enlaçant sa taille.

- Je suis là !! Il éclate de rire alors que Yuka sursaute en se tournant vers lui.

- Kuroo ! Tu m’as fait peur ! Yuka rit légèrement avant de poser ses mains sur ses joues. Coucou toi. Dit-il avec une petite voix sensuelle.

- Bonjour belle jument. Répond Kuroo de la même voix.

Délicatement, Yuka ferme les yeux alors que Kuroo s’approche et pose ses lèvres sur les siennes. Sans attendre, les deux adolescents agitent leurs lèvres en prenant un plaisir à ceci. Il se lâche seulement quand ils sont à bouts de souffle. Ils reprennent leur souffle en souriant et posant leur front l’un contre l’autre, entrelaçant aussi leurs doigts de chaque main. Kuroo se sent si comblé maintenant qu’il est avec Yuka et qu’il a tourné la page.

Ils finissent par lâcher une de leurs mains et s’avancer dans le cinéma. Une fois dedans, ils prennent leur billet, de quoi grignoter et boire avant d’aller s’installer au dernier rang de leur salle. Ils attendent en discutant de tout et de rien jusqu’à se taire au début du film. Ils le regardent avec beaucoup d’attention, mais aussi de petit calîn.
Une fois fini, ils sortent main dans la main en parlant du film avec énergie.

- J’ai adoré la fin ! Pas toi ? Demande Yuka en le fixant. Kuroo secoue la tête en faisant la moue.

- Je m’attendais à mieux pour la fin de ce film… Je suis déçu en réalité… On va chez moi ? Demande Kuroo en changeant totalement de conversation.

- Volontiers ! Répond Yuka.

Sur ces paroles, Yuka et Kuroo se mettent en route en parlant de leurs prochains matchs qui se passent demain. Il va revoir Kenma après une année sans contact avec lui. Il a très peur pour cette confrontation… Et s’il craque encore ? Et s’il blesse Yuka ? Il ne peut pas se le permettre après tout ce dur labeur pour faire son deuil de sa vraie mort ! Il va y arriver !

- Kuroo ! Kuroo ! Kuroo cligne plusieurs fois des yeux et tourne sa tête vers son copain terrifié.

- Qu’est-ce qui se passe Yuka ? Tu as l’air effrayé… Demande Kuroo en le tournant face à lui et posant sa main sur sa joue. Yuka tourne sa tête.

- Regarde… Les gens, les voitures… Ils sont tous immobiles ! Kuroo le lâche rapidement et tourne autour de lui. C’est vrai ça ! Tout le monde est immobile… Mais qu’est-ce qui se passe ?

- Merde… Il arr-

Il devient silencieux et prend rapidement Yuka dans ses bras quand il reconnait la femme en face d’eux. Cet ange est revenu. Il la fixe rapidement s’avancer vers eux, sentant aussi Yuka se coller à lui en serrant son haut. Kuroo attend qu’elle soit en face de lui pour qu’il la sente caresser ses joues en l’analysant.

- Je vois que tu vas beaucoup mieux depuis que je t’ai amené ici. Elle sourit tendrement avant de se tourner vers Yuka. Vous êtes adorable ensemble.

- Pourquoi tu es revenu l’ange ? Tu n’as jamais répondu à mes appels… Demande Kuroo avec sérieux. La femme sourit et croise ses bras.

- Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi je t’ai envoyé ici ? Dans quel but surtout.