• ○ • ○ • Chapitre 3 • ○ • ○ •

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Harcèlement - Attouchements non-consentis - Crise d'angoisse

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" Hey Beauté, tu ne pensais tout de même pas m'échapper ? ",
me chuchote t'il suavement au creux de mon oreille.


La Peur.
Cette émotion humaine qui contrôle tout ton corps, toute ton âme et toutes tes pensées.
Celle qui te dit de t'enfuir quand elle sent un danger imminent arriver, comme une sorte de protection, un instinct de survie que l'Humain a appris à dompter durant les siècles passés.

Et pourtant.
Parfois quand ton cerveau te dit d'agir et de partir aussi vite et loin que possible, ton cœur te l'empêche, sentant les représailles encore pires dans les jours à venir si tu viens à t'enfuir.

C'est l'état d'esprit dans lequel je me trouve actuellement.
Quand il m'a plaqué contre ce mur, sans me demander mon avis préalablement, désormais emprisonné de mes mouvements. Quand il a posé sa main sur ma hanche, la glissant sous ma chemise blanche pour caresser ma peau pâle sans mon consentement. Quand il m'a susurré ces mots odieux au creux de mon oreille, tout doucement.

" Tu m'excites, Felix. "

Le Dégoût. 
Il me donne envie de vomir tout mon repas sur lui. De disparaître de la surface de la Terre et ne plus jamais revenir.
De tous les élèves présents au Lycée, pourquoi faut-il que ce soit moi sa proie ? Son morceau de viande ?
Quelle ironie, quand j'y pense. Moi qui fait partie des prédateurs les plus légendaires et craints de la Nuit. Je suis pathétique.

Je suis sensé être en capacité de me défendre face à tout danger et pourtant, me voilà en proie aux larmes, impossible de bouger, de parler, de respirer ou même de crier. 
Je suis tétanisé. Mes membres se mettent à trembler, mon cœur à palpiter, ma respiration se saccade. Je commence à transpirer. La crise d'angoisse me gagne. Je me mets à pleurer.

" Et si on s'amusait un peu, toi et moi ? C'est mon anniversaire, tu me dois bien ça. ", continue-il, remontant sa main plus haut encore, frôlant mes abdos. 
" J-Je n-ne veux pas. ", réussis-je à prononcer tout bas. 
" Ca, ce n'est pas mon problème, parce que moi, j'en ai envie."

Dans les Légendes Mythiques de notre Monde moderne, on qualifie souvent les Vampires de " monstres ", tuant et terrifiant les adultes et les enfants, avides de sang, de gloire, de pouvoir et de haut rang.

Laissez-moi rire. Le monstre, ce n'est pas moi. Actuellement, il est même devant moi.
Comment peut-on qualifier d'être humain quelqu'un ayant si peu de respect pour les siens ?

Mes pensées me torturent l'esprit. J'aimerai pouvoir les faire taire et m'enfuir d'ici.
Retrouver la sérénité de la Nuit.

" Tes lèvres ont l'air si douces Felix, je veux les embrasser. "

Mes yeux s'écarquillent de choc, il a maintenant décidé de m'humilier sur qui je suis, sur ma sexualité. Je suis sans voix, blessé. Anéanti. 
Pourquoi mes jambes m'empêchent-elles de m'enfuir ? Pourquoi mon courage m'abandonne t-il au moment où j'ai le plus besoin de lui ? Pourquoi ma force surhumaine ne veut-elle pas coopérer à chaque fois qu'il se trouve prêt de moi ? Pourquoi ai-je si peur de lui ?
Cela n'a pas de sens. Je pourrai le détruire, si j'en avais envie.

" N-non...Ne fais pas ça. Je t'en s-supplie. ", réussis-je à articuler au travers de mes violents sanglots incessants. 
" Mais je ne t'ai pas demandé ton avis, chéri. "

Je déglutis.
Je suis humilié. Fini. Au milieu de ce couloir du Lycée, près de la porte de sortie. 
Tout le monde peut voir ma détresse et pourtant, personne ne vient me sauver des cages de mon prédateur.
J'aimerai hurler de tout mon souffle, j'aimerai que Jisung vienne me chercher, avant de sombrer.

CURSED,, hyunlixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant