James se regardait dans la glace, le souffle irrégulier et une envie de vomir qui ne passait pas alors avait pris un médicament adéquat à la situation et avait pris une douche pour essayer de se changer les idées. Malheureusement, sa crise d'angoisse ne passait pas, même après avoir essayé des techniques de méditations, avoir préparé sa lunch box, avoir regardé une série banale et surtout, après avoir essayé de dormir. Il n'y arrivait pas, tout lui semblait insurmontable aujourd'hui. Il aurait aimé retourner dans son lit, s'enrouler dans ses couettes, rester dans la peine ombre de sa chambre et ne plus en sortir. Mais il devait s'occuper d'Harry, l'emmenait à l'école et aller travailler. Ça le stressait. Si son fils ne s'intégrait pas avec ses camarades, si ses anciens amis lui manquaient, si lui n'aimait pas ses collègues ou la boutique de fleurs. Tellement de « si » qu'il perdait pied à la réalité.
La semaine de « vacances » ou d'acclimatation comme il se disait à lui-même, c'était bien passé. James avait eu le temps de peindre la chambre d'Harry, ainsi que la porte, de monter tous les meubles de la maison, de réparer la fenêtre, et même de fixer la rambarde en bois des escaliers qui grinçait dès qu'on s'appuyait dessus. Il était quatre heures du matin et James n'arrivait toujours pas à trouver le sommeil, et pire, maintenant, il pensait trop. Il pensait à Lily, a ce qu'elle aurait dit si elle les avaient vue ici, à la campagne, loin de Londres. Il se demandait si c'était une bonne idée d'avoir tout quitté.
Après tout, sur Londres, il pouvait appeler une baby-sitter en un rien de temps, les écoles – hors de prix – ne manquaient pas, tout aller plus vite dans la capitale. James s'était justement dit, que pour Harry, ce n'était peut-être pas la plus agréable des enfances. Pourtant, à cet instant, il avait peur de regretter son choix.
James souffla et se tourna dans son lit, pourquoi tout devait être aussi compliqué ? Il avait laissé les rideaux de sa fenêtre ouverts, laissant ainsi la pièce être illuminée par les doux rayons de lunaire d'une lune incomplète. James avait pris l'habitude de dormir avec Lily dans ses bras, ou d'être dans les siens, et depuis qu'elle était décédée, il sentait perpétuellement ce vide quand il se couchait. Mais ce soir-là, ou ce matin au vu de l'heure, c'était différent. Lily n'avait jamais été dans ce lit, dans cette chambre, dans cette maison. Alors, le manque d'elle se faisait moins sentir. Mais James eut quand même envie qu'elle soit là. Il avait disposé des photos d'elle un peu partout, plus pour qu'Harry n'oublie pas son visage que pour se réconforter, en réalité, ça lui faisait du mal de la voir. Non pas qu'il n'aimait pas regarder les portraits d'elle ou elle souriait, par moment, il croyait entendre son rire émané de la photo, mais ça le faisait souffrir de voir que Harry grandissait alors qu'elle, elle était figée.
James passa ses deux mains sur son visage et souffla lourdement, il essayait de s'empêcher de pleurer. C'était devenu un réflexe d'essayer de ne pas craquer, même si à cet instant, personne ne l'aurait jugé. L'anxiété n'avait jamais fait partie de sa vie, bien qu'il fût stressé à l'annonce de la grossesse de Lily et à l'arrivée d'Harry. Mais cette fois, c'était différent. Ce n'était pas un stress heureux, ou plein d'excitation, c'était un stress de peur. Et le brun n'aimait pas ce sentiment.
La porte de la chambre de James grinça doucement, et une petite tête aux cheveux bouclés passa à travers l'encadrement. Harry tenait une peluche dragon dans l'une de ses mains et de l'autre, il tenait fermement la poignée de la porte. L'adulte sourit doucement et tendit sa main vers son fils, l'incitant à venir vers lui. Harry marcha doucement sur le sol, faisant craquer le bois sous ses petits pas. Deux bras fort et réconfortant le porta pour le poser sur le matelas confortable et doux.
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HISTOIRE DE FLEURS | Jegulus
FanficJames, père au foyer et veuf depuis peu, décide de quitter Londres avec son fils, Harry, pour s'installer à la campagne et prendre un nouveau départ. Alors qu'il commence tout juste à trouver ses repères dans le petit village où il vit et qu'il comm...