Réceptacles

Chapitre 3

Diana

Je suis à la banque, je vais juste régler deux trois trucs et je vais embarquer dans l'avion, en France pour mon dernier concert... ça fait bizarre. Je tente de me concentré pour ne pas repenser à la catastrophe d'hier.

J'ai pas du tout failli mourir.

Vous vous dites que je suis une de ces héroïne badass incrédule dans la vraie vie... mais je suis encore dans le déni. Je ne réalise toujours pas. C'est tout.

J'en ai pas dormi, j'avais à la main un revolver et une batte. J'avais tout verrouillé et pour ne pas m'endormir j'étais en appel avec un de mes amis.

- Qu'est-ce qu'il se passe Diana ?

- Je ne veut pas parler de ça juste aide moi à ne pas dormir...

- Tu m'en parleras quand tu serras prête.

- Merci.

- Tu ne refait pas tes terreurs nocturnes ?

- Non !

J'ai menti et alors ? C'est pas la première fois ni la dernière que ça m'arrive de le faire. Et puis même j'ai pas envie d'en parler avec lui. La j'ai juste besoin de me changer les idées alors il peut me parler d'absolument tout ce qu'il veut, de fille, de sex, de gym, de foot, de géopolitique, n'importe quoi tant que je pense à autre chose. Il s'est endormi vers quatre heures. Je ne lui en veux pas mais dès que j'ai raccroché j'ai eu peur. Et dès que j'arrive à m'endormir je fais une terreur nocturne.

Bref cercle vicieux !

Je suis dans mon bureau et je négocie quelques contrats, par-ci par la. Après je fais un plan économique pour la présentation. Rien de très palpitant. Mais lorsque j'atteins la salle de réunion pour proposer mon projet je le vis : Le beau connard. Il aime perdre à ce que je constate. Des spasmes de souvenirs me reviennent et je commence à trembler. Je commence la diapo. Et c'est assez clair grâce à Nyx j'ai pu garder mon sang froid et finir ma prestation avec brio. Mais lorsque je m'apprêtais a partir je le vis avachi sur sa chaise mordillant son stylo.

Qu'est-ce qu'il est sexy !

Non ne pense pas ça !

Ça fait combien de temps que je ne l'ai pas fait déjà ?

Chut ! Fichues phéromones !

J'ai castre ce mec je ne peux plus rien en tirer. Et il doit me haïr autant que moi j'en ai peur. Mais c'est indéniable qu'il a un corps de dieu, mais un caractère de porc. Je dois m'éloigner de lui. Et quoi de mieux que de partir à Paris !

- A quoi penses tu princesse ?

- Pas tes affaires.

- Tu ne fait que me dévorer du regard depuis le début de la réunion, je pense que j'ai le droit de penser que ça me concerne. Tu m'imagines en train de te faire quels genre de chose ?

- Pfff t'es pas le centre du monde. J'étais juste surprise de te croiser ici. De plus tu ne dois pas être très performant après hier ?