Cassandra se tenait dans le couloir de la clinique, les murs peints d'un bleu pastel qui auraient dû être apaisants, mais qui ne faisaient qu'accentuer son anxiété. Elle avait toujours été une jeune fille pleine de vie, mais depuis quelques semaines, des douleurs lancinantes à la tête l'avaient assaillie. Sa mère, inquiète, l'avait convaincue de prendre rendez-vous chez le médecin. Cassandra pouvait sentir le poids de l'inquiétude de sa mère à ses côtés, une présence réconfortante mais pesante.
Leurs regards se croisaient de temps en temps, et Cassandra pouvait voir la nervosité dans les yeux de sa mère. Elle se remémorait les soirées passées à discuter des projets d'avenir, des rêves qu'elles partageaient. Mais ce jour-là, tout semblait différent. La salle d'attente était remplie de murmures et de chuchotements, et l'odeur antiseptique qui flottait dans l'air lui donnait la nausée.
« Tu sais que ce n'est probablement rien de grave, n'est-ce pas ? » murmura sa mère en caressant doucement sa main. Cassandra acquiesça sans vraiment y croire. La douleur persistante derrière ses yeux avait commencé comme une légère gêne, mais elle s'était intensifiée au fil des jours, la laissant épuisée et inquiète.
Finalement, une infirmière apparut dans l'embrasure de la porte. « Cassandra ? » appela-t-elle d'une voix douce. Le cœur de Cassandra s'emballa alors qu'elle se levait lentement. Sa mère lui fit un léger sourire encourageant avant qu'elles ne suivent l'infirmière dans un petit bureau éclairé par une lumière blanche.
Le médecin était un homme d'âge moyen avec des lunettes rondes qui glissaient sur son nez. Il avait un sourire chaleureux qui la mit légèrement à l'aise. « Bonjour, Cassandra. Je suis le Dr Moreau. Qu'est-ce qui vous amène aujourd'hui ? »
Cassandra prit une profonde inspiration avant de répondre. « J'ai des douleurs à la tête depuis quelques semaines... ça devient vraiment difficile à supporter. » Sa voix tremblait légèrement.
Le Dr Moreau hocha la tête avec sympathie et lui demanda de prendre place sur la table d'examen. Il commença par lui poser quelques questions sur ses symptômes : quand les douleurs avaient commencé, leur intensité, si elle avait remarqué d'autres signes comme des nausées ou des vertiges.
« Parfois, j'ai aussi des vertiges », avoua-t-elle en baissant les yeux sur ses mains moites. Elle pouvait sentir le regard inquiet de sa mère sur elle.
Après un moment d'échanges, le médecin lui fit passer quelques tests simples : il lui demanda de suivre son doigt avec les yeux et lui fait presser ses mains pour tester sa force. Chaque mouvement était une lutte contre la douleur sourde qui pulsait dans sa tête.
« Très bien », dit-il finalement en prenant des notes sur son ordinateur portable. « Je vais maintenant procéder à un examen plus approfondi pour voir ce qui pourrait causer ces maux de tête. »
Cassandra sentit son cœur s'accélérer alors qu'il sortait un stéthoscope pour écouter son cœur et ses poumons. L'examen continua avec quelques tests neurologiques où il vérifiait ses réflexes et sa coordination. À chaque geste, elle espérait que rien ne cloche.
Après ce qui sembla être une éternité, le Dr Moreau se tourna vers elles avec un air sérieux mais calme. « Je vais devoir vous demander de faire un scanner cérébral pour avoir une image plus claire de ce qui se passe à l'intérieur », expliqua-t-il.
Cassandra échangea un regard inquiet avec sa mère avant d'acquiescer lentement. « D'accord... Quand devrions-nous le faire ? »
« Nous pouvons organiser cela dès demain », répondit le médecin en tapotant sur son clavier pour prendre rendez-vous.
Le lendemain matin, après avoir passé l'examen du scanner, Cassandra attendit dans le même bureau avec sa mère à côté d'elle. Les minutes semblaient s'étirer indéfiniment alors qu'elles attendaient que le médecin revienne avec les résultats.
Quand enfin il entra dans la pièce, l'atmosphère devint lourde. Le visage du Dr Moreau était impassible, mais ses yeux exprimaient une profonde empathie. « Je suis désolé d'avoir à vous dire cela... mais nous avons trouvé quelque chose lors du scanner », commença-t-il prudemment.
Cassandra sentit son cœur s'arrêter alors que ses pensées tourbillonnaient dans sa tête. Elle savait déjà que quelque chose n'allait pas.
Le médecin poursuivit : « Il y a une masse au niveau du cerveau... ce qui pourrait expliquer vos douleurs et vos symptômes. Je dois vous référer à un neurologue pour des examens supplémentaires afin de déterminer si c'est cancéreux ou non. »
Un silence pesant s'installa dans la pièce alors que les mots résonnaient dans l'esprit de Cassandra comme un écho douloureux. Sa mère prit sa main avec force, mais Cassandra ne pouvait pas détacher son regard du médecin.
« Qu'est-ce que cela signifie ? » demanda-t-elle enfin d'une voix presque inaudible.
Le Dr Moreau inspira profondément avant de répondre : « Cela signifie que nous devons agir rapidement pour comprendre la nature de cette masse et établir un plan de traitement approprié si nécessaire.»
Les larmes commencèrent à perler aux coins des yeux de sa mère tandis que Cassandra restait figée sur place, incapable d'exprimer ce qu'elle ressentait réellement - peur, confusion et tristesse mêlées en une seule entité écrasante.
« Vous n'êtes pas seule dans cela », tenta le médecin d'apaiser alors qu'il leur expliquait les prochaines étapes possibles - consultations avec des spécialistes et éventuellement des traitements si besoin était.
En sortant du cabinet médical, Cassandra sentit que tout son monde venait de basculer en un instant. La douleur persistante à sa tête était maintenant remplacée par une inquiétude profonde pour son avenir incertain.
Sa mère l'enlaça fort contre elle alors qu'elles sortaient dans le couloir étroit et sans fin du bâtiment médical. Bien que tout semblait sombre autour d'elles, Cassandra savait qu'elle aurait besoin du soutien inconditionnel de sa mère pour affronter cette épreuve ensemble - car même si tout semblait s'effondrer autour d'elle, elles avaient encore l'une pour l'autre cette lumière d'espoir fragile mais persistante au fond d'elles-mêmes.
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Sauvée par Dieu
Non-FictionJe m'appelle Darla Étienne, j'aurais dix huit ans dans quelques mois. J'aurais jamais cru être encore en vie mais c'est le cas. Je suis très heureuse d'avoir rencontrer quelqu'un de merveilleux , une personne exceptionnelle qui a changé ma vie , q...