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35 - souvenirs

(Camber)

Le lendemain matin, c'est ma mère qui est venue me réveiller, ce qui était plutôt inhabituel comme situation.

- Camber, l'hôpital a appelé. A-t-elle dit d'un ton désolée.

- Quoi ? C'est Michael ? Il s'est réveillé c'est ça ? Me dépêchai-je de demander.

- Oui, il est réveillé mais...

- Mais quoi maman?!

- Il est amnésique. Amnésie totale. Il a tout oublié. Articula-t-elle difficilement, les dents serrés.

Ma gorge se noua automatiquement.

- Tu es autorisée à rater les cours pour aujourd'hui. M'informa-t-elle sans même se préoccuper de ce que je pouvais ressentir.

- Je vais à l'hôpital tout de suite.

- Et il y a un garçon devant la porte, il dit s'appeler Luke. Termina-t-elle en redescendant silencieusement.

Je n'avais jamais cru, ni même pensé à un seul moment que Michael pouvait devenir amnésique suite à l'accident. C'était une des rares possibilités que pouvait engendrer un traumatisme crânien mais pas lui, pas à nous, pas ici.

Jamais, je n'avais rencontré quelqu'un ayant oublié tout son passé, comment allait-il réagir en me voyant ? Comment était-il ? Lui-même ou un autre Michael, complétement différent ?

Les questions fusaient pendant que j'enfilais de quoi m'habiller, le plus rapidement possible.

J'ai envoyé un message à Ashton :

sèche les cours, michael est réveillé, viens. x

Et à Charlie, ma soi-disant meilleure-amie :

viens à l'hôpital, michael est réveillé.

Une fois prête, je me suis accordée quelques minutes dans la salle de bains puis je suis descendue, récupérant mon sac au passage.

En ouvrant la porte, Luke était assit sur mon porche.

- Tu devrais partir. Le conseillai-je sèchement.

- Arrête de m'ignorer. Lâcha-t-il en se levant brusquement.

- Je ne t'ignore pas. Tu n'es même pas venu en cours hier.

J'ai dévalé les marches et j'ai ouvert ma vieille caisse, pendant que Luke me suivait de près, bien plus sexy que jamais.

- C'est pas de ma faute si tu te sens coupable vis à vis de Michael. Je n'ai jamais voulu ça, tu ne m'as rien dit. Je voulais juste être là pour toi et maintenant tu me repousses! Cria-t-il alors que je montais au volant, claquant violemment la porte.

- Peut-être que si tu m'avais seulement prise dans tes bras au lieu de me mettre dans ton lit, je me sentirais un peu moins coupable. Articulai-je sans vraiment le penser, j'avais aimé couché avec lui, je ne voulais juste pas l'admettre.