51 - œuvre

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(Calum)



J'aimais tout, ou pratiquement tout chez une fille.

J'étais surement, même sans hésiter, le pire con du Monde entier avec elles, à les traiter comme de vulgaires objets de plaisir ou autres conneries de ce genre mais j'aimais tout chez elles. Vraiment tout.

Et Charlie était une vraie œuvre d'art. Une peinture qu'on aimerait admirer pendant des heures pour en connaitre tous les infimes détails ou une chanson si mélodieuse qu'elle nous emporterait bien plus loin qu'elle ne le devrait.

Charlie Nelson était la plus belle de toutes les œuvres d'arts que j'avais pu contemplé durant ma triste vie d'adolescent macho.

Penchée au dessus du plan de travail, elle s'efforçait depuis une demi-heure à me préparer un repas de prestige, un repas qui rendrait cette soirée, encore plus parfaite qu'elle ne l'était déjà. Mais c'est moi que devrait être aux petits soins avec elle en ce moment-même. 

Je n'avais jamais fait les choses pour une fille, ou vraiment très légèrement.

Je ne savais pas faire ce genre de petites attentions que les couples aimaient reproduire pour se montrer leur attachement, leur amour.

Alors, j'ai tiré sur le noeud de son tablier rosâtre, maladroitement attaché dans son dos, sachant simplement comment la détourner de sa cuisine. Elle a lâché un petit rire nerveux.

- Arrête le repas, chuchotai-je dans le creux de son cou.

Aucune fille ne résistait aux baisers dans le cou. Et encore moins aux miens.

Mais Charlie n'était pas une fille. Elle était bien plus.

- Cal... articula-t-elle difficilement, luttant contre son corps qui lui criait de se laisser faire.

Le corps criait toujours de continuer mais la raison, plus ou moins forte selon les filles, gagnait fièrement la bataille ou se laissait simplement porter par la défaite. La raison de Charlie était plus forte que ce que j'avais pu imaginer.

- Ne fais pas ça, soupira-t-elle, la bouche toujours entrouverte.

- Faire quoi ?

J'ai doucement dégagé une mèche blonde platine qui gênait mes lèvres contre la peau de son cou alors que mon autre main caressait son avant-bras si légèrement que je n'en ressentais presque pas le contact.

- Ça...

Mes paroles se noyèrent dans un autre baiser, un peu plus bas, déposé avec soin sur ses clavicules. Elle soupira. 

Elle allait craquer, m'embrasser fougueusement et la soirée se terminerait comme prévu, comme j'aimais terminer les soirée avec les filles. 

J'ai laissé mes lèvres s'aventurer un peu partout sur les parties dénudées de son corps, ses épaules, son cou, ses clavicules, le haut de sa poitrine et à chaque baiser, sa poitrine se soulevait, un peu plus rapidement à chaque contact.

Mais quand mes mains voulurent descendre un peu plus bas que le creux de ses reins, je compris que c'était le geste de trop. Je le savais pourtant, mais je n'avais pas pu m'empêcher d'essayer.

- Arrête! s'exclama-t-elle en me repoussant brutalement.

M'agrippant à une chaise, je fis quelques pas maladroits en arrière pour retomber correctement sur mes appuis. La raison venait de gagner la bataille.

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