6 : Partir...

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Tu la trouves si belle...Mais je ne serai jamais elle

Pdv Deidara

J'en avais marre. Je voulais partir. Partir dans un monde où Obito et Rin n'exister pas. Je voulais arrêter de pleurer en cachette, de faire de faux sourire et de mentir à la question ''Ça va ?''. Pourquoi n'avais-je pas le droit d'être heureux ?

-Kurotsuchi ? l'appelai-je par mon téléphone.

-Ouais ? marmonna-t-elle.

-Je peux venir chez toi ? demandai-je timidement.

-Bi-Bien sûr, bégaya-t-elle, surprise. A... ?

-Demain, complétai-je. Je pars ce soir.

-A demain ! s'exclama-t-elle.

Je raccrochai. Kankuzu m'avait prêté une valise à contre-cœur et je commençai à la remplir, ce qui me prit peu de temps.

-Dei..., chuchota quelqu'un derrière moi.

Je sursautai et me retournai. Konan me regardait d'un air triste, appuyée contre l'encadrement de la porte.

-Konan, je..., commençai-je.

-Je sais, me coupa-t-elle. J'ai compris.

Elle s'approcha de moi pour me serrer contre elle. Quelques larmes coulèrent de ses joues jusqu'à mon épaule.

-Tu reviendras nous voir, pas vrai ? dit-elle d'un ton suppliant.

-Oui, l'Akatsuki est ma vraie famille. J'ai encore besoin de vous.

Elle sécha rapidement ses larmes avant de me lâcher. Elle m'offrit un faux sourire comme pour me rassurer.

-Evite de t'endormir dans le bus ! ricana-t-elle avant de s'en aller.

-Je suis pas si idiot que ça ! lui assurai-je en la regardant partir.

Je finis ma valise et la cachai sous mon lit. Ce soir, je finissais une heure plus tôt que tout le monde. Personne ne me verrait partir. Personne ne me retiendras. Seule Konan pourrait m'arrêter, étant donné qu'elle finit une demi-heure après moi et que mon bus ne serait pas encore arrivé. Mais elle ne le fera pas.

Le soir, je rentrai rapidement chez moi, pris ma valise et dit un dernier aurevoir à Kankuzu. Il faisait semblant de ne rien ressentir mais je savais qu'il était triste.

Je sortis et courus jusqu'à l'arrêt de bus le plus loin de chez moi mais quand même dans la ville. Plus qu'à attendre.

Pdv Obito

Je venais de sortir du lycée en même temps que Konan. On se dirigea vers l'arrêt de bus et je fronçai les sourcils en voyant que Deidara ne nous avais pas attendu.

-Bah...Il est où ? m'écriai-je.

Mon amie détournai le regard. Elle savait quelque chose, j'en étais persuadé. Je lui attrapai les épaules et la secouai.

-Il est où ? répétai-je.

-Obito..., murmura-t-elle.

-Répond ! criai-je.

La peur me prit au ventre. Est-ce qu'il lui était arrivé quelque chose de grave ? Est-ce qu'il était... ?

-Il va partir, lâcha-t-elle. Il va prendre un bus pour aller à Iwa, chez sa cousine Kurotsuchi.

-Tu mens..., chuchotai-je.

-Non.

-TU MENS ! hurlai-je. IL NE NOUS AURAIT JAMAIS QUITTE !

Elle attrapa mon téléphone et me le tendit. Je restai figé quelques instants. Et si c'était vrai ? Et s'il allait partir ?

-Deidara ? dis-je en l'appelant.

-Oui ? me répondit-il.

-Tu vas pas partir, pas vrai ? lui demandai-je d'un ton nerveux. Tu...Tu vas rester avec nous, n'est-ce pas ?

Il eut un moment de silence, comme si mon meilleur ami cherchait une réponse à ma question qui me ferait un minimum plaisir.

-Pardon..., s'excusa-t-il.

Non ! Je devais l'en empêcher ! Je me mis à courir, oubliant complétement Konan et le bus. Une larme dévala ma joue. C'était mon meilleur ami ! Je ne pouvais pas le laisser partir !

-Reste, s'il te plait ! le suppliai-je. Je sais pas pourquoi tu veux partir, mais ça changera, promis !

-Ne fait pas des promesses en l'air, me reprocha-t-il. Ça ne s'arrangera pas.

-Dit-moi tout, Dei ! Parle au lieu de partir !

Il eut encore un silence. Il ne semblait pas vouloir parler. Je respectai son silence en continuant de courir.

Je le vis enfin. Assis à l'arrêt, tenant son téléphone à deux mains devant lui, hésitant. Il releva la tête et me vit.

Juste la route à traverser. Juste deux mètres entre nous. C'était rien, pas vrai ? Mais à la seconde où je me décidai à traverser...

Le bus passa à toute vitesse devant moi. Il s'arrêta juste devant le blond. Je lui criai de ne pas monter, tout en essayant de le rejoindre.

Quand j'arrivai de l'autre côté, il montait déjà dans le bus. Je n'avais aucun moyen de l'arrêter. J'étais impuissant.

-Je t'aime, Obito, m'avoua-t-il. Mais ce n'est pas réciproque.

Il était dos à moi, pourtant je savais qu'il pleurait. La porte se referma doucement et le bus démarra.

Je tombai à genoux. Je venais de perdre mon meilleur ami. Les larmes dévalaient mes joues. J'avais mal, très mal.

J'avais été bête. Pourquoi ne m'en étais-je pas rendu compte ? Combien de fois l'avais-je blessé en lui parlant de Rin ?

-PARDONNE-MOI DEIDARA ! hurlai-je à pleins poumons.

Seul le vent qui secouait les feuilles des arbres me répondit. J'éclatai en sanglots. J'avais été le pire ami...

Des bras m'entourèrent. Konan me serra contre elle en essayant de me calmer et de me rassurer.

-Il est parti..., chuchotai-je. Pour de vrai...

-Obito...C'est pas de ta faute...

-Si ! la contredis-je. J'ai été aveugle...

Un long silence s'installa, brisé par le bruit des voitures qui passaient devant nous et par le bruit de pas des passants.

-Il faut qu'on rentre, m'informa-t-elle. 

-Je veux pas...

Ma voix était cassée par mes pleurs. J'avais mal à la gorge mais surtout au cœur. Je peinait à réaliser qu'il était vraiment parti.

-Il est parti, dit-elle d'un ton froid. Il ne reviendras pas. Ça ne sert à rien de pleurer. 

Tu la trouves si belle...(TobiDei school)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant