Associés

7. Appel

Clap

Clap

Clap

Je me demande d'où provient cet écho, est-ce mon imagination? mon rêve? Mais en même temps il a l'air tellement réaliste et proche de moi...Mais...

Je me redresse aussitôt inspirant toute l'air possible que mon organisme demande pour gérer le stress. Je suis complètement nue redressée sur mes coudes, sur cette table de l'enfer sur laquelle j'ai mangé avec ce porc. Les yeux encore dans le brouillard de mon malaise, je vois flou, la lumière du jour m'éblouie mais une chose me perturbe.

Ce bruit,

On dirait un objet qui est claqué contre une surface.

Et si...

Toujours sur la table, je cache maladroitement mon corps de mes bras parce que je sais...je sais qu'il est ici derrière moi.

-Pas la peine de te cacher de moi, je connais ton corps répugnant maintenant

Répugnant, répugnant, répugnant

Je descends de cette table de bois et lui fais face, lui et son flingue martelant un buffet d'acajou.

-Bien

-Je veux appeler ma meilleure amie

Il contourne l'ilot pour se planter devant moi. L'homme implante son index sur ma bouche dessécher.

-Chuuuttttt tu es pressée à ce point là

Dans sa poigne il y réunit l'intégralité de ma chevelure et y tire dessus me faisant basculer la tête en arrière.

-On à tout notre temps

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Je suis une nouvelle fois morte de l'intérieur, il n'arrêtera jamais d'abuser de moi. Après ça une nouvelle fois dans la salle à manger, il me jette sur son épaule tel un vulgaire sac à patates puis fais le chemin inverse en direction de la cave de la torture.

Un fois arrivé, il fait ouvrir la porte par un de ses gardes et me balance le plus loin possible à l'intérieur de la pièce me lançant au passage une couverture, un morceau de pain et une brique de jus d'orange.

Les larmes menacent de couler

-Je repasserait pour l'appel dans la journée t'as intérêt à être réveillée sinon tu iras te faire foutre.

Il repart claquant la porte blindée, me laissant là à devoir lutter contre le sommeil juste pour ce coup de fils sans même savoir si elle décrochera.

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Mes yeux se ferment puis s'ouvrent, je lutte contre cette fatigue imminente et dangereuse, je dois résister pour elle, pour ce misérable coup de téléphone.

Je dois trouver une solution. Rester comme ça à la merci d'un homme aussi abominable que lui m'épuise, je suis à bout. Même si je permets à ma famille de se remettre sur pied je ne peux plus tenir encore très longtemps. Mais comment faire je suis enfermée et bâillonnée dans ce trou à longueur de journée. Je ne vois presque personne à part mon ravisseur et son garde planté devant la porte.

L'homme me trimballe telle une poupée là où il le souhaite. Il me soumet à lui et je n'ai pas trouvé le courage de faire quoi que ce soit, pathétique.

Si je ne veux pas tomber encore plus bas, je dois trouver une solution. Et vite.

Mais cet homme sombre que j'ai vu la dernière fois. Pourquoi m'a-t-il-dit d'attendre ?, que faisait-il ici ?, et s'il était la juste pour me piéger lui aussi ?, mais alors pourquoi s'est-il enfui aussi    subitement ?