SkyDraw High School Livre 2 [Fanfic Disney/DreamWorks]

Chapitre 20

Ils n'eurent pas plus  de deux semaines de cours avant une nouvelle convocation dans la salle de meeting. Ils ne s'étaient pas encore complètement remis de leur précédente mission sur le plan mental, étaient épuisés physiquement par la quantité de cours qu'ils avaient reçu durant ce court laps de temps. Et le pire du pire, ils avaient tellement de travail que Raiponce n'avait pas encore eu le temps de discuter en tête à tête avec Flynn.

Elle était terriblement frustrée. Depuis qu'ils étaient partis ensemble cet été, voire même avant, penser au jeune homme la rendait tout chose. Sa simple présence la faisait sourire, lui faisait oublier tous ses soucis. Alors lorsqu'il lui avait proposé un rencard pendant les vacances de la Toussaint (qui arriveraient d'ici une semaine), son coeur avait bondi. Bien sûr, elle savait qu'ils se plaisaient mutuellement. Elle n'était pas aveugle au point d'ignorer qu'il se passait quelque chose entre eux. Mais parfois, la nuit, lorsqu'elle était seule et laissait ses pensées vagabonder librement, elle finissait par craindre de faire erreur. Peut-être se faisait-elle des films ? Peut-être ne la voyait-il que comme une bonne amie ? Etait-ce donc cela, la fameuse "friendzone" ?

Mais fort heureusement, la donne avait changée. Maintenant, ils avaient un rencard. Un date. Un rendez-vous galant. Impatiente et impulsive, Raiponce aurait bien aimé en discuter avec Flynn au préalable. Mais, comme le disait Mérida, les voies du Destin sont impénétrables. Et le Destin avait décidé qu'elle aurait une tonne de devoirs à rendre, qu'elle ne réussirait qu'à en achever la moitié, et qu'elle ne verrait pas Flynn en deux semaines. Elle plaignait Anna qui, partageant sa chambre, devait subir ses états d'âme permanents. Au moins, se dit-elle en entrant dans la salle de meeting, elle pourrait discuter avec lui s'ils s'asseyaient côte à côte.

Malheureusement, le Destin (encore lui !) en avait décidé autrement. Après avoir laissé Anna prendre place à côté d'Elsa, elle voulut s'isoler juste derrière elles, laissant une place vide à sa droite. Place que Mérida, déboulant dans la pièce telle une furie, vint occuper à peine cinq minute plus tard. Elle voulut ouvrir la bouche pour lui demander, avec gentillesse, de bien vouloir s'asseoir ailleurs si possible, mais Flynn et Kristoff arrivèrent à ce moment-là, et s'installèrent un peu plus loin. Raiponce fut légèrement déçue par la situation, mais le brun lui fit un sourire rayonnant lorsque leurs regards se croisèrent, ce qui eut pour effet immédiat de lui alléger le coeur.

Les derniers arrivés furent Astrid et Harold. Et, fait assez étonnant pour être souligné, ils se tenaient par la main.

-Ils sont trop mignons, chuchota Raiponce à sa voisine.

Elle s'attendait à une grimace de dégoût de la part de la rousse, ou alors à un roulement d'yeux caractéristiques de son exaspérations pour les relations fleurs bleues. Au lieu de cela, Mérida se contenta d'hausser les épaules et de tourner son regard du côte opposé.

-C'est officiel du coup j'imagine, dit-elle simplement sans se retourner.

-Evidemment !

Elle se rendit compte qu'elle les enviait. Elle aussi, voulait venir en réunion en tenant Flynn par la main, flâner dans les couloirs ou la vallée à deux après les cours, s'embrasser à l'abri des regards. Construire quelque chose de permanent. C'était la vie de lycéenne dont elle rêvait, bien loin de la réalité où elle passait une partie de son temps à risquer sa vie.

-On dirait que le prof est en retard, grommella Mérida.

-Ils comptent pas nous renvoyer en mission aussi tôt, si ?

-Aucune idée.

La porte s'ouvrit à nouveau comme pour leur répondre, mais ce n'était pas un professeurs qui vint à leur rencontre. Il s'agissait d'un étudiant de Terminale, que Raiponce avait déjà aperçu de loin dans les couloirs ou au réfectoire. D'origine asiatique, il était de taille moyenne, plutôt mince. Mignon, mais pas vraiment son genre. Sa démarche assurée et sa posture lui donnaient un certain charisme, et la casquette noire vissée sur son crâne augmentait l'intensité de son regard.