Chapitre 1

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PDV Anna

Je décide de retourner à mon compartiment, c'est sûrement là que m'attendent Jane et Isa'. Depuis la 6e, on est inséparable, trois guignols prêtes à se marrer dès la première blague nulle. Mais ces derniers temps, on se parle moins, je n'ai même pas encore pu leur dire la bonne nouvelle ! Je me promet donc intérieurement d'en parler à la première occasion.
Je descends les escaliers de métal, traverse les couloirs, passe des portes. Décidément j'ai oublié où je devais dormir. C'est pourquoi j'ouvre toutes les portes mais ne croise aucun élève de ma classe. Je rencontre tout de même deux chinois, n'allez pas croire que je me fait des a priori, mais j'étudie le chinois depuis un moment. Néanmoins je ne réussis pas à leur faire comprendre ce que je cherche, ne me souvenant plus de la traduction de chambre en mandarin. Ils m'indiquent donc une direction en souriant bêtement, que je suis en les remerciant. Mais j'arrive face à un cul de sac, où se dresse une seule porte, les toilettes. Je soupire, ils se sont bien foutu de moi..
Heureusment pour moi, j'ai tout l'après midi consacré à mes amies. Je ne m'inquiète donc pas de mon retard. Jane n'a qu'à lire un manga tandis que Isabelle regardera tranquillement ses réseaux sociaux. Et oui ! Ces deux passionnées sont totalement différentes mais j'ai réussi à les faire s'entendre correctement.
Tout en réfléchissant, je me rends compte que j'arrive devant ma porte, la cabine 1012. Ca tombe bien, je suis née le 10 décembre donc je risque de ne pas oublier ce numéro.
J'entre doucement, en m'excusant.

- Désolée, je me suis perdue..
- Ah te voilà, on t'attendait pour commencer les bonbons  ! annonce Isa' toute excitée.
-On a des bonbons ?!  Lequels ? demandai-je.

Mais comme d'habitude, Isa' n'écoute plus après avoir enregistré ce qui l'intéresse. Je m'asseois près de Jane qui lève enfin les yeux de son manga.

- Ah ! Te voilà  !
-C'est ce que Isa' vient de dire, precisai-je.

Mes amies sont vraiment agaçantes parfois, et on me demande pourquoi je suis si irritable !
Je me lance donc dans l'explication de ma bonne nouvelle, j'ai rencontré un garçon. Je leur raconte chaque détail que je juge pas trop personnel tandis qu'elles me posent des centaines de questions. Est ce que je l'aime ? Est ce qu'il m'aime ? Allons nous nous voir bientôt ? Malheureusement, l'internat m'empêche d'aller le voir, sinon je pourrais passer ma vie près de lui. Ou presque.. Nous parlons ainsi pendant des heures, rêvant du mec parfait, qui est pour chacune de nous différent. Jane voudrait un homme mûr, gentil et doux, Isabelle tient à ce qu'il soit canon et musclé, moi.. Celui que j'ai me suffit totalement. Bien sûr, vient la question de son nom. Gênée, je leur confie qu'il s'appelle Arthur.
A ce moment, l'électricité se coupe, suivie par de nombreux grincements ! Le sol penche dangereusement vers la gauche tandis qu'une lumière rouge et un signal assourdissant nous indique le danger. Prise de panique, j'ouvre violemment la porte et cours vers l'escalier menant au pont. C'est à peine si je me rends compte que je patauge dans de l'eau. Le couloir derrière nous sombre de plus en plus vers la gauche, menaçant de nous faire perdre l'équilibre. Nous montons donc tant bien que mal les escaliers qui nous mènent sur le pont. C'est la panique, le ciel s'assombrit et de gigantesques vagues propulsent les hommes vers la mer. La mer semble vivante, je ne peux détacher mon regard d'elle tandis que Jane pointe du doigt une de ses langues d'eau salée au-dessus de nous ! Un rapide coup de d'oeil m'indique que tout les élèves regardent comme moi ce qui va certainement provoquer notre mort à tous d'ici quelques secondes. La vague retombe sur nous, sa force nous emporte vers l'océan salé. Je heurte mes camarades, me protège la tête en hurlant de terreur, je tombe dans l'eau glacée et me laisse emporter par le fond marin. Mon souffle s'épuise, mes membres glacés refusent chaque mouvement. Même sous l'eau, le courant me tourne dans tous les sens et me fait oublier le haut et le bas. Je me sens mourir lentement et chaque seconde qui passe est un supplice. Quand tout devient noir.

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Salut et Merci à tous ceux qui ont lu ce premier chapitre, j'espère que la suite vous plaira.
C'est ma premier fiction que je me décide à écrire d'abord pour moi même et ensuite pour en faire profiter les autres que cela intéresse. Je suis ouverte à toute remarque, idée ou conseil et j'espère ne pas vous décevoir.
Pour le moment, je pense sortir des chapitres quand je me sens d'écrire, je ne veux pas que cela devienne une obligation :)
Bonne lecture !

C'était l'idéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant