La Gangrène

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Petit pastiche à ma sauce de la célébrissime chanson d'Aznavour. Vous avez le droit de chanter à tue-tête.

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La Gangrène

Je vous parle d'un temps
Où l'enfant innocent
Refuserait de naître,
Où l'air s'enflait d'échos,
Où les pires idéaux
Qu'on se flattait de paître
N'avaient pour tout drapeau
Que le sang et l'ego
Qui font de tous un traître,
Quand nos compatriotes
Faisaient un bruit de bottes
En redressant la tête...

La gangrène,
La gangrène,
Elle revient,
Elle nous tient...
La gangrène,
La gangrène,
Il suffit de serrer le poing...

Quand, décrochées du ciel,
Les étoiles à la pelle
Filaient dans des wagons,
On riait de plus belle
En partageant le sel
Autour d'un bon gueuleton.
Et ce n'est qu'à la fin,
Qu'on s'éveillait enfin
De l'affreuse illusion :
Envolées en fumées,
Les étoiles consumées
Chassées de l'horizon.

La gangrène,
La gangrène,
Elle sait bien
Qu'on l'aime bien...
La gangrène,
La gangrène,
On aime bien
Lever le poing...

Aujourd'hui qu'en poussières
La mémoire de la guerre
S'estompe doucement,
On se prend à rêver
Qu'il faut s'exterminer
Pour finir les tourments.
Ignorant le passé
Qui pourrait corriger
L'envie de tout détruire,
On se fie à la peur
Sans crainte de l'erreur
Ni souci d'avenir...

La gangrène,
La gangrène,
Elle revient,
Elle nous tient...
La gangrène !
La gangrène !
Écrasons-la plutôt du poing !

D'homme à HommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant