Un écran qui s'allume,
Un air mou qui s'élève
Et tu quittes les brumes,
Tes paupières se soulèvent...
La nuit encore t'enfume
Et te borde de rêves ;
Soudain c'est le bitume :
Te revoilà élève.
Pourtant c'était hier,
Sur les genoux d'un père,
Dans le cou de ta mère :
Ta vie tenait entière...
Aujourd'hui tout t'excède,
Tu refuses notre aide :
Tes amis par centaines,
Comme toi virtuels
Et captifs de la toile,
Exacerbent ta haine
De tout, de nous, de toi,
De tout ce qui te fait,
Ta tête, ton cœur, ta foi
Et tout ce que tu es.
Pourtant c'était hier,
Sur les genoux d'un père,
Dans le cou de ta mère :
Ta vie tenait entière...
Connecté à toute heure
A ce réseau de peurs,
Tu colportes sans fin
L'abondance des riens,
Tous ces ragots sans fond
Qu'écrivent des sans vie
Qui se font un récit
De leurs moindres actions...
Pourtant c'était hier,
Sur les genoux d'un père,
Dans le cou de ta mère :
Ta vie tenait entière...
Et pourtant tu grandis
Chaque jour un peu plus,
Et pourtant tu vieillis
Vers ce jour où, déçu,
Tu te retourneras
Sur ce triste gâchis
De temps et d'énergie
Au seuil de ton trépas
Et tu repenseras
A tes actes passés
Et tu regretteras
Jusqu'à certaines pensées...
Pourtant c'était hier,
Sur les genoux d'un père,
Dans le cou de ta mère :
Ta vie tenait entière...
Alors prends de l'avance
Et saisis bien ta chance :
En ce matin d'enclume,
Craché sur le bitume,
C'est la vie qui s'éteint,
C'est la nuit qui t'étreint.
Prends ton destin en mains
Et choisis ton chemin :
Courbé, tendu, caché,
Environné de nuit,
Ou bien fierté dressée,
Bien clair et bien en vie.
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D'homme à Homme
PoetrySur les chemins de l'écriture, je me suis mis à chansonner pour me donner du courage ! Si quelqu'un veut se joindre à moi pour enrichir le concert, qu'il mêle sa voix à la mienne ou vienne avec ses instruments ! Chansons - De Loeuw Jonathan P.S. :...