Télévisionnaires !

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Dressé sur mes ergots,

Indigné : y en a plein l'dos !

On trime et on nous frappe !

On nous brime ! Suffit ! Je zappe !


On est tous télévisionnaires :

On voit de loin, on entend tout,

On s'en flatte on se donne des airs,

Mais y a rien au-dessus du cou !


Canal suivant, on tue des enfants,

Le précédent chassait les mendiants !

Le matin, les tsunamis !

La guerre, c'est pour midi !


On est tous télévisionnaires :

On voit de loin, on entend tout,

On s'en flatte on se donne des airs,

Mais y a rien au-dessus du cou !


Quand vient le soir,

Y a plus d'espoir !

Je me démène :

Je change de chaîne !


On est tous télévisionnaires :

On voit de loin, on entend tout,

On s'en flatte on se donne des airs,

Mais y a rien au-dessus du cou !


Quand vient le printemps des peuples,

Que les rues un temps se repeuplent,

Je n'ai plus le temps de lutter :

Y a ma série préférée !


On est tous télévisionnaires :

On voit de loin, on entend tout,

On s'en flatte on se donne des airs,

Mais y a rien au-dessus du cou !


La nuit me prend gorgé d'images,

Ivre de sons, mais sans courage ;

La télécommande glisse de mes doigts :

Un sommeil lourd s'empare de moi !


On est tous télévisionnaires :

On voit de loin, on entend tout,

On s'en flatte on se donne des airs,

Mais y a rien au-dessus du cou !

D'homme à HommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant