.Chapitre 38.

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PDV Fiona

Je serre Mariposa contre moi, les invisibles me mènent à droite et  à gauche dans d'interminables couloirs. J'ai si peur, je n'ose dire un mot. Seul le bruit de nos pas résonne et celui de l'eau qui s'écoule au sol. Le lieu est froid et humide.

Gisela marche devant ses sbires sont juste derrière moi. On traverse un mur, je me rends compte au fil de notre avancée que c'est rempli de piège.

Elle s'arrête devant une porte métallique.

- Lueur !

Une ombre s'avance.

- Tu sais ce que tu as à faire.

Elle tend une main vers moi et deux anneaux lumineux viennent se former autour de mes poignets. Ces derniers me brûlent, je comprends alors que c'est pour m'empêcher d'utiliser mon talent.

Après chose faites, ils me poussent à l'intérieur d'une cellule mal éclairée, et referme la porte. Me voilà dans la gueule du loup.

La pièce est assez petite, il y a deux lits de pierre. Un espèce de lieu de toilette. Il y a de la paille en guise de matelas, et des sortes de couverture.

Je m'assois. Ma fille s'agrippe à moi. Je caresse ses cheveux.

- Je vais trouver comme nous sortir de là. murmurais-je.

Comment ? je ne sais pas.

Oh Elwin, chéri... Je t'en prie. Trouvez-nous vite...

Des dizaines de minutes s'écoulent, du moins je crois, je ne sais pas comment le temps s'écoule ici. J'entends du bruit dans le couloirs, des cris. Je me redresse quand la porte s'ouvre. Les invisibles poussent un homme, qui trébuche et s'étale au sol. Il est blessé. Mariposa se met à pleurer. L'homme porte d'innombrables cicatrices et brûlures, sûrement extrêmement douloureuses.

- Nous t'avons ramené de la compagnie. Dit Fintan avec sarcasme avant de refermer la porte.

- Tout va bien ? m'affolais je, en voyant les blessures de  l'elfe.

- J'ai l'habitude. Il se redresse et se tourne vers moi, mon sang ne fait qu'un seul tour quand je vis son visage.

- Kenric !

- Fiona !

- Tu n'es pas mort !?

- Eh non, comment t'ont-ils fait prisonnière ?  

Je lui raconte mon enlèvement en me rasseyant, comment ils ont fait et leurs buts.  Essayant de calmer ma fille.

- Ce sont des monstres. murmure t-il. Je ne peux hélas communiquer avec les autres. Les avertir. Il y eu un moment de silence, Kenric

- Qui est-ce ?

- Mariposa, ma fille. Je dois trouver un moyen de nous faire sortir de là.

Kenric s'assit en face de moi, se déplaçant avec difficulté.

- Crois moi, j'ai tout essayé. Nous sommes piégés. Ils n'ont pas fait les choses à moitié.

- On ne doit pas perdre espoir, il doit bien y avoir un moyen. murmurais-je.

- Elle est mignonne cette petite. Je souris. Comment ont ils pu t'enlever avec un bébé ?

- Ils ont trop d'intérêts avec moi.

Nous demeurons en silence.

- Tu sais que tu manques à beaucoup de personnes. Surtout à Oralie.

- J'en suis conscient, comment va-t-elle ?

- Cela fait un moment que je ne l'ai pas vu. Mais elle a été détruite par ta perte. Cela fait quoi . .  . Presque deux ans que tu as disparu.

- Deux ans !?

- Oui.

- J'aimerai tant revoir Oralie. Lui dire que je suis là, bel et bien vivant.

- Tu vas la revoir.

- Si ils ne m'ont pas tué pour de bon.

- Ne dis pas cela.

- Comment va Sophie ?

- Elle a frôlé la mort de nombreuses fois, heureusement Elwin était là.

- Pauvre enfant.

- Sokeefe ! s'exclame Mariposa.

- Vous avez eu Keefe en séjour. N'est ce pas, je reconnais bien là des choses qu'il a dû lui apprendre.

- Oui et sa garde du corps Ro. Les invisibles étaient venus pour Keefe au départ. Mais ils n'étaient pas là... Qu'est ce qu'ils veulent de toi ?

- Des informations... Malheureusement. Je ne leur en donne pas. Du moins j'essaie.
Cela devient difficile de résister aux assauts.

- Ce sont des monstres...

- Maman. Murmure Mariposa. J'ai froid.

Je retire mon gilet et l'enroule autour de ma fille.  
Elle s'endort.

- Elwin doit être mort d'inquiétude. J'espère qu'il trouvera le mot que j'ai laissé.

- Comme je le comprends. Je suis mort d'inquiétude à l'idée de ce que pourrait faire les invisibles à Oralie ou même Sophie. Ils ont menacé de les tuer, si je ne répondais pas à leurs questions .

Je m'apaise contre la parois, serrant Mariposa doucement contre moi.

Bienvenue dans la vie de Elwin HeslegdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant