.Chapitre 5.

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PDV Elwin

Le conseil était arrivé. Nous leur avons raconté les horreurs qu'elle avait probablement subis. Des gobelins ont emmené le corps de son lâche de père.

- Qu'allons nous faire ? Elle n'est pas encore majeure. Avait dit la conseillère Ramira aux conseillers.

- Papa, on ne peut pas la laisser toute seule, pas après ce qu'il sait passé !

- De plus, elle aura besoin de soin pendant encore un bout de temps. me répondit- il.

Mon père s'était approché des conseillers et avait discuté avec eux.

J'avais dit à mes amis de rentrer chez eux et que je les tiendrais au courant.

Je regardais Fiona.

Comment n'ai-je pas pu voir avant ? Même si elle ne montrait pas des signes d'une quelconque violence.

Une semaine est passée. Nous l'avons accueilli chez nous, ma mère n'y a vu aucun inconvénient et était même heureuse de la recueillir. Mon père l'avait mis sous sédatif, afin de soulager la douleur.

PDV Fiona

Je me suis réveillée dans une pièce qui m'est inconnue, j'ai tellement mal que je peux seulement bouger la tête. Je remarque que toutes mes affaires sont ici.

Je me redresse avec pas mal de difficultés.

Ne panique pas... Surtout. Je respire un bon coup. Je m'en suis sortie. Mais où suis-je. J'observe la pièce en détail. Un grand lit à baldaquin, une baie vitrée laissant passer la lumière douce du soleil. Les murs sont d'un vert eau léger, décorés de papillons de toutes les couleurs, c'est vraiment magnifique. Je n'avais jamais vu cela. Il y a aussi une bibliothèque importante à l'opposé du lit, avec un bureau. Je porte une chemise de nuit confortable. Je vis alors que mes blessures ont été soignées. Plus aucun bleu... Je me lève en m'appuyant contre le lit. Il ne m'a pas raté cette fois- ci. Je m'approche de la fenêtre. Une magnifique forêt s'étale devant mes yeux. Je n'ai jamais vu un paysage aussi beau.

- Oh tu es réveillée.

Je sursaute. Et me retourne, une ravissante femme se tient dans l'encadrement de la porte. Elle a de longs cheveux noirs bouclés. Un fin visage encadré par de belles boucles. Ses yeux sont bleus ciel. Elle s'approche de moi, je recule de méfiance.

- Je ne vais pas te faire de mal. Sa voix est d'une douceur.

Malgré tout, je ne lui fais pas confiance, je ne veux pas qu'elle s'approche plus. Je continue de reculer. Nous nous observons mutuellement. Elle me dévisage.

- Je sais que tu as vécu des horreurs. Mais rien de tout ce que tu as vécu ne se produira ici. Je te le promet Fiona.

Elle connaît mon prénom. Je ne bouge pas, je ne réponds pas. Je reste inerte. Elle tente de m'approcher encore mais je recule, jusqu'à trébucher.

Je baisse les yeux mal à l'aise.

- Tout va bien ? demande-t-elle en se précipitant vers moi.

Automatiquement, je me couvre le visage. J'ai peur qu'on me frappe de nouveau.

Elle pose doucement sa main sur mon épaule.

- eh... Je ne vais pas te faire de mal. Tu n'as vraiment rien à craindre ici.

Elle me prit dans ses bras. Je fus surprise. On ne m'avait fait cela... Comment est-ce que ça s'appelle ?

- Qu'est ce que c'est ? murmurais-je.

- De quoi ?

- Cela . . .

- Oh c'est un câlin. On ne t'en a jamais fait ?

- non . . .

Je me sens bizarre, je me sens bien. Les larmes montent.

- Laisse-toi aller.

J'explose en larmes. Toute ses années, je n'ai jamais reçu d'affection comme cela. Mon corps me brûle encore, mais ce n'est rien comparé à tout ce que j'ai pu vivre. Elle caresse mes cheveux, d'un geste doux. Elle m'aide à me redresser et à m'asseoir sur le lit, elle me donne un mouchoir. J'essuie mes larmes.

- ça va mieux. soufflais-je.

Elle s'assit à mes côtés.

Elle me tend une fiole.

- Mon époux m'a demandé de te donner cela quand tu te réveilleras. Je crois que c'est le moment. me dit-elle avec un sourire.

Je le prends et l'avale. Le médicament a un goût de caramel.

- Je... Je suis désolée de ma réaction.

- Ce n'est rien. Je m'appelle Angèlys. Je suis la mère d' Elwin.

J'ai un ami en or... Et m'en rend compte maintenant.

- Merci pour tout... Je dois rentrer chez moi.

- Tu es ici chez toi Fiona.

- Mais... Mon père, il va.

- Il ne va rien faire, Fiona. Il ne te fera plus rien, il s'est donné la mort. Il a été lâche et horrible. Ce n'était pas quelqu'un qui méritait de vivre.

Il est mort.

Mort !

Je suis libre... Je ne sais pas comment, je dois réagir à vrai dire. Je passe par tous les sentiments. La tristesse, la joie, la peur, l'angoisse. J'eu soudainement du mal à respirer. Angelys passe une main dans mon dos.

- Je n'aurais pas dû le dire ainsi. Je m' excuse.

- Ce ... Ce n'est pas grave.

- Veux-tu manger quelque chose ? Cela fait tout de même une semaine que tu n'as rien avalé. J'ai fait des éclaterolles.

Je pose une main sur mon ventre. Il est vrai que mon ventre gargouille.

J'accepte alors son offre. Une larme coule sur ma joue. Je l'essuie discrètement. On ne m'a jamais traitée ainsi... Cela change. Elwin a de la chance.

Elle claque des doigts, un plateau rempli de délicieuses pâtisseries apparaît.

Je remercie avant toute chose l'invocatrice. Et mange un gâteau.


Ma vie prend un tournant... Mais j'aurais du mal à oublier... Il me faudra du temps avant de faire confiance à nouveau au monde ...

Bienvenue dans la vie de Elwin HeslegdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant