Nils
Je cours, je cours, je cours, encore et encore.
Je chute, je roule, je souffre.
Je me retire dans le coin le plus reculé de la pièce sombre. Je suis en boule, les ombres fondent sur moi, leur cris suraigus percent mes tympans. Puis soudain, la porte en face de moi flanche, tombant sous les coups de Mère. Elle s'avance, traînant une barre de métal dans la pièce. Elle sourit mais son sourire n'a rien de rassurant, il est menaçant. Elle aussi crie, je recouvre mes oreilles de mes mains :
« Niiiiiiiils ! Meuurs ! Meuurs ! Meuurs ! »
Je regarde mes jambes et me rends compte que je suis de retour dans mon corps d'enfant. Elle lève la barre au-dessus de sa tête mais au moment où elle l'abat, c'est le néant.
Je me réveille en sueur dans mon lit, le souffle haletant. Je suis en nage.
Je me lève et me dirige vers la salle de bain. Je me regarde dans le miroir. Mon t-shirt me colle à la peau, des auréoles de transpirations se sont formées sous mes bras et au niveau de mon cou.
La pâleur de mon visage me donne l'air malade, mes yeux sont hagards et vitreux, des poches noires s'y sont formées malgré la nuit passée.J'enfonce mon visage dans mes paumes, m'accoudant au lavabo. Mes mains glissent jusqu'à mes tempes et je me mets à les masser.
Cela faisait bien longtemps que Louise n'était pas venu hanter mes rêves.
A l'origine cette femme aurait dû être appelé par la nomination de « mère » mais j'avais compris, bien trop jeune, que cette appellation n'était qu'un mot et qu'elle ne remplirait jamais ce rôle. Elle avait détruit tout ce qu'elle avait touché, dont moi, son enfant. Cet être, n'était qu'égoïsme mais néanmoins à ses yeux, j'existais, même si elle pensait que j'étais là que pour lui apporter le malheur.
Je retourne à mon lit, posant mon avant-bras sur mon visage et fermant à nouveau les paupières. Ton visage m'apparait. Tu es étendu, là, à mes côtés, sur mon lit. Je me retourne et commence à te prendre dans mes bras, t'embrassant et t'enserrant encore plus fort contre moi.
Mes idées s'échauffent et je commence à te déshabiller, du moins c'est ce que mon esprit s'évertue à me faire croire et comme chaque soir, ce même désir, et ce, depuis que je te connais.
Ma main descend jusque dans mon caleçon, me caressant, pensant à ce que je pourrais te faire une fois à moi. Tu es désormais celle qui sait me rassurer, me détendre. Tu es devenu ma bouée de sauvetage, me sauvant des flots et marées qu'est ma vie.
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My Doll (REECRITURE)
RomanceCassandra... Tu me fascine, tu m'ensorcèle. Jusqu'à quand vas-tu me rendre fou ? Bonjour à tous ceux qui mon fait l'honneur d'avoir commencer à mon roman, déjà c'est un grand merci ! Je vous conseil néanmoins de relire les chapitres publiés car je...