{ Vingt-trois }

21 1 0
                                    

Point De Vue De Christopher

Aujourd'hui est mon deuxième semaine d'entraînement avec le capitaine de l'équipe qui est nul autre que Peggy MATHIEU, chaque entraînement avec lui sur le terrain m'est pénible.

Je ne vais rien dire ou faire de ce que m'a prouvé Les Liannes, cette preuve ne fait que me tord le ventre d'appréhension. Ce type me déteste pour une raison que j'ignore, je ne l'ai jamais injurié ou frappé volontairement. A croire qu'il m'ait choisit comme le victime idéal sachant que je ne me défendrais jamais.

Je ne peux qu'espérer que son accès de torture contre moi s'est assouvi après m'avoir humilié ainsi en public, même si je sais que les gens de son espèce ne se satisfont pas de sitôt, de si peu.

Le coach siffla et nous prenons chacun nos places habituel pour démarrer le match, une simulation. Nous avons tantôt fait des tours de terrain, des pompes et des squats.

Je joue au milieu offensif gauche et Peggy le droit. L'autre joueur qui s'était fait l'entorse ne reviendra pas dans l'équipe sur ordre de son médecin qui lui avait conseillé des mois de réhabilitation. Il faut croire que ce n'était pas qu'une simple fracture.

Nous avons deux défenseurs central qui sont Carl et Ralph puis un défenseur gauche Picard et un défenseur droit Milord. Ce sont ces deux derniers qui doivent nous lancer le ballon pour ensuite créer le jeu en nous déplaçant ou en faisant la passe soit à l'allié gauche et droit ou le Milieu central.

Peggy et moi sommes sur la même ligne de jeu. Je ne sais pourquoi mais depuis son retour dans l'équipe je reçois le ballon beaucoup plus souvent que lui. Je vois bien que ça lui rend vénère, et moi non plus je n'apprécie pas particulièrement cette situation. Ce malaise fait qu'il n'y ait aucune coordination, aucune synchronisation entre nous.

- Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe entre vous. Depuis le retour de votre capitaine vous ne jouez plus de la même façon. Il y a aucune harmonie entre vous.

Aucun des joueurs ne lui répond, ne sachant probablement pas ce qui a causé ce froid au milieu de nous. Voyant cela il nous fit signe de nous préparer à débarrasser la salle. La pièce est très très très grande et est divisée en plusieurs petits secteurs, comme dans les vestiaires des policiers dans les films. Il y a même trois douches à l'intérieur. 
Il y a également une espace avant la sortie où l'on peut tous s'asseoir et parler.

Je m'engouffre dans la douche pour me préparer et me rendre par la suite à mon petit boulot.

Ça fait une heure de temps déjà que je prends les commandes et sers les clients quand, apportant une commande je les vois investir les lieux.

J'aurais mille au mille fois préféré qu'ils choisissent un autre endroit. Je sais qu'ils vont me tomber dessus comme des fourmis se rassemblant autour du sirop de canne. De plus  je n'ai aucune échappatoire, malheureusement l'un de mes collègues David, qui est celui avec qui je m'entends le mieux est absent. De ce fait je suis obligé de me rendre à leur table pour prendre leurs commandes.

- Paul regarde un peu qui voilà n'est-ce pas notre cher LOUIS.
Lança le chef du groupe à son ami.

Ils sont quatre. Peggy ainsi que sa petite amie, sa meilleure amie et le cousin de cette dernière:Paul.

- Je ne savais pas que ce trou du cul travaillait ici, sinon on aurait passé il y a bien longtemps. Répondît Paul en lui faisant un tchek.

- Excuser moi de vous déranger, vous voulez commander quelque chose?

- Non, on est là pour discuter pas pour commander. Répliqua sa copine en levant les yeux au ciel.
Mon chou tu peux passer commande s'il te plaît.

Je retiens de justesse un rire, c'est quoi ce surnom débile? Qui appelle son amoureux mon chou?
Je me retourna vers le chou en question pour noter sa commande.

- Un pizza large, un double milk-shake et des frites pour les demoiselles. Un double hamburger pour Paul et moi accompagné de jus naturel, n'importe quelle saveur.

Je pris note et me retourna quand il m'héla.

- Louis, veille à ne pas mettre du ketchup dans le milk-shake et les jus je te prie.

Je me retourna vert de honte dans la cuisine, plus je m'éloignais plus j'entendais leurs éclats de rire qui devenaient plus fort. Il faisait sans nul doute, allusion au fait que son ami et lui avaient bombardé l'arrière de mon pantalon avec du ketchup à la soirée de chez Lara.

J'essayais de faire comme s'ils n'étaient pas dans l'espace en servant les autres clients mais ce fut peine perdue puisqu'ils m'appelaient sans cesse, surtout lui. Et ceci pour un rien, à chaque deux minutes l'un d'entre eux m'appelle pour me demander un verre d'eau, comme s'ils ne pouvaient pas le faire ensemble. Ce fut une bénédiction quand les cuisiniers m'annoncent que les plats du numéro huit sont prêts. Je les prends et les apporta.

Quarante minutes plus tard j'entends le cousin d'Ericka demander l'addition. Je fis le total et les apporta la fiche.

- Aussi cher? Commença le cousin.

Peggy lui arracha le papier entre les mains et l'analysa.

- Certes c'était délicieux, mais on ne paiera pas autant pour deux trois petits trucs. Continua Peggy en plissant ses yeux.

- On est dans un endroit public et la dernière chose que je veux c'est de donner un spectacle pour une affaire d'argent, je suis sûr que vous non plus ne voulez pas d'embrouille. Répondis-je tendu.

- Qu'est-ce t'en sais toi? Tu ne sais rien alors tu la fermes. On t'a pas demandé ton avis, JE ne t'ai pas demandé ton avis.

- Moi j'accepterais pas de payer autant, si ça se trouve c'est lui-même qui a augmenté les prix de façon à se les faire. C'est peut être un petit voleur après tout. Renchérit Paul.
Je crois qu'on devrait aller voir la responsable. J'aimerais bien savoir ce que Nathalie dira de ton insolence vis à vis des progénitures de ses bosses.

- Progéniture de ses bosses. Répétais-je

- Tu ne savais donc pas que c'est grâce à nos parents si ta patronne possède cette espace? Elle à tout le temps à revoir avec la justice, elle est une adepte de toute sorte de jeu et dilapide son argent.
Lâcha Alexandra.

- On a plus rien à faire ici, partons. Maugréa la blonde en prenant ses affaires.

Ils allaient partir en me laissant là, avec une note que je ne pourrais payer qu'en enlevant dans mes économies puisque je me vois mal demander à ma mère de me donner de l'argent pour payer ce qu'on consommés les gens qui peuvent même racheter le resto-café où je bosse. Dans une tentative désespérée j'essaie de retenir Peggy par le bras, en lui lançant un regard qui voulait tout dire.

- Putain arrête, je ne veux que plus jamais tu me touches ou que tu me regardes avec ces putain de yeux. Lança t-il durement avant de prendre son portefeuille et de jeter les billets sur la table.

Louis & Lui [bad boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant