The Zodiacals

Les Portes de l'Enfer

Suivie de mes amis, je commençais à courir aussi vite que mes jambes me le permettaient. On ne devait pas se retourner ni ralentir sous aucun prétexte, ou ce serait la mort assurée. Je me sentais pour la première fois en grand danger. Au bout d'un certain moment de course, nous arrivâmes enfin dans une grande pièce circulaire avec multiples portes. Sûrement était-ce le carrefour qu'il fallait trouver afin d'emprunter le bon chemin des souterrains.

Cependant, nous n'avions pas le temps de nous soucier de notre direction pour l'instant. Le plus important à ce moment précis, c'était de survivre. Nous entendîmes derrière nous la course effrénée des êtres infâmes qui nous suivaient et voulaient nous dévorer. Dans cette grande pièce circulaire, il y avait des flambeau de partout. Nous pouvions enfin voir à quoi ressemblaient ces êtres humanoïdes. Ils avaient une peau grisâtre, légèrement teinté de vert kaki.

Leurs yeux étaient aussi rouges que le sang et leurs dents pareilles à des épées finement acérées, semblaient capable de déchiqueter n'importe quelle matière. Sûrement qu'elles ne feraient qu'une bouchée d'une chair humaine, tendre comme celle d'un agneau. Leurs griffes étaient tout aussi monstrueuses ! Avec leur courbure et leur couleur argentée, elles ressemblaient d'avantage à un sabre d'apparat des pays orientaux plutôt qu'à des griffes. Elles était longues d'environ cinquante centimètres, ci ce n'était soixante-dix. Ces êtres se tenaient debout sur leur pattes postérieures. Leur position légèrement courbée et leur bras tombant, leur donnait un aspect très menaçant mais surtout effrayant.

Cela me faisait surtout penser aux chupacabra que l'on décrivait dans les histoires, lorsque nous étions enfants. En revanche, s'il s'agissait bien d'eux, j'avais la certitude qu'on ne pouvait pas les vaincre comme le faisaient les héros des contes. J'en étais convaincue car dans les récits, ces créatures mourraient en s'approchant du feu. Or, là, elles se tenaient relativement proche du feu sans éprouver la moindre crainte. Leur visage, si on peut dire ça, semblait très serein, mais affamé. Les êtres hideux nous dévisageaient de leurs grands yeux flamboyants et nous reniflaient avec attention grâce à leurs petits orifice triangulaire qui était à la place du museau, si je puis dire.

Puis, l'un d'entre eux, plus foncé et plus grand, probablement le chef, ou le mâle dominant, me regardait attentivement, voire me dévisageait avec envie. À cet instant précis, j'eus l'impression que j'eusse été du bétail... une terrible sensation ! Je commençais à éprouver un grand mal à respirer. J'avais la gorge nouée et j'avais énormément de difficulté à déglutir. J'étais comme paralysée ou plutôt, j'étais tétanisée. Mes jambes, ancrées profondément dans le sol me donnaient des airs de statue de marbre.

Je voyais la créature se rapprocher dangereusement de moi. Je sentais que la mort me guettait. Et pourtant, malgré cela, j'étais complètement incapable de bouger. Le monstre n'était plus qu'à quelques centimètres de mon visage, si bien que je parvenais à sentir l'infâme odeur de son haleine nauséabonde. Il rapprocha un peu plus sa gueule de mon cou, l'ouvrant en grand. Je sentais vraiment ma dernière heure venir. Comme pour confirmer mon effroyable ressentis, je vu toute ma frêle vie défiler devant mes yeux. Les larmes commencèrent à couler d'elles-mêmes, sans que je ne puisse les contenir.

Je fermais les paupières, faisant mes dernières prières et mes adieux à mes amis et ma famille. C'en était fini de moi. J'allais redevenir une étoile et peut-être ainsi empêcher la chute des étoiles. Et puis sûrement que de là-haut, je pouvais guider mes compagnons dans leur quête. Je sentis soudain quelque chose d'humide et de gluant sur ma peau. Puis, je sentis une effroyable douleur dans tout le corps. Je sentais mes forces me quitter peu à peu. Mais avant de les perdre complètement, je perçu un cri de douleur et comme un bruit de liquide qui gicle parterre. Puis, plus rien...

Pdv Ben

Après nous avoir fait encerclés par les monstres, nous nous étions repliés au centre de la pièce circulaire. Je commençais à réfléchir sérieusement à une stratégie qui nous permettrait se nous en sortir indemne. Mais je ne pus pas réfléchir longtemps; plusieurs de nos amis se retrouvaient en difficulté. Du coin de l'œil, je vis Sarah qui était la proie d'un adversaire plus gros et plus menaçant que les précédents. Elle ne bougeait pas et pleurait. Que lui arrivait-il  ? Elle qui était toujours si combattante en tant normal ! Je devais l'aider ! Aider ma meilleure amie.