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La journée commence bien. A mon réveil les oiseaux gazouillent et le soleil brille . Cela suffit à me mettre de bonne humeur. C'est donc avec le sourire que je descend prendre le petit déjeuner en compagnie de ma famille. Lors de mon entrée dans la cuisine je constate que je suis la dernière a m'être lever.
Comme toujours.
Je passe derrière mon grand frère pour rejoindre ma place et j'en profite pour lui coller un gros bisous baveux sur la joue, chose dont il a horreur bien évidemment :

- Rraaahh Mél !! S'écrit-il.

-  Fais pas ta chochotte c'est juste un bisou de ta petite soeur qui t'aime.

Je lui reponds d'un ton innocent ce qui le fait sourire.

- Vous allez pas commencé a vous chamailler dés 10h du matin quand même !  intervins ma chère mère.

Avant de m'asseoir a ma place, je me décale de quelques centimètres et embrasse rapidement ma mère. Une fois a ma place je me sers une tasse de café et me plonge dans mes pensées.

Cette nuit j'ai fait un drôle de rêve, ou plutôt devrais je dire, un cauchemar. Je les ai en horreur mais malheureusement depuis quelques temps il m'arrive dans faire régulièrement. Bon d'accord a chaque fois que je ferme les yeux et il s'agit toujours du même. Moi claquant une porte violemment, les cris de ma mère, moi au volant d'une voiture, une biche, du sang, un arbre et mes cris. Enfin je suppose qu'il s'agit de mes cris puisqu'apparemment personne d'autre n'étais avec moi dans la voiture au moment de l'accident. Une voix m'interpelle et me sors immédiatement de mes pensées :

-  Ouhouh Mélanie ! Ici la terre !  m'apostrophe mon frère, Arthur.

-  Oui ?

-  Encore dans la lune ?! C'est ton cauchemar, n'est ce pas ?  me demande t-il.

Je lui fais les gros yeux et indique ma mère du menton. Il semble comprendre et me lançe un regard qui m'apprends que je vais avoir le droit a un interrogatoire en règle dès que ma mère ne sera plus dans les parages. Je soupire et reporte mon attention sur ma tasse. A force de touiller le liquide, mon café a refroidi sans que j'y est touché une seule fois. A ce moment même je rregrettee d'avoir raconté mon cauchemar a Arthur. Bien que nous n'ayons quasiment aucuns secrets l'un pour l'autre, il m'est difficile de gérer cette situation face a lui, je n'ose admettre que je suis effrayée. Et si il se révélait que mon cauchemar était en faite une prémonition ? J'avais soumis cette hypothèse a mon frère mais il avait rejeté de suite cette possibilité. Il ne peut tout simplement pas concevoir que j'ai un accident. Il est très protecteur.
Un peu trop d'ailleurs.

Mon père choisi ce moment pour faire son entré dans la cuisine. Comme a son habitude il ne montre pas le moindre intérêt pour nous. Il se contente d'hocher la tête a l' intention de notre mère et de s'assoir. Avec lui c'est toujours la même rengaine. Pas même un bonjour ni un au revoir. Il se contente simplement d'être la physiquement. Nous n'ignorons pas qu'il trompe maman et qu'il boit. Nous n'ignorons pas non plus qu'il est au chômage. Pour tout dire mon père me fait pitié. Je sens ma bonne humeur descendre a une vitesse vertigineuse. Il faut toujours qu'il arrive a tout gâcher. Je le déteste pour le mal qu'il fait a ma mère, qui malgré tout, continue à l'aimer, je le déteste pour ses absences répétée, pour le fait qu'il préfère ce soûler la gueule plutôt que de passer du temps avec ses enfants. Je suis constamment en conflit avec lui. Dès que je lui adresse la parole c'est comme si je ne suis rien d'autre qu'une personne de passage dans sa vie, comme si je n'étais pas sa fille. J'ai grandi avec un père fantôme. J'ai donc appris à ne plus lui parler et a l'ignorer comme il l'a fait avec moi durant toute mon enfance. Je sens ma rage contre cet homme bouillonner et je ne me retiens pas, pas cette fois :

Double sensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant