La Culpabilité.

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Chapitre 27. 

 – J'ai un frère ?

Émilie venait à peine de prendre l'appel que la voix de sa petite fille se faisait entendre. Elle sourit devant en pensant à son air innocent et une partie d'elle s'en voulut et rien que le fait de s'en vouloir l'énervait car son plan de les séparer avait été prévu méticuleusement. Elle avait dépensé des milliers juste pour s'assurer qu'aucun d'entre eux ne se rende compte de la supercherie.

Qui t'as dit ça ?

Émilie. entendre son prénom lui tordit le ventre, Ais-je un frère ?

Si tu le sais, pourquoi demander ?

Émilie n'entendit plus rien pendant un instant et ne fut pas surprise de se faire raccrocher au nez. Elle soupira et mit sa tête sur le rebord du canapé, le Corboss et l'Hypotrempe de sa petite fille dormant au bout de la pièce. Étant dans une suite cinq étoiles, sa chambre était aussi spacieuse qu'elle se sentait seule.

Oui, elle avait détruit la relation de son fils.

Oui, elle avait détruit l'avenir de sa famille.

Oui, elle avait détruit mentalement son enfant.

Oui, elle avait été une vraie connasse, ne se souciant que d'elle.

Elle était la vilaine de cette histoire, la grand-mère aigrit qui ne pensait qu'à elle-même.

Mais quelqu'un avait pensé à ce qu'elle avait pu ressentir ? Émilie était une femme solitaire. Elle avait toujours était solitaire, mais cet homme était arrivé. Elle qui venait d'une famille froide dont les parents avaient eu un mariage arrangé, il avait été la première chaleur qu'elle avait pu ressentir. La première fois qu'elle s'était sentie respirer, qu'elle s'était sentie vivre.

Mais il était mort.

Rien que cette pensée lui refaisait vivre toute la tristesse qu'elle exprimait. Elle avait vécu dans le malheur, élevé tout ce qui lui restait de lui dans une tristesse sans fin pour qu'au final, cette seule chose qui lui restait de lui, parte chez l'ennemi. Inconcevable. Alors oui, la raison s'était perdue, mais elle s'était perdue le jour où il avait disparu. Alors pour faire en sorte que personne ne se doute de rien, elle avait laissé l'un des joyaux chez l'ennemi. Un sacrifice qu'elle regrettait pour la simple est bonne raison que même s'ils avaient du sang ennemis, ils avaient aussi son sang à lui.

Ils étaient ses seuls descendants.

Croyant qu'elle vivrait toujours dans le froid, Émilie demandait à Gloria la perfection dans l'attitude. Elle devait lui montrer la voie de la perfection, de la bienséance pour qu'elle puisse un jour réussir dans sa vie. Le bonheur était un lointain souvenir qui avait disparu sans laisser aucune trace. Et pourtant, sans qu'elle ne le sache, il avait toujours été là. Le jour où ils étaient nés, le jour où elle avait parlé, le jour où elle avait fait ses premiers pas, son premier sourire, son premier rire, ses premières dents, ses premiers pleures, ses premières colères et même ses premières blessures. Être là, avec elle, la voir, la sentir, la toucher était ce qu'il y avait de plus beau au monde.

Alors quand son sourire disparu, elle ne le supporta pas. Elle devait sourire, elle devait être parfaire à ses yeux, elle devait être comme elle le désirait. Il lui fallut longtemps pour comprendre pourquoi elle ne souriait plus. Il lui fallut longtemps pour comprendre qu'elle était harcelée. Elle ne le supporta pas. La voir triste, la voir regarder la fenêtre et rêver d'aventure lui faisait mal, alors elle la fit partir. Si elle ne l'avait pas fait, elle serrai restée ici, triste et malheureuse.

Le Fil qui nous relie - Pokémon Épée Bouclier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant