16- Départ

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Fana

Vitali a été drôlement sympa de me laisser le rejoindre. Installé dans sa chambre, alors qu'il joue encore dans le salon, je suis incapable de dormir, hanté par les images de la petite victime. Au milieu de toute cette horreur, je réalise que Vitali m'a présenté à ses copains, il a fait son coming out. Je n'imaginais pas que ce moment puisse arriver un jour !

Ses copains le couvriront. Ils sont tellement soudés tous les trois. Ils n'ont pas eu l'air tellement surpris. Curieux ! Moi je ne peux rien dire à mes amis, ils seraient trop bavards.

J'ai enfin sombré, bercé par la pluie, je me suis endormi pour me réveiller le lendemain matin dans les bras de Vitali nu.

─ Je vais te changer les idées, affirme t'il.

Je rigole, mon humeur devient badine, malgré moi. Vitali appuie son front sur le mien.

─ Tu veux que j'envoie des mecs casser la gueule du père. Cela résoudra le problème de cette petite, mais pas des millions d'autres victimes.

─ Non ...oui je ne sais pas. Ne me demande pas je suis nul... baise moi plutôt. Je ne veux penser à rien d'autre qu'à ton sexe.

─ Comme madame voudra.

─ Monsieur, c'est monsieur !

─ Monsieur mon mec, je vais m'occuper de toi.

Je croule sous ces caresses et c'est mission accomplie, j'oublie un peu. Il me sourit magnifique des fois j'ai l'impression qu'il est un prince charmant. J'hallucine comme il est sympa.

Mon téléphone sonne, c'est mon chef de service à l'hopital avec qui je me suis disputé cette nuit, je décroche appuyé contre la poitrine de Vitali. J'espère qu'il ne va pas me virer de l'hopital voir me faire des ennuis avec la fac ! Je ne voulais vraiment pas rendre la petite à son père.

─ Bonjour professeur.

─ Fana....

─ Je suis désolé professeur, mais j'avais un mauvais pressentiment et la petite ne voulait pas aller avec lui.

─ Fana, il va falloir être courageux, la petite a été tuée cette nuit.

Je me redresse d'un coup, bousculant Vitali.

─ Quoi ?

─ Oui il l'a jeté dans la rivière, elle ne savait pas nager, puis il s'est suicidé.

─ Mais pourquoi ! ma voix se brise.

Vitali me serre dans ses bras, il a entendu.

Le médecin poursuit :

─ Il a dû comprendre ... je ne compte pas sur ta présence cette semaine.

Vitali

Fana s'est écroulé dans son lit. Je lui caresse les cheveux, alors que lui pleure pour une petite fille innocente martyre.

─ J'ai tout entendu.

Il se lève pour aller nous préparer le petit déjeuner, grimace à la vue du bazar dans la salle à manger. Je n'ai absolument rien rangé.

─ N'en parlons plus cela ne sert à rien, je n'ai pas pu la sauver et la vie est nulle.

Il prépare le café et je sors le lait, le pain et les céréales.

─ Dis Fana, hier c'est la première dois que tu m'appelais.

─ Je ne me sens pas le droit de le faire. Je suis arrêté une semaine, je n'irai pas à l'enterrement de la petite à quoi bon.

Il semble sérieux, je vois qu'il s'est décidé.

─ Tu penses à quoi ? je m'enquiers curieux, je lui caresse la main quand il me sert mon café.

─ je vais partir dans ma maison de vacances ranger un peu. J'ai besoin de changer d'air.

─ C'est où?

─ A Thua hin.

─ Je ne peux pas t'accompagner j'ai trop de boulot.

Ce chameau semble soulagé et n'insiste pas pour rester avec moi.

─ Tu vas me le payer Fana ! Tu ne veux pas que je vienne !

Je l'embrasse comme une brute. J'aime qu'il me rendre mes baisers qu'il soit délicat mais costaud j'aime tout en lui.

L'idée qu'il parte une semaine m'ennuie un peu, mais je tiens à rester fait play.

─ Ta maison est belle là-bas ?

─ Moins qu'avant, mais moi je préfère.

─ Je ne connais pas le coin. Il faudra que tu m'emmènes une prochaine fois.

Il hoche la tête, j'admire son visage au trait parfais, adorable.

Je joue à l'embrasser et je remarque qu'il n'a pas de pilosité le matin, il a même une peau délicate.

Fana part dans la journée et je vais me retrouver chez moi comme une âme en peine, célibataire pour une semaine

Je réalise soudain que nous sommes quasiment un couple : nous vivons ensemble et surtout je l'apprécie.

Will et Zian que j'ai retrouvé au sport me propose d'aller boire un verre après.

Je hoche la tete redoutant de rentrer chez moi seul.

─ Tu sors madame a autorisé se moque Will.

─ Serenité m'abandonne une semaine.

Je vais devoir en parler à mes parents. Je les reverrais aux vacances de printemps, nous allons partir une semaine en Italie.

Je me demande si je pourrais emmener Fana. Ce serait une grosse nouveauté pour lui, je suppose qu'il n'a jamais dû quitter le royaume.

Mon prince [BL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant