Chapitre 9

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L'épreuve avait commencé il y a moins d'une heure et Léna sentait déjà qu'elle allait mourir. Elles devaient trouver trois plantes dans la forêt interdite en moins de vingt-quatre heures et la température devait être inférieur à zéro degré. Et si le froid ne la tue pas, le silence gênant entre Kara et elle pourrait le faire. Léna frissonna encore une fois et entendit Kara soupirer, c'était au moins la dixième fois qu'elle le faisait. La Luthor accéléra le pas, voulant mettre de la distance entre la blonde et elle. Elle n'aurait pas dû lui faire confiance, la choisir comme partenaire semblait être la pire erreur qu'il soit. Des ricanements résonnèrent dans les bois autours d'elles et en moins d'une seconde Kara se tenait devant elle, sa baguette en main.

- D'après mes recherches, on se trouve sur le territoire des gobelins buveurs de sang. Léna se positionna dos à la blonde et sortie également sa baguette.

- Tu as fait des recherches sur la forêt interdite. De petites créatures marrons aux yeux rouges les encerclèrent, pas plus haut qu'un demi-mètre.

- Je me suis préparé aux plus d'imprévus possible, j'ai promis de te garder en vie et je tiens toujours mes promesses. Kara forma un cercle de feu autour d'eux, pensant que ça empêcherait les gobelins de s'approcher, mais ils le transpercèrent sans problème.

- Tu n'as pas retenu comment les tuer par hasard ? Un gobelin jeta une boule de feu, expliquant pourquoi ils avaient traversé le mur de flamme sans soucis. Elles esquivèrent le projectile et répliquèrent par des sorts offensifs. Le combat dura une éternité, Léna était à bout de force, couverte de blessure. En un coup d'œil, elle pouvait dire que c'était la même chose pour la blonde. Les gobelins buveurs de sang continuaient de venir par dizaine. Kara pétrifia tous les gobelins d'un coup et se tourna vers la Luthor.

- Je vais faire diversion, je veux que tu partes sans te retourner. Léna s'approcha et posa son front sur celui de Kara, les yeux fermés pour retenir ses larmes.

- Il en ait hors de question, on va s'en sortir toute les deux. Kara glissa ses mains sur les joues de la Luthor, la poussant à ouvrir les yeux.

- J'ai pas dit que j'allais mourir.

- Tu promets. Kara hocha la tête avant de la pousser pour qu'elle parte. Elle se mit à courir le plus vite possible, en entendant les ricanements reprendre, Léna s'arrêta, prête à faire demi-tour. Kara tenait ses promesses, alors elle la reverrait. La Luthor essuya ses larmes et repris sa course, elle devait compléter sa liste, c'était le seul moyen de finir l'épreuve et de vérifier que Kara était en vie.

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Plusieurs heures c'étaient écoulés, le soleil déclinait et le froid redoubla de force, un coup de canon retentit dans les bois, signe que quelqu'un avait abandonné ou terminé son épreuve. Il ne lui restait plus qu'une chose sur sa liste, l'aconit tue loup. Quand elles-étaient encore ensemble, Kara lui avait indiqué les zones où se trouvait chaque plante de la liste. D'après les dire de la blonde, elle n'était plus très loin, mais avec la noirceur s'abattant rapidement sur la forêt interdite. Léna ne savait pas si elle trouverait la plante avant qu'il ne fasse complètement nuit. Dans sa tenue actuelle, elle ne passerait pas la nuit, alors elle persévéra et continua de marcher.

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Léna se réveilla dans une pièce chaude, quelqu'un lui tenant la main. Elle ouvra difficilement les yeux et tomba sur les sourires moqueurs de ses amis.

- Je ne savais pas que tu étais une demoiselle en détresse Luthor, se moqua Siobhan.

- Tout le monde pense que Danvers et toi êtes quelque chose, surtout quand elle t'a ramené inconsciente dans ses bras. Léna se redressa brusquement pour chercher la blonde dans l'infirmerie, sans la trouver.

- Elle est vivante, soupira la Luthor en se remettant sous les couvertures.

- Ouais et ultra sexy, ajouta Leslie. Pour une sang de bourbe je veux dire. Elle s'installa sur une chaise et ignora les regards inquisiteurs de ses amis et celui mortel de Léna.

- Ignorons la, dis-nous plutôt ce qu'il s'est passé dans cette forêt ? Et pourquoi tu ne m'as pas choisie ?! Et pourquoi Danvers était couverte de brûlure et toi d'engelure. Léna resta bouche bée, cherchant la meilleure manière de répondre à Andréa.

- Elle m'a demandé de la choisir et je l'ai fait. Ensuite pour ce qui ait de l'épreuve, tout ce que vous devez savoir c'est que je suis encore vivante. D'un signe de tête, Andréa fit comprendre aux deux autres qu'elles devaient partir.

- J'ai accepté ton attrait bizarre pour elle sans rien dire, alors même que tu détruisais ta réputation. Alors même qu'elle te mettait en danger. Mais là, ça va trop loin, elle te manipule et tu ne le vois même pas. Je ne peux pas t'aider si tu ne fais pas d'effort. Alors tu as interdiction de la voir et si c'est elle qui s'approche, je lui donnerai une leçon qu'elle n'oubliera pas.

- Je peux pas... murmura Léna en retenant des larmes. Andréa la serra dans ses bras. J'ai une dette envers elle.

- Tu ne lui dois rien, même si elle ta sauvé la vie pendant l'épreuve, c'était sa faute si tu y étais en premier lieu.

- C'est plus compliqué, tu peux pas comprendre.

- Expliques moi, Léna laisse moi t'aider. On se connait depuis qu'on a cinq ans, si tu ne peux pas te confier à moi, alors tu ne le feras jamais.

- J'ai des sentiments pour elle, mais... on peut pas être ensemble.

- Je te pensais au-dessus des histoires de sang Luthor. Léna s'offusqua à la remarque de son amie, pour qui la prenait-elle.

- Ce n'est pas le problème. Le problème c'est qu'elle fait partie de la famille El et qu'on sait toute les deux ce que nos familles ont fait à la sienne.

- Non ! On a aucune preuve de la culpabilité de nos parents et aucune preuve que Kara est une El, pas vrai ? demanda-t-elle hésitante.

- Elle ne mentait pas, j'en suis sûre. Mais je n'ai pas cherché à confirmer sa version. Andréa commença à faire les cent pas sous le regard inquiet de Léna.

- Je vais mener mon enquête et je veux que tu préviennes tes parents, si elle est qui elle prétend, alors c'est une menace pour nos familles. Andréa aperçut de la tristesse et de la terreur dans les yeux de son amie, confirmant que Léna c'était déjà beaucoup trop accroché à cette fille. Elle la regardait avec des yeux de chiot, lui demandant implicitement de ne pas faire ce qu'elle prévoyait. Si ça reste entre nous, je peux mener l'enquête. Le sourire de Léna revint sur ses lèvres et elle acquiesça.

supercorp à PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant