supercorp à Poudlard

Chapitre 22

Les quatre étudiants étaient installés autour de Kara, dans un silence pesant. Ils observaient la Luthor, ils semblaient tous attendre une quelconque explication. Barry fut le premier à ouvrir la bouche, mais la referma sans un mot. Win cherchait quoi demandé puisque la Luthor ne semblait pas encline à se livrer. Kate jouait avec ses doigts. Ils sortirent de leur pensée au bruit de quelqu'un s'éclaircissant la gorge. Ne voyant aucun d'entre eux à l'origine du son, ils se tournèrent vers Kara, qui tentait de se redresser, une main tenant sa tête.

- L'un de vous pourrait m'apporter de l'eau ? grogna Kara d'une voix rauque, un léger sourire sur les lèvres. Kate attrapa les garçons par le bras et sous leur plainte, les tira en direction d'un potentiel verre d'eau. Léna remercia silencieusement son ex et s'accroupis devant Kara. Timidement, elle serra Kara dans ses bras. Hey, Lee... ça va ? a demandé la blonde en rendant l'étreinte de la Luthor. Ne voulant pas lâcher la lionne, Léna s'éloigna seulement pour coller son front à celui de Kara. Elle avait les yeux fermés et profitait de la sensation des bras de Kara encerclant sa taille. Léna ouvrit les yeux et remarqua que ceux de Kara était fermés, son regard se perdit sur les fines lèvres de la blonde, si proche des siennes. Brusquement, elle s'écarta. Elle ne pouvait pas l'embrasser en prétendant que rien ne c'était passé. Son frère l'avait presque tué et pendant ce temps, Léna pensait à trahir la lionne pour rendre fière sa famille. La Luthor ignora la déception dans les orbes bleues de Kara, se sépara de sa prise agréable et s'installa sur le fauteuil le plus éloigné de la blonde. Kara se rallongea sans un mot et Léna fut soulagé qu'elle n'essaye pas de lire dans son esprit.

Quinze minutes plus tard, le petit groupe revint sans le verre d'eau qu'ils étaient normalement sensés ramener. Kate remarqua immédiatement la tension entre les deux et se demanda ce que la Luthor avait encore fait.

- Tu sais que tu nous as fait super peur Kara, annonça Barry pour briser le silence pesant de la pièce. Le regard que Kara lança à la Luthor ne passa pas inaperçu aux yeux de la Serpentard, ni la position de Léna. Elle la connaissait assez pour savoir qu'elle était dans une position protectrice et se demanda finalement, si ce n'était pas Kara qui avait lancé une dispute à propos du frère de la brune.

- Désolé, j'avais pas prévu d'être agressé, ironisa la blonde en se tournant vers l'autre Gryffondor.

- Tu as vu qui as fait ça ? demanda Win. Un autre regard vers la cadette des Luthor, nota Kate. Si elle avait des doutes, maintenant ce n'était plus le cas. Kara savait que Lex avait mené l'attaque. La blonde détourna les yeux en soupirant et secoua la tête négativement. T'es sûre, Barry a dit que l'un des agresseurs ne portait pas sa capuche, lui n'a pas pu le voir car il était de dos, mais...

- Oui ! cria la blonde, avant de reprendre calmement. Je n'ai pas vu leur visage. La pièce retomba dans un silence pesant, personne n'osant ajouter quelque chose après l'éclat de la lionne. Kara s'asseya et passa ses mains dans ses cheveux. Désolé Win, tu n'y es pour rien. Le jeune Serdaigle lui donna un sourire réconfortant, montrant à son amie, qu'il ne lui en voulait pas. Et si on allait manger, lança joyeusement Kara. On discutera des raisons de mon agression après.

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Le vendredi commença tranquillement, le groupe de cinq alla prendre son petit déjeuner et le directeur passa les voir pour parler à Kara, affirmant qu'il était heureux qu'elle arrête de se laisser abattre. Kara l'avait remercié en donnant aux autres un regard d'incompréhension, auxquelles ils avaient répondu en haussant les épaules. Léna n'avait toujours pas adressé la parole à la blonde et Kara n'avait pas cherché à lui parler. Donnant l'espace qu'il fallait à la Luthor. Ils c'étaient donné une heure pour se préparer avant de se retrouver dans la salle commune de Serpentard pour que Kara leur explique la situation. Depuis, le groupe l'observait en silence, installé confortablement dans les fauteuils aux couleurs de la maison du serpent.

- Comment commencer, se demanda Kara en se mordant nerveusement la lèvre. Une guerre entre sorcier se profile et j'ai prévu de la tourner à mon avantage. L'aveu franc de la blonde surpris le groupe, même Léna, qui savait qu'elle voulait se venger, n'avait pas prévu que Kara cherche à aller plus loin que détruire les Luthor. Mon oncle et mon père ont mis fin à la guerre il y a vingt ans et pour ça, ils ont été assassinés il y a trois ans. Mais, pire que ça, ses ordures ont tué toute ma famille, des enfants innocents exécutés pour le seul fait de faire partie de la famille El. Depuis, j'ai préparé ma propre vengeance, si je veux pouvoir manipuler cette guerre à mon avantage, je devais choisir le meilleur moment pour que la famille qui sert de bras droit à cet homme apprenne mon existence. C'est là que Léna m'a aidé et c'est pour ça qu'on m'a attaqué. La seule chose que je n'avais pas prévu, était qu'il réplique si tôt. Ça signifie qu'ils sont mieux organisés que prévu. Kara se perdit dans ses pensées et Kate profita de ce moment pour dévoiler l'implication de sa famille dans la guerre. La blonde la dévisagea, décidant si, oui ou non, elle devait la croire. Elle chercha une quelconque réponse dans les yeux de la Luthor, qui, pour la première fois depuis leur presque baiser, la regardait. Léna hocha la tête, confirmant à Kara qu'elle pouvait la croire.

- Donc, vous, les filles, vous faites parties d'une guerre qui a commencé il y a vingt ans. récapitula Barry.

- Oui, répondirent les filles à l'unisson. Si on veux faire court, ajouta Kara. Win et Barry se regardèrent un instant avant de se mettre à sourire.

- Comment peut-on vous aidez ? demanda Win avec détermination.

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Ils passèrent le reste de leur vendredi à chercher dans la bibliothèque le sort qui permettrait de faire disparaitre la marque de la nuque de Kara. Léna profita que Kara parte chercher un nouveau livre, pour tenter de lui parler de l'attaque. Elle savait qu'elle devrait finir par lui avouer que son frère en était l'origine. Léna la trouva quelques allées plus loin, feuilletant deux livres en même temps. Elle se racla la gorge pour faire connaitre sa présence.

- Que veux-tu ? demanda la blonde sans accorder le moindre regard à la Luthor.

- Je voulais t'avouer quelque chose. Murmura Léna en jouant avec ses mains. Kara ne lui épargna pas une réponse et continua à progresser entre les étagères de livres. Okay, je mérite le traitement silencieux, pensa la Luthor. Mon frère a mené l'attaque ! hurla presque Léna, frustré du peu d'intérêt que Kara lui portait. Elle entendit la blonde soupirer et la vit se retourner, Léna s'attendait à voir de la colère sur le visage de Kara, mais y trouva tout autre chose. La blonde avait un sourcil haussé, ne semblant pas étonné de la nouvelle et, sans répondre à la brune, repris sa lecture.

- Je savais déjà Léna, j'ai vu son visage et il s'est même présenté à moi avant de me torturer avec le sortilège doloris. Léna resta bouche bée face à la nonchalance dont faisait preuve Kara, comme si cette attaque ne l'avait pas presque tué. Sortant la Luthor de ses pensées, Kara ferma bruyamment le livre qu'elle tenait dans les mains et se retourna. Tu avais peur de ma réaction, c'est pour ça que tu ne m'as pas embrassé hier, compris la blonde. Je pensais que tu étais en colère à cause de Monel. Léna ne comprenait pas comment, cette fille pouvait passer d'un sujet aussi sensible qu'une tentative d'assassinat, à une histoire de triangle amoureux. Maintenant que les choses sont claires, j'ai le droit à un bisou, quémanda Kara en faisant la moue. Léna n'avait pas remarqué que la blonde c'était rapproché à moins d'un mètre d'elle et son cœur s'emballa en réalisant ce que Kara venait de dire. Ne la voyant pas réagir, Kara s'approcha encore et passa ses mains dans la nuque de la Luthor, par automatisme celle de Léna se posèrent sur ses hanches.

- Faudrait penser à prendre une chambre. Les deux filles sortirent de leur bulle et tournèrent la tête en direction de la personne qui venait les importuner. Kara déjà prête à assassiner la personne, mais se ravisa en reconnaissant le sourire narquois de son ancienne colocataire. La torture était préférable, plus de douleur, pensa-t-elle.