Chapitre 7 : Premier regard

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*Hadès*

Mon cœur rate un battement.

- Comment ça j'ai été créer ?! lui criais-je.

- Louna, calme-toi. Je vais tout t'expliquer.

- Il y a plutôt intérêt, rétorquai-je.

Il prend une profonde inspiration.

- Chaque Dieux de l'Olympe a participé à ta création. Nous t'avons donné une partie de chacun de nous pour pouvoir te donner la vie. Tu es né dans un mélange de lumière et de noirceur. Un équilibre parfait, finit-il dans un souffle.

- Ça veut dire que mes parents ne sont pas mes parents ?

- SI ! Bien sûr que si ! Ils ont créé le corps de la Louna humaine. Nous, les Dieux, avons juste conçu ton essence même. Sur l'Olympe, tu as pris forme parce qu'un être ne peut rester sans corps. Cependant, lorsque nous t'avons formé puis transféré dans le monde des Hommes, nous t'avons juste implanté dans le ventre de ta mère.

Je vois rouge.

- JUSTE !? Vous êtes en train de me dire que ma mère n'est pas celle que je crois !

- Non, tu ne m'as pas écouté Louna ! Tu es à la fois la fille de Aurélien et Anne, mais également la Fille des Dieux. Tes parents ont créé ton corps et nous avons conçu ton âme.

Même si je commence à comprendre la situation, je la trouve trop étrange pour l'assimiler entièrement.

- Donc mon but est d'apprendre à me servir de mes pouvoirs et ensuite de buter le méchant ? Facile, ah ah.

- C'est ça, dit-il en rigolant.

Un moment de blanc s'installe entre nous.

- De quoi est-ce que tu te souviens exactement ?

Je rassemble mes souvenirs pour en faire quelque chose de logique et de continu. Retracer ma vie.

- Des entraînements, de Perséphone et Daphné, mes amies, des prairies magnifiques... et de toi.

- Moi ? répond-t-il un peu trop vite.

- Oui, je te voyais me regarder en douce pendant mes entraînements avec Arès.

Il est décontenancé mais se reprend vite.

- Je ne te regardais pas en douce ! Je notais tes progrès.

- Pourquoi tu ne venais jamais me parler alors ?

- Je suis l'un des Dieux principaux et j'ai un royaume à gouverner. J'avais d'autres choses à faire.

Je rigole. Il refuse d'admettre qu'il était intimidé.

- Pourtant tu es celui qui m'a donné le pouvoir du feu, et tu n'as pas voulu m'apprendre à le contrôler. Pourquoi ?

- Je... Tu te débrouillais très bien sans moi.

Je commence à être en colère.

- Non mais tu rigoles là ?! Tu as aidé à ma création et puis tu me laisses tomber comme une vieille chaussette ? Je rêve !

Il ne dit rien à la suite de mon explosion.

- J'avais besoin de toi Hadès ! Tu es celui dont je me sentais le plus proche et qui ne me considérais pas comme un objet ou une arme qu'on peut utiliser comme on le souhaite.

Il prend une expression surprise, puis un air attristé vient se peindre sur son visage.

- Je suis désolé, Louna. Je ne pensais pas que c'était un fardeau si lourd à porter pour toi. Je... Je ressens tes émotions d'une façon tellement violente. C'est dur de savoir que je ne peux pas soulager ta tristesse.

Mon cœur rate un battement.

- Tu... Comment ça tu ressens mes émotions ? A quoi c'est lié ? C'est parce que tu m'a créé ?

Il ne répond pas et détourne le regard. Je suis tout de même perdue. Hadès est censé avoir je ne sais combien d'années, et c'est quelqu'un de totalement assumé ! Là, il ne me répond pas et détourne les yeux.

- Ou alors... c'est parce que c'est une connexion qui n'existe qu'entre-nous ? demandai-je en le regardant dans les yeux.

Il acquiesce. Il ouvre la bouche comme pour rajouter quelque chose, mais la referme aussitôt.

- Hadès... Qu'est-ce que tu me caches enfin ?!

- Ce n'est rien, ça n'a pas lieu de te tracasser maintenant.

- Pourtant, toi ça te tracasse, et je le ressens aussi. Je ne veux pas être restreinte à juste accomplir ma mission et basta ! Je veux être présente pour toi, Perséphone ou Daphné.

Ses yeux se voilent de tristesse.

- Tu ne verras plus Perséphone, désolé.

- Quoi ? Pourquoi ? Elle va bien ? lui demandai-je, inquiète.

- Oui. Là n'est pas le problème. Elle ne veut plus te voir.

Je ne comprends plus rien. Aurais-je oublié un détail important de notre amitié ? Mnémosyne a dit qu'une partie de ma mémoire avait été effacé, j'ai peut-être oublié des détails ?

- Ça à un rapport avec ce dont je ne peux pas te parler maintenant.

- Si ça me concerne, j'ai le droit de savoir.

- Justement ! On n'en sait pas davantage. Je ne veux pas t'alarmer s'il n'y a rien, mais, disons que cette situation a envenimé la relation entre Persée et moi. Ecoute, pour l'instant. Dis-toi que c'est en stand-bye et que je te tiens au courant dès que j'en sais plus.

Un moment de silence s'installe entre nous, où Hadès en profite pour observer mon visage en détail.

- Il va falloir que j'y aille, dit-il en chuchotant.

Son visage est si près du mien que nous partageons le même souffle. Je ne bouge pas d'un poil, car je suis hypnotisée par ces yeux, d'un bleu-violet électrique magnifique. Il ne semble pas vouloir partir pourtant.

Il finit par détourner le regard et de se lever. J'ai tout de suite ressenti une sensation de froid lorsqu'il est parti. Je me lève également et Hadès me prend dans ses bras.

- Fais attention à toi, je t'en prie, me murmure-t-il en me serrant fort.

Je passe mes bras autour de son buste et le serre également contre moi.

- Promis, lui dis-je.

Notre étreinte se termine, puis il s'éloigne de moi et disparaît dans la nuit.

*Louna et Hadès*

*Louna et Hadès*

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La Fille Des DieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant