Dans ce désert là

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Hassan s'était rendu à la réunion sans sa femme. Il avait chargé une vieille dame du personnel de l'hôtel de veiller sur elle jusqu'à son retour.

Il arriva avec vingt minutes de retard, il ne s'excusa pas et les discussions débutèrent.

Il faisait un froid de canard. Les négociations avaient pris plus de temps qu'il ne l'avait prévu, cependant, les partenaires avaient fini par céder.

Hassan avait obtenu le prix qu'il voulait et avait pris congé de ces hommes après une puissante poignée de main.

Il n'aspirait qu'à une chose, rejoindre sa femme et s'enquérir de l'état sa santé.

Quand la réunion se termina, il s'empressa de donner l'ordre à son chauffeur afin qu'ils se rendent à l'hôtel.

Dans la voiture, il téléphona à Kheïra et elle décrocha à son plus grand soulagement. Il déclara aussitôt

- Comment vas-tu ma chérie, tu es certaine que tout va bien

- Je vais bien ne t'inquiète pas

- Et pourquoi tu ne prenais pas mes appels ?

- Je dormais et je viens de me réveiller, ça te va

- De toutes les façons, je serais là dans moins de vingt minutes

- D'accord, à toute à l'heure mon ange

Il raccrocha au téléphone puis se mit à regarder les messages que lui avaient envoyés ses gardes.

Un message attira son attention et celui-ci avait un rapport avec sa femme.

Il lança l'appel à l'un de ses gardes pour en savoir plus sur cette histoire. Ce dernier narra tous les faits, il donna l'ordre que cette femme n'entre pas dans son palais en son absence.

Il retrouva Kheïra assise à table entrain de se servir à manger. Il l'embrassa, pris place à ses côtés et déclara

- Demain à la première heure, nous irons voir le médecin et ce n'est pas discutable

- Je sais que rien ne te fera changer d'avis. Ta réunion s'est elle bien passée ?

- Très bien mon ange, dis moi une
chose, as-tu eu des nouvelles de ta tante depuis ton départ de chez elle ?

- Non, pourquoi me poses tu cette question ?

- Elle est arrivée au palais en notre absence et désirait te parler

- Comment a-t-elle su que j'étais au palais

- Parce que j'ai demande à ce qu'un communiqué soit fait dans la presse, je crois que c'est là qu'elle t'a reconnu à travers ta photo

- Tu leur as donné une de mes photos ?

- Une photo de nous deux prise dans le jardin

- Où se trouve t'elle présentement ?

- Je l'ignore moi, j'ai donné l'ordre pour qu'elle ne rentre pas dans mon palais

Nous avons mis fin à ce sujet pour aborder un autre, celui de son frère et de Leïla. Hassan m'a fait savoir qu'ils étaient rentrés au palais. Kamar s'occupe des affaires du palais en son absence.

      Le jour suivant, Hassan m'a réveillée très tôt le matin afin qu'on se rende à l'hôpital pour des analyses.

Sans prendre de déjeuner, le chauffeur nous y a conduit. Lorsque nous sommes arrivés dans l'hôpital qui était grand avec une belle façade, nous fîmes pris immédiatement par un médecin.

Elle nous a conduit à son bureau puis a procédé à mon analyse. J'ai pu voir dans les yeux de Hassan qu'il était inquiet et j'avoue que moi aussi.

Elle nous demanda de patienter encore trente minutes pour avoir les résultats de l'analyse.

Durant ce temps, Hassan reçut un appel, il décrocha le téléphone et répondit. Il échangea en arabe avec son interlocuteur, il parlait du retour de ma tante à nouveau avec son frère et demanda à ce qu'on lui attribue une chambre en attendant notre arrivée.

Le docteur entra à nouveau dans le bureau avec les résultats, le visage indéchiffrable, j'ai subitement pensé au pire, elle prit place et déclara

- Votre Altesse, après les analyses , sachiez que votre femme souffre du maladie qui prendra fin dans sept mois

- Quel est le nom de cette maladie dit il anxieux

Kheïra éclata de rire face à la mine de son mari qui paraissait incrédule. Il se retourna pour la regarder et lorsqu'elle daigna enfin se calmer, elle dit au médecin

- Docteur, ne vous en faite pas, je vais le lui expliquer une fois que nous serions seule

- Si vous le dites votre majesté

- J'exige vous ne me dites pas le nom de la maladie dont souffre ma femme maintenant

- Mon amour, fais moi confiance s'il te plaît

Il l'a regarda fixement puis affirma

- Je te fais confiance ma reine mais prends les résultats

Il remercia le médecin. Lui et sa femme quittèrent l'hôpital. En chemin, ils se sont rendus dans un restaurant prendre leur déjeuner.

Hassan remarqua que Kheïra était toute souriante. De retour dans leur chambre d'hôtel , une fois la porte fermée qu'il déclara

- J'exige que tu me dises ce qui se passe immédiatement, je n'en peux plus de patienter Kheïra

- Je vais te le dire mon amour

Elle s'approcha lentement de lui , sourire au lèvre, elle prit les mains Hassan et les posa lentement sur son ventre.

Celui-ci ouvra grand les yeux quand l'information lui monta à la tête. Il la serra dans ses bras pour l'embrasser, avec une fougue et une passion encore plus éloquentes que les plus beaux discours ou les plus ferventes promesses.

Tu sais quoi, je pense que nous devons rentrer au palais afin tu te reposes et te nourrisse bien. Kheïra s'opposa aussitôt à lui

- Non, tu avais dit que nous irons à Venise n'est-ce-pas ?

- Tout à fait mais nous ne pouvons plus y aller

Elle se mit à bouder et se rendit dans leur chambre en claquant la porte. Hassan savait qu'elle se calmera dans pas longtemps donc il la laissé seule pour passer des coups de fil.

Il ordonna au pilote d'être prêt pour le jour suivant car ils rentrent au palais.

                       PV de Kamar

       Depuis notre retour au palais , Leila se sent de mieux en mieux. Elle n'est pas trop bavarde mais j'estime que lorsque Kheïra sera de retour, elle se confiera à elle.

Je suis dans le bureau de mon frère à lire un document car dans moins d'une heure, j'ai une réunion avec quelques hommes du royaume qui souhaitent nous exposer leur problème.

Durant ce cours laps de temps, j'ai compris que diriger un pays n'est pas une chose aisée.

Mes journées ne se résument qu'à signer des contrats, étudier certains documents et assister à une pléthore de réunions dans la journée. Je n'ai pas assez de temps pour le consacrer à ma Leila 

Leila par contre se trouvait dans le jardin à contempler les différentes variétés de fleurs qui font la beauté de cet endroit.

Elle pensait également à comment remercier Kamar car grâce à lui, elle avait pu échapper à l'enfer qu'elle vivait.

Une employé du palais vint la chercher, quand elle demanda à connaître la raison, celle-ci lui avoua qu'il était l'heure du repas.

Elles se rendirent tous les deux dans la salle à manger et trouvèrent Kamar déjà attablé, il se leva pour  lui tirer la chaise et elle prit place.

Il se proposa de lui servir son repas. Elle le laissa faire sans discuter.