Dans ce désert là

@7@

À mon réveil le matin, j'étais seule dans le lit. Aucune présence d'Aziza, elle est peut-être descendue. Je suis retournée dans mon ancienne chambre prendre un bain. Je suis descendue en faisant attention à ne pas me perdre. J'ai croisé Kamar en chemin.

- Comment vas-tu Kheïra?

- Je vais bien mais dis-moi, n'as-tu pas vu Aziza ?

- Pas encore mais allons dîner peut-être qu'elle se trouve déjà dans la salle à manger

Nous sommes donc y aller et le roi se trouvait tout seul à l'intérieur. Je me demande où sont passés les autres.

Kamar tira une chaise pour moi puis je me suis assise après l'avoir remercié. Il questionna son frère qui bizarrement me regardait étrangement. 

- Où sont les autres ?

- Mohammed est rentré ce matin dans son royaume

- Mais as-tu vu Aziza ce matin ?

- Pas encore, pourquoi cette question?

Kheïra : Elle est introuvable

Hassan : L'as-tu bien cherchée ?

Kheïra : Les seules pièces que je connaisse sont le salon, la salle à manger, ma chambre et le jardin

Hassan : Nous irons la chercher et je vais profiter pour te faire visiter le palais en entier

Kheïra : Pas besoin, Kamar pourra le faire

Kamar : Bien évidemment que oui

En colère, le roi frappa la main sur la table faisant sursauter Kheïra. Son frère le regardait estomaqué.

- ( en parlant froidement ) Je ne supporte pas que tu me tiennes tête à chaque fois donc je te prie d'arrêter

- Laisse-moi m'en aller de cet endroit s'il te plaît

- C'est non et maintenant que Mohammed est parti avec ton amie, tu vas m'obéir

Kamar et Kheïra criaient en chœur

- Quoi !

Kheïra : Donc tu le savais n'est-ce pas, tu n'es qu'un monstre et sache que jamais je ne ferais ce que tu me diras

Kamar : Hassan, tu n'aurais pas dû

Hassan : Ne te mêle pas de ça Kamar tu veux bien et laisse nous seul s'il te plaît

Kamar : D'accord

Il s'en alla car il connaissait son frère  pour être quelqu'un d'impatient et il les laissa seuls.

    Hassan se mit à arpenter la salle faisant trembler Kheïra. Il la regarda et lui dit

- Dis ce que tu veux mais tu seras mon épouse Kheïra

- Ça jamais

Il s'approcha près de son oreille et lui chuchota de sa voix grave

- Tu en sûr Kheïra

Elle s'éloigna de lui mais aussitôt, il la retourna et la prit dans ses bras. Elle paraissait si petite et sans qu'elle ne s'y attende, il se mit à l'embrasser fougueusement.

Kheïra toucha ses lèvres qui avaient été prises d'assaut par le roi puis se retourna pour lui donner une gifle mais celui-ci lui retint le bras et l'embrassa de nouveau mais cette fois ci tendrement. Lorsqu'il mit au fin au baiser, il ajouta

- Si tu souhaites te battre avec moi, je préfère que ce soit dans mon lit

Il s'éloigna d'elle et reprit sa place initiale. Il appuya un bouton et aussitôt, des femmes arrivaient avec des plats qu'elles disposaient sur la table.

Elles s'en allèrent ensuite fermant par la même occasion la porte. Le roi se leva et la servit à manger puis retourna à sa place. Elle mangeait la tête baissée sur son assiette quand Hassan ajouta

- Lève la tête Kheïra et que je ne te vois plus la baisser devant quelqu'un

Elle l'ignora et se remit à manger en se retenant de pleurer.

À la fin du repas, il prit sa main et la guida vers l'extérieur pour lui faire visiter le palais.

Les gardes qui étaient postés passims avaient le regard rivé sur la main entrelacée du roi à celle de la belle jeune femme.

Il lui montra d'abord l'écurie et son cheval personnel. Ensuite une serre où se trouvait de belles fleurs.

Ce fut autour des deux autres salons qu'elle ignorait, son bureau à lui, une salle de sport, la bibliothèque, la cuisine, une salle de surveillance.

Cependant, il préféra ne pas lui montrer les autres pièces de peur de l'effrayer plus. Kheïra se rendit compte qu'elle ignorait beaucoup de chose.

Chez elle, dans les palais, il n'y avait pas de salle de sport mais elle se rendait compte qu'elle s'était lourdement trompée, c'était comme dans les pays développés.

Il y avait tout et même une piscine intérieure.

À la fin de la ballade, il la conduit à sa chambre. Avant de sortir de la chambre, elle l'arrêta et le questionna

- Que va t'il arriver à mon amie ?

- Absolument rien, ce soir je vais appeler Mohamed afin que tu puisses lui parler

- Merci à vous votre majesté

- Tu peux m'appeler Hassan, cela ne me gène aucunement

Il s'en alla la laissant seule dans sa chambre. Elle se sentait seule sans son amie. Elle décida de se coucher et se reposer.

                    PV d'Aziza

À mon réveil, j'ai constaté que j'étais étendue dans une pièce très luxueuse. Je me suis mise débout et décidais de sortir. C'est à cet instant que j'ai vu la soeur de l'ami du roi Hassan assise sur un siège avec un article de mode en main. Elle leva le regard pour me regarder et ajouta

- Comment vas-tu Aziza? Bien dormi

- Oui mais qu'est-ce que je fais ici avec toi, où se trouve Kheïra ?

- Prend place, je vais informer mon frère que tu t'es réveillée

- Ton frère aussi est là ?

- Bien-sûr

Elle sortit et revint avec son frère  vêtu d'un pantalon et une chemise qui étaient prêtes à exploser tellement qu'elle dessinait sa forme. Il s'assit en face de moi puis me toucha le front. J'ai décidé de l'arrêter.

- Ne me touchez pas ? Et dites-moi ce que je fais ici ( en m'emportant )

- Calme-toi s'il te plaît, si je t'ai prise avec moi, c'est pour te faire connaître mon pays et profiter pour mieux te connaître

- Je ne veux rien savoir, ramenez-moi où vous m'avez prise et tout de suite

- Du calme ma chérie, dis-moi, que  veux-tu manger

-Ne changez pas de sujet s'il vous plaît

- Désolé de vous décevoir mais il n'y a plus de retour en arrière possible

Elle préféra garder son silence de peur de s'énerver et dit des paroles blessantes à l'endroit d'un homme qui pourrait mettre fin à sa vie s'il le voulait.

Mohammed prit place à ses côtés et fit sortir son ordinateur pour répondre à ses mails.

Elle regardait le paysage à travers le hublot afin de ne pas penser, ni même regarder l'homme qui se trouvait juste en face d'elle.

Des heures plus tard, le pilote les informa qu'ils allèrent atterrir dans moins de vingt minutes et qu'ils devaient tous attachés leurs ceintures de sécurité.