Chapitre 36: Paisible Konoha

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"Tu as certainement déjà lu des livres ou des bandes dessinées... Sache simplement que tu fais parti d'un de ces mondes-ci, tout droit sorti de l'imagination d'un homme."

Itachi était dehors. Il portait une longue cape qui le recouvrait complètement. Personne ne pouvait le reconnaitre. À son grand bonheur! Il avait eut besoin de s'aérer l'esprit et pour cela, il était revenu sur les traces de son passé. Assis sur la terrasse en bois surélevée de son ancien jardin d'enfance, il laissait libre cours à ses pensées emmêlées. Nezumi, en repartant avec Constant dans leur monde, avait laissé derrière elle un homme en proie à de grandes émotions.

"Bien que la logique indique que c'est un homme qui t'a fait subir tant de douleurs, qui t'a incité à tuer tout ton clan... Je ne peux me résoudre à accepter cela. J'ai l'intime conviction que ce monde se régit lui-même et que cet homme, "l'auteur" de ce monde, n'est en vérité pas son créateur mais plutôt un intermédiaire entre lui et mon monde. Il n'aurait fait que retranscrire ce qu'il aurait vu en rêve ou un truc comme ça...?"

Itachi avait encaissé ces paroles sans broncher. Il avait embrassé tendrement Nezumi, prit le repas avec elle et son petit frère, puis les avait laissé repartir chez eux sans demander plus d'informations. Il soupira et leva les yeux au ciel: il faisait beau.

***

"Eh, mec..." dit une voix derrière Saï, assit sur le même banc du jour où il rencontra Constant et sa sœur.

Le crayon en suspens entre lui et son carnet de dessin, le jeune homme à la peau blanche se retourna pour saluer Naruto.

"Qu'est-ce qu'il y a?" demanda-t-il à l'arrivant.

Celui s'assit à ses côtés, l'air grave.

"Tu crois qu'on a bien fait de falsifier le rapport de mission?"

"Je pense savoir assez des relations humaines pour comprendre que c'était le bon choix... Après tout, il n'y avait ni de victimes ni de kidnappeurs et nous voulions pas déranger leur paix quotidienne. C'était le meilleur des choix." répondit Saï en se recouvrant les yeux  de ses mains pour se protéger du soleil.

Sous l'absence de réaction de son interlocuteur, il se retourna pour voir Naruto, la mâchoire tombant par terre.

"Quoi encore?"

"Wow... C'est la première fois que je te vois parler autant en disant des propos plutôt normaux sur la relation avec autr- AÏE!"

"Hey! Saï n'est pas un ermite au point de ne pas comprendre des trucs aussi futiles!" s'exclama Sakura en reposant le carnet de dessin qu'elle venait de prendre des mains du jeune homme blafard pour frapper le blond.

"Mais euuuuuuh! Tu étais obligé de me frapper??!"

"Les vieilles habitudes ne s'en vont pas si facilement..." répliqua sa coéquipière.

Saï sourit à cette phrase et reprit son carnet pour continuer le dessin interrompu par l'arrivée de Naruto.

"Pourquoi tu est là?" demanda-t-il à Sakura.

"Depuis la fin de la guerre, le monde entier est en alerte rouge. On n'est jamais à l'abri que quelque chose de mal arrive... Depuis ce matin plusieurs équipes se relaient aux portes du village pour surveiller les entrées et sorties. Mais bizarrement vous étiez introuvables donc j'ai dû bosser seule avec l'équipe de Shikamaru que j'ai réussi à réquisitionner à la dernière minute pour pas devoir taffer seule!" répondit-elle sur le ton de la reproche.

"Je... N'étais pas au courant." dit Saï en rangeant ses affaires.

"Normal, tu étais très surement en train de flâner pour trouver de l'inspiration quand ça a été dit... Quant à Naruto... Très surement encore en train de ronfler! Bref, tout ça pour dire que j'ai demandé à Shikamaru un temps de pause pour essayer de vous retrouver et qu'il doit nous attendre depuis le temps! Si vous saviez combien de temps j'ai mis pour vous retrouver!"

Deux mondes pour le prix d'unOù les histoires vivent. Découvrez maintenant