Deux mondes pour le prix d'un

Chapitre 38: Éclosion

"Nezumi, tu peux me dire ce que c'est que ça?" demandait Sasori en brandissant une marionnette dans sa main.

Nezumi y reconnu de suite la marionnette trouvée à une brocante et qu'elle avait acheté pour la mettre sur la tombe de son ami. Puisque celui-ci l'avait dans les mains, elle supposa qu'il était passé, par curiosité peut-être, à l'endroit où il reposait il y a encore quelques jours. La jeune femme lui expliqua le pourquoi du comment. Une fois éclairé, Sasori sembla touché par cette attention et décida de garder la marionnette avec lui. Il monta ensuite à l'étage pour aller dans son atelier. Nezumi le suivit du regard. Elle n'était toujours pas habituée au fait qu'il n'était plus en bois mais en chair et en os. Elle ne savait comment mais au lieu de revenir à son état de juste avant son dernier souffle, Sasori avait reprit sa forme humaine.

la jeune femme soupira et secoua la tête avant de se décider à faire un tour dans la chambre d'Itachi. Elle y avait oublié son livre. Arrivée dans celle-ci, Nezumi s'avança avec assurance jusqu'au canapé bleu, souleva la couverture de laine pour y retrouver logé ce fameux livre. Elle s'assura que le marque page n'avait pas prit la  poudre d'escampette  avant de se relever. Et alors qu'elle s'apprêtait à sortir, Nezumi ne pu s'empêcher de regarder les photos accrochées au mur: beaucoup, et presque toutes, représentaient Sasuke et Itachi. Les autres concernaient Nezumi et son frère. La jeune femme sourit avant de retourner voir Konan, qui n'avait sûrement pas bougé du fauteuil du salon. Celle-ci, effectivement, était encore en train de plier des bouts de papier, dans l'idée de refaire la décoration intérieur du QG. Tout le monde avait décidé nécessaire que cette maison renaisse. Il n'était plus question du QG de l'organisation qu'était l'Akatsuki, mais d'une maison familiale dans laquelle ses habitants voulaient vivre une vie paisible. L'Akatsuki fait partie du passé! Chacun voulait "prendre sa retraite" ou autrement dit, être en vacances jusqu'à leur mort. Plus personne n'avait envie de redevenir ces criminels traqués et préférait reprendre une vie plutôt... Normale, sans que personne ne vienne les déranger.

En parlant de décoration, Itachi et Constant essayaient tant bien que mal d'accroché au mur, au dessus de la cheminée, la grande banderole que Nezumi avait dessiné. Elle représentait l'Akatsuki ainsi que la fratrie arborant des sourires tous aussi magnifiques les uns que les autres. Certains étaient clairement imaginés, car d'aussi loin qu'elle se souvienne, Nezumi n'avait jamais ou peu vu Sasori sourire par exemple...

Nagato, quant à lui, revenait des courses et déposa sur la table du salon plusieurs bougies aux fragrances exotiques. L'été approchait à grands pas. Et chacun y mettait du sien. Kisame, par exemple, s'évertuait à réparer le parasol qui semblait en avoir prit un coup depuis que Deidara avait eu la mauvaise idée de tester ses bombes près du cabanon du jardin, où il était entreposé.

Kakuzu, quant à lui, suivait les instructions d'un manuel, dans le jardin, pour mettre sur pied le trampoline que Constant et sa sœur avaient ramené de leur monde. Dépiécé, il fallait maintenant le reconstruire... Itachi, ayant fini d'accrocher la banderole, alla l'aider. Leur collaboration fut si efficace que le trampoline fut utilisable dans l'heure qui suivit.

Le soir même, après un bon repas, Itachi prit Nezumi à part et l'emmena dehors, dans le jardin. Il faisait un peu frisquet mais il avait prévu le coup et posa sur les épaules dénudées de la jeune femme un foulard. Ensuite, les deux amoureux se dirigèrent vers le trampoline et s'y allongèrent pour regarder le ciel étoilé. Constant, ayant vu leur sorte de "sortie entre amoureux", s'était précipité à l'étage pour chercher couvertures et oreillers pour aller leur apporter. Son petit doigt lui soufflait que leur tête à tête durerait assez longtemps pour que l'air se rafraichisse un peu trop. Autant leur apporter tout de suite de quoi être au chaud et confortables! Sa sœur le remercia d'un sourire tandis qu'Itachi lui ébouriffa les cheveux. Satisfait, le jeune homme revint à l'intérieur, referma derrière lui la baie vitrée et tira les rideaux pour qu'on les laisse tranquille.