Chapitre 1- Pénélope

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Le soleil me réveille doucement en passant à travers mes rideaux, je m'étire dans mes draps blanc et attache rapidement mes cheveux blonds dans un chignon. J'ouvre ma fenêtre et inspire car j'ai eu l'impression d'avoir été en apnée toute la nuit, je reste quelque temps à ma fenêtre et me décide à me préparer car je dois me rendre au lycée. Je marche jusqu'a ma salle de bain et me retrouve confrontée à mon reflet dans le grand miroir. Je ne suis pas aussi belle que vous devez le penser, je ne suis pas cette fille qui se plaint alors qu'elle est parfaite comme dans toutes ses histoires que l'ont peut lire. J'ai une peau caramel, mais avec de l'acné. La plus part du temps des cernes apparaissent en dessous de mes yeux qui eux sont plutôt banals, rien d'extraordinaire. Mes cheveux ne sont pas toujours bien coiffée, et j'ai du mal à entretenir parfaitement leurs boucles blondes. Je déteste mon corps et j'ai une obsession malsaine pour mon poids. Je n'exprime pas tellement ce que je pense et j'évite de parler de moi la plus part du temps. Alors non je ne suis pas celle que vous pensiez au début. Je discipline rapidement mes cheveux, et essaye de maquiller légèrement mon visage pour effacer le plus gros des imperfections. Je m'habille avec un petit pull couleur crème et un pantalon de tailleur noir, j'attrape mon sac à la volée et descend rapidement les marches jusqu'au salon. Je ne mange pas le matin, c'est trop compliqué et surtout une perte de temps, de toute façon personne ne m'attends à table. Je marche jusqu'au lycée a pied et arrive devant ce grand portail noir avec le logo de l'établissement sur le devant. Je déteste cet endroit, je ne connais pas grand monde et personne ne s'intéresse vraiment à moi. Mon amie d'enfance Sarah m'interpelle, alors je passe le portail en baissant la tête pour la rejoindre. 

- Pénélope !! J'ai cru que t'allais jamais venir, j'ai eu peur, s'exclame t-elle. 

- Mais non Sarah t'inquiète pas, le réveil a juste été un peu difficile ce matin, lui répondis-je

C'est vrai que la nuit avait été compliqué, je n'avais pas beaucoup réussi à dormir. Mes pensées ne voulait pas s'arrêter de tourner en boucle. 

J'accompagne Sarah jusqu'à sa salle avant de rejoindre la mienne, je traverse les couloirs gris terne de ce lycée, en me perdant dans mes pensées quand mon regard accroche soudainement un regard vert intense. Mon coeur s'emballe mais je n'ai même pas le temps de comprendre la réaction de mon corps que ses yeux ont déjà disparus. Je continue de me diriger vers ma salle de classe et entre dans celle-ci. Pendant les cours de la journée je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ses yeux verts qui me paraissaient si intense. 

Je prends le chemin du retour pour renter chez moi, quand je reçois un appel entrant de ma mère ce qui m'étonne beaucoup. 

- Oui maman ? ça fait au moins une semaine que j'ai pas eu de nouvelles de toi, dis-je surprise. 

- Ah oui , je n'ai pas eu le temps de t'appeler j'avais plus important à régler. Je voulais simplement te prévenir que je serait pas la avant minimum une semaine et je pense que ce sera la même chose pour ton père. A bientôt. 

Je n'ai même pas eu le temps de lui répondre qu'elle avait déjà raccroché, encore une semaine de plus toute seule, on commence à avoir l'habitude. 

J'arrive devant chez moi et prends mes clés pour ouvrir la grande porte en bois massif de chez moi, je pose mon sac dans l'entrée et me laisse tombée dans le canapé. La solitude ne tarde pas à m'emporter, et mes pensées recommencent à fuser dans ma tête. Je me décide à sortir dehors avant d'angoisser, j'ouvre la grande baie vitrée qui me sépare du jardin et part m'appuyer à la balustrade. Je sors une cigarette de ma main tremblante et entreprend de l'allumer avec un briquet de l'autre. Je tire une première fois dessus, et à l'instant ou ma gorge et mes poumons entre en contact avec la nicotine mon corps se détend instantanément. J'étais certainement en manque, une journée sans fumer c'est beaucoup trop long. Je suis complètement accro à cette merde à seulement 17 ans. Mais c'est soit ça soit mourir de chagrin et de solitude, alors on ne peut pas m'en vouloir et puis ça coupe la faim aussi ce qui ne me déplait pas. Personne n'a jamais pris la peine et surtout le temps de me protéger de toutes les choses nocives que l'on peut trouver dans ce monde auquel j'ai appartenue trop tôt. Soutenue par cette balustrade se soir là, j'ai du en fumer une dizaine. Souvent mes pensées m'emportent dans ces moments là et je ne me rend même pas compte de pendant combien de temps je reste ici. Je me décide à rentrer seulement quand je sens que mon bras frissonne à cause du froid. 

Je pars me coucher dans ma chambre, et m'allonge en prenant soin d'éteindre mon réveil car demain je ne me réveillerai pas pour aller au lycée. Personne ne le remarquera, et je me demande si je ne serais pas en rechute. 

Être enfin aiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant