Chapitre 5- Pénélope

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Le moral chute encore un peu pendant que je me retrouve moi aussi dans le bureau du proviseur, assise sur cette chaise face à son bureau remplit de dossiers qui ne vont même pas être ouvert, je l'attends il finit son entretien avec un autre élève. J'entends un bruit de porte et me retourne pour tomber sur mon proviseur, dans son costume boudiné, ses cheveux grisonnant et son regard cerné. Il s'assoit difficilement sur la chaise devant moi et je me prépare déjà à entendre son discours. 

- Mademoiselle, vous êtes encore une fois dans ce bureau mais je ne peux plus laisser passer tous vos écarts dans cet établissement, vous ne fournissez aucun efforts pour vous en sortir. 

Si vous saviez comment j'essaye de m'en sortir. 

Je relève la tête pour le regarder dans les yeux, il ne montre rien, il est totalement impassible et continue son discours. Mon regard se balade dans le bureau vieillot, mes yeux se posent sur des diplômes, des cadres photos, je regarde dans la grande fenêtre de son bureau, et mon coeur loupe un battement. Il est la, ses grands yeux verts me regardent en passant, c'est toujours le même effet qui habite mon coeur quand il me regarde, j'ai l'impression de brûler sous ses yeux. 

- Pénélope vous ne m'écouter pas du tout, votre avenir ne vous intéresse pas. Vous savez quoi, vous n'en valez même pas la peine, personne ne peux plus rien pour vous ici, dit-il agacé. 

Je relève les yeux vers lui pour le regarder. 

- Vous êtes exclue, pendant 2 semaines, cria-t-il. 

Personne ne comprend donc, ni le lycée, ni le système scolaire, ni les parents, ni les amis, personne ne comprend qu'on a juste besoin d'aide. M'exclure ne changera rien, je ne vais pas changer car on ne m'aura toujours pas aidée. 

Je quitte le bureau sans même prendre la peine de lui répondre, je récupère toutes mes affaires et quitte rapidement l'établissement sans regarder en arrière. 

Et vous savez ce qu'il va se passer maintenant, on va s'amuser. 

Je rentre rapidement chez moi, et me prépare pour aller en soirée, et oui ça recommence mais je vous jure que cette fois on va encore plus s'amuser. J'y vais seule, je ne préviens pas Sarah, je veux pas qu'elle voit ça. Je met une robe noir avec un grand décolleter, elle est très courte peut-être même un peu trop, de fines bretelles transparentes tombent sur mes épaule nues. Je ne me regarderai pas dans le miroir se soir, j'essaye d'oublier. J'ai fait mon maquillage avant d'enfiler ma robe, il est 22h  c'est l'heure parfaite pour partir. Je ne connais même pas celui qui organise la soirée mais je sais qu'il y a tout pour s'amuser. 

Je prends un taxi car la soirée se passe à 25 min de chez moi, le chauffeur est gentil mais un petit peu insistant avec ses regards lourd de sous-entendus sur ma robe. Je me dépêche de sortir quand je suis arrivée à destination, la maison devant moi est très belle, et dire que tous ses jeunes vont la massacrer, quel gâchis. J'avance dans la grande allée et j'entends que la fête bat déjà son plein. Je passe à travers tous ses corps transpirants qui se déhanchent sur la piste et dépose sur le buffet la bouteille que j'ai amené. Je m'avance sur la piste et remarque quelques regards porter sur moi, je n'y fait pas attention et rejoint cette masse de personnes dansant en rythme sur la musique. J'ai pas encore bu, donc quand ce garçon vient se coller dans mon dos, j'en profite pour me retourner et lui prendre son verre des mains pour le boire en le regardant dans les yeux. Le désir dans ses yeux s'allume. 

Eh bah putain ils leurs en faut peu dis donc, j'ai juste finit son verre. 

Je m'échappe de son contact, et me fond dans la foule en dansant pour trouver à boire. Je retrouve le buffet et me sers un verre d'alcool fort que j'avale d'un coup sans réfléchir. Je retourne danser pendant de longues minutes qui me paraissent une éternité comme stopper dans le temps. Un autre garçon se rapproche de moi pour danser, on danse ensemble dans une danse quelque peu compliqué par l'alcool. Il n'est pas très beau, ses yeux sont banals, son teint est fade et ses cheveux sans intérêt mais quand il se penche vers moi pour m'embrasser je ne le repousse pas. J'ai besoins d'oublier, et tout est bon pour oublier. Alors je lui rend son baisée pendant de longues secondes, quand je sens que sa langue demande accès a la mienne. Je coupe  le contact et ses lèvres fondent dans mon cou mais je ne ressens rien à part mon dos qui me brule horriblement. Je tourne la tête pour tomber sur ses yeux verts, ses yeux me brulent la peau de la tête au pied. Il me fixe mais son regard dévie dans mon cou la ou sont posées les lèvres de ce garçon dont je ne connais même pas le nom.

Être enfin aiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant