Chapitre 2- Pénélope

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Mes yeux s'ouvrent doucement dans la pénombre de ma chambre, j'attrape mon téléphone posé sur ma table de nuit et vois que j'ai deux appels manqués de Sarah. Elle a du s'inquiété ce matin je la rappelle rapidement. 

- Oui Sarah je suis désolée, j'avais pas le moral de venir aujourd'hui c'est un peu compliqué, dis-je encore un peu endormis. 

- Tu m'as fait super peur ce matin Pénélope, merde prévient la prochaine fois. dit-elle énervée. 

- Sarah, se soir je veux sortir trouve moi une fête. 

- Putain Pénélope ça va pas recommencer ? T'es entrain de rechuter je le sais et ça me fait super peur , dit-elle d'un ton anxieux. 

- T'inquiéta pas pour moi, je rechute pas je veux juste sortir pour m'amuser. essaye-je de la convaincre. 

Menteuse. 

- Bon je vais te trouver ça mais alors t'as intérêt à être super belle parce qu'on sort pas pour rien ma biche. 

Là je la reconnais ma Sarah. 

Elle me prévient qu'elle arrive au alentours de 19h et qu'on se préparaient ensemble. Je commence par ouvrir ma grande armoire de bois pour trouver une jolie robe à me mettre se soir.  Je tombe sur une longue robe noir avec une fente sur la cuisse qui remonte jusqu'à la naissance de ma hanche, le décolleté est plongeant et il y a des fines bretelles qui horneront mes épaules. Je décide de l'enfiler avant que Sarah n'arrive à la maison, je me retourne doucement une fois que le fin tissu fut installé. Mon regard accroche le reflet de mon corps dans le miroir et ma confiance s'envole. Je ne vais pas pouvoir y arriver, je me trouve tellement grosse, et ma poitrine tellement petite et insignifiante. Ma gorge se serre violemment, et une larme roule sur ma joue gauche. Le dégout me prend aux tripes et j'enlève rageusement et avec des geste empreint de violence cette robe qui m'étouffe. Je ne peut plus contrôler mes mains qui grattent frénétiquement la peau de mes bras et celle au dessus de ma poitrine. J'angoisse, ma respiration s'accélère et j'ai l'impression que la pièce se renferme sur moi. Je m'effondre au pied de mon lit, et j'ai toujours la même impression qui me hante, celle que je suis entrain de mourir. Je cherche désespérément une clope autour de moi, quand j'entends qu'on toque à ma porte. Sarah entre avec un grand sourire qui se fige quand elle me voit recroquevillée en sous vêtements au pied de mon lit. Elle n'hésite pas une seule seconde et s'abaisse à mon niveau pour me prendre dans ses bras. Mes larmes dévalent mes joues et ma respiration est saccadée, elle ne parle pas car elle sait ce qu'il se passe alors sa main s'active silencieusement sur mes cheveux pour les caresser, sa respiration est calme et elle a le don de m'apaiser. On reste comme ça pendant de longues minutes avant que je me relève.

- Merci Sarah d'être venue, je te jure que ça va mieux il faut simplement que je me calme et on va aller à cette soirée, lui dis-je pour la rassurer.

- On est pas obligées tu sais, on peut rester ici toutes les deux ça me dérange pas du tout. 

- Je veux y aller, je te jure j'en est besoin, je dois m'amuser. Tout ira bien Sarah je te le promet. 

Menteuse

On se lève pour se préparer, Sarah me maquille et je me décide à enfin remettre cette robe. Cette fois je ne me tourne pas vers le miroir mais vers Sarah et son regard remplis de bienveillance me redonne un peu de confiance. C'est compliqué mais comme vous pouvez le voir j'essaye de me battre, je ne veux plus tombée comme j'ai pu le faire. J'enfile de haut talons noirs et dit à Sarah que je suis enfin prête à affronter cette soirée. Elle me regarde comme une mère pourrait le faire enfin pas la mienne mais comment j'imagine qu'une mère regarderait sa fille se relever après une défaite avec un brin de fierté dans le regard. Sarah attrape son sac à main et me prends par le bras pour me guider vers la sortie. 

Être enfin aiméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant